Le directeur général de la Rti, Aka Sayé Lazare a été désigné vendredi dernier, à l’unanimité, président du Conseil d’administration de l’Aigf (Agence ivoirienne de gestion des fréquences radioélectriques). Comme nous l’indiquions dans une de nos précédente édition, cette élection sans surprise, sonne le glas de notre confrère à la barre de la ‘‘Maison bleue’’ de Cocody, même si l’homme fait encore croire autour de lui, qu’il cumulera ces deux fonctions. N’étant tout de même point dupe, Aka Sayé sait mieux que quiconque que dans la pratique, cela est impossible. A moins qu’il ne soit le seul individu en Côte d’Ivoire capable d’assumer concomitamment ces deux charges. Des compétences, et des centaines, il en existe dans ce pays.
Débarquer un Dg pour le repositionner à un autre poste, relève de l’exercice courant du pouvoir d’autorité et régalien du président de la République. Mais, dans le cas Sayé Lazare et plus généralement dans celui de cette direction de la Rti, la démarche est à la fois compliquée et délicate. Surtout depuis la chute du régime de Laurent Gbagbo. Une vraie danse sur un fil de fer. En effet, les Ivoiriens ont encore en souvenance, la marche des militants du Rhdp réprimée dans le sang par l’ancien régime lors de la crise post électorale et visant à installer Brou Aka pascal, le directeur général de la Rti nommé par Alassane Ouattara depuis son retranchement au Golf hôtel. Mais surtout, le limogeage surprenant de ce dernier moins de six mois après l’avènement du même Alassane Ouattara au pouvoir. Président du conseil d’administration au moment des faits, Aka Sayé Lazare est nommé Dg et Brou Aka renommé Pca de cette même institution. Un jeu d’inversion des rôles. Maintenant qu’il est poussé docilement dans le dos vers la sortie, tous les regards sont rivés vers la porte d’entrée. Des noms sont cités. Tous des proches du président Ouattara. Soit. Mais le hic, est que ces personnes en question porteraient toutes des noms à consonance nordiste. ‘‘La Rti a trop longtemps été accusée d’être l’instrument privilégié de manipulation du peuple par les politiques pour se maintenir au pouvoir. Le président Ouattara dispose dans le cas de la succession d’Aka Sayé Lazare, d’une marge de manœuvre trop mince et le risque de qualifier cette nouvelle nomination de tribaliste, sera vite franchi si les rumeurs actuelles se confirment’’, prévient un diplomate européen.
Guy Pierre Antoine
Débarquer un Dg pour le repositionner à un autre poste, relève de l’exercice courant du pouvoir d’autorité et régalien du président de la République. Mais, dans le cas Sayé Lazare et plus généralement dans celui de cette direction de la Rti, la démarche est à la fois compliquée et délicate. Surtout depuis la chute du régime de Laurent Gbagbo. Une vraie danse sur un fil de fer. En effet, les Ivoiriens ont encore en souvenance, la marche des militants du Rhdp réprimée dans le sang par l’ancien régime lors de la crise post électorale et visant à installer Brou Aka pascal, le directeur général de la Rti nommé par Alassane Ouattara depuis son retranchement au Golf hôtel. Mais surtout, le limogeage surprenant de ce dernier moins de six mois après l’avènement du même Alassane Ouattara au pouvoir. Président du conseil d’administration au moment des faits, Aka Sayé Lazare est nommé Dg et Brou Aka renommé Pca de cette même institution. Un jeu d’inversion des rôles. Maintenant qu’il est poussé docilement dans le dos vers la sortie, tous les regards sont rivés vers la porte d’entrée. Des noms sont cités. Tous des proches du président Ouattara. Soit. Mais le hic, est que ces personnes en question porteraient toutes des noms à consonance nordiste. ‘‘La Rti a trop longtemps été accusée d’être l’instrument privilégié de manipulation du peuple par les politiques pour se maintenir au pouvoir. Le président Ouattara dispose dans le cas de la succession d’Aka Sayé Lazare, d’une marge de manœuvre trop mince et le risque de qualifier cette nouvelle nomination de tribaliste, sera vite franchi si les rumeurs actuelles se confirment’’, prévient un diplomate européen.
Guy Pierre Antoine