613 éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ont suivi une formation, entre 2011 et 2012 sur la notion du Droit international humanitaire (DIH) et des Droits de l’Homme dans trois régions militaires. Au cours d’une cérémonie de remise d’attestation aux organismes formateurs de ces soldats, le mardi 21 mai 2013 au camp Gallieni, le général de corps d’armée Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des FRCI a insisté sur la notion de Droit de l’Homme, dans une armée ivoirienne qui se veut moderne. «Le respect des Droits de l’Homme et du droit international humanitaire font partie des fondamentaux d’une armée qui se veut moderne et respectueuse des standards internationaux. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire sont engagées dans un vaste mouvement de reconstruction et de retour à la normale après la grave crise postélectorale de 2011. Nous sommes aussi engagées sur un théâtre extérieur au Mali, dans le cadre de la MISMA. Il devenait donc nécessaire et urgent d’entamer le processus de formation des hommes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire (….) Beaucoup a été fait, mais la tâche est immense pour atteindre d’autres objectifs. La Côte d’Ivoire renoue avec les missions extérieures avec le départ du contingent logistique de la MISMA, le 2 mai dernier, une mission qui sera bientôt sous la responsabilité des Nations Unies. Pour l’état-major, tout soldat ivoirien qui ne saurait le minimum en droit de l’Homme et en droit international humanitaire ne sera pas retenu dans ce type de mission», a prévenu le général Soumaïla Bakayoko. Dans son adresse, Diaby Bakary, le coordonnateur du projet de formation des FRCI en Droit de l’Homme a rappelé les cas de violences sexuelles perpétrées contre des femmes, surtout à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, ce qui a amené le chef de la Division des Droits de l’homme de l’ONUCI à donner des chiffres sur cette question. «Entre 2011 et 2012, les cas de violences sexuelles sur des femmes rapportés sont passés de 343 à 133. C’est un progrès, mais il y a encore beaucoup trop de cas, un seul cas est un cas de trop (…) L’importance de la notion des droits de l’homme au sein des FRCI est une nécessité, non seulement pour une paix durable, mais aussi pour essayer de renforcer la confiance entre les populations et les FRCI, dont les rapports n’ont pas toujours été au beau fixe cause des méfiances, compte tenu du comportement de certains éléments (…) Des sanctions doivent être prises lorsque l’un où l’autre ne se comporte pas conformément aux enseignements reçus. Pour mettre fin à la suspicion, il est important qu’on puisse mettre le doigt sur les personnes qui commettent les exactions et que ces personnes répondent de leurs actes. C’est la seule manière de faire en sorte qu’on ne confonde pas ceux qui commettent des fautes et de préserver l’image des FRCI», a souhaité Eugène Nindorera. Dix-neuf organismes, entre autres, le CERAP, le CICR, la CSCI et le coordonnateur du projet ont reçu des attestations des mains de la hiérarchie des FRCi et des forces impartiales (ONUCI et Licorne).
O. Dion
O. Dion