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Économie Publié le mercredi 22 mai 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Enquête express / ‘’Casse ‘’ Abobo-Adjamé : Un endroit où l’argent travaille et circule

S’il est un métier auquel les populations ne prêtent pas attention, c’est celui de vendeur de pièces détachées automobiles. Et pourtant, ce boulot nourrit bien son homme.

A Abidjan lorsque vous avez une panne de voiture et que cette dernière nécessite le remplacement d’une pièce par une nouvelle, si vous n’avez pas assez de moyens, il y a un espace bien connu des automobilistes abidjanais appelé la ‘’casse’’, situé entre la commune d’Abobo et celle d’Adjamé. Vous y trouverez toutes sortes de pièces dont vous avez besoin.

Un business à ciel ouvert

Assis sur une chaise devant son magasin, Koné Siaka veille sur ses employés qui marchandent avec des clients, les pièces exposées à même le sol. Il est 9 heures à Abidjan ce mardi 7 mai 2013. Les 4 jeunes commis pour rechercher les clients dont l’âge varie entre 20 et 36 ans font du va-et-vient entre les différentes pièces exposées par d’autres commerçants. Ils savent qu’ils ne pourront se reposer que lorsque les clients ne viendront plus : c'est-à-dire à 18 heures 30 minutes. En attendant, c’est la course aux clients, et ils se montrent dévoués et infatigables. Car l’on est payé par commission et seul le travail paye…

Une affaire très rentable

Diakité Ahmed, ressortissant guinéen expose sa marchandise qu’il sort d’une échoppe. ‘’Pour attirer les clients, il faut exposer la marchandise à ciel ouvert’’, soutien t-il. A 10 heures, il est à son huitième client et a déjà réalisé un chiffre d’affaire de 2.520.000 francs Cfa. Quant à Anyankwu James, originaire du Nigeria, il est à son dix-neuvième client. Aux dires de plusieurs personnes rencontrées sur place, ce dernier a les prix les plus bas. Pendant que nous discutons avec lui, un chauffeur de véhicule de transport de marque Kia conduit par un jeune est amené chez A. James. L’automobiliste est à la recherche d’un moteur. «Je peux te le laisser à 750.000 francs Cfa, tu sais qu’ailleurs ce n’est pas moins de 950.000 francs Cfa», déclare le marchand. Après avoir vérifié le moteur, sans faire de commentaire, le conducteur lui remet l’argent. A. James nous confie que les pièces qu’il vend proviennent du Ghana et du Nigeria. Son bénéfice varie entre 150 à 350%.

Faible taux de nationaux

Les nationaux sont en nombre réduit dans le secteur de la vente de pièces détachées automobiles. Il suffit de faire le tour des ‘’casses’’ d’Abobo et Adjamé pour s’en rendre compte. Pourtant, il peut être un facteur de lutte contre le chômage. «J’ai pu avoir un magasin où je stock mes marchandises à la ‘’casse’’, depuis l’an dernier. J’ai du serrer la ceinture car cela n’a pas été facile pour moi», confie Fofana Zoumana, jeune ivoirien exerçant le métier de commerçant à la ‘’casse’’ d’Adjamé. «Les étrangers, en plus d’être organisés vendent des pièces en provenance de leurs pays. Ils réalisent de gros bénéfice et ont plus de clients à cause du coût réduit de leurs marchandises», relève Coulibaly A. Certes la vente de pièces détachées nécessite d’énormes moyens, mais avec du courage et de la volonté, l’on peut y arriver.
A.H
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