L’élection présidentielle de 2010 était censée sortir la Côte d’Ivoire d’une profonde crise qui durait depuis plus d’une décennie. Mais à l’arrivée, les Ivoiriens en sont sortis désolés et meurtris. Contre toute attente en effet, Laurent Gbagbo alors chef de l’Etat, va décider de confisquer le pouvoir. Survient alors une crise postélectorale, avec ses 3000 morts, qui va profondément fissurer le tissu social déjà en lambeau et mettre en mal tout le système de fonctionnement de l’Etat. Quand Laurent Gbagbo est capturé le 11 avril 2011, il laisse derrière lui un pays méconnaissable, sans fondement. Alassane Ouattara prend alors la tête d’une Côte d’Ivoire profondément dévastée et donne rendez-vous à tout le peuple le 21 mai, dans la ville natale du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny. Toute la Côte d’Ivoire, mais aussi des délégations étrangères sont présentes à Yamoussoukro pour assister à l’investiture, d’Alassane Ouattara, nouveau Président de la République élu de Côte d’Ivoire. Comme guidés par une vision divine, les organisateurs choisiront pour thème : «La Côte d’Ivoire rassemblée». Une vision partagée par le chef de l’Etat qui indiquait d’entrée, dans son allocution : «Ce jour est pour nous, peuple de Côte d’Ivoire, un moment historique. Oui, ce jour est pour tous les Ivoiriens, le début d’une ère qui marque notre volonté commune d’écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays. La grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire au lendemain du scrutin présidentiel des 31 octobre et 28 novembre 2010, est à présent derrière nous. Elle s’est achevée par la victoire de la démocratie c’est-à-dire le respect de la volonté du peuple ivoirien ». Une nouvelle page qui va s’écrire sur cinq ans. Et dont les premières lettres pour les deux premières années d’exercice donnent plutôt des lueurs d’espoir. Et pour cause, Alassane Ouattara a eu le mérite de briser le mur de méfiance qui s’était dressé entre lui et son opposition politique. Très vite, comme une mère-poule, le Chef de l’Etat rassemblera autour de lui toutes les forces vives du pays y compris, le CNRD et toute l’opposition avec qui il amorce un dialogue direct. Le jeudi 29 septembre 2011 de 11 h 40 à 13 h18 le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, reçoit au palais présidentiel du plateau une délégation du FPI / CNRD conduite conjointement par M. Laurent Dona-Fologo, vice-président du CNRD et M. Sylvain Ouretto Miaka, président du FPI. Une rencontre à laquelle prennent part Laurent Akoun, Secrétaire Général, porte-parole, Marie-Odette Lorougnon, Secrétaire Générale Adjointe, Raymond Abouo-Ndori, Secrétaire Général Adjoint, Michel Amani N’Guessan, Secrétaire Général Adjoint, Sébastien Djédjé Dano, Secrétaire Général Adjoint, Alphonse Douati , Secrétaire Général Adjoint… Après quoi, le chef de l’Etat laisse le soin aux Premiers ministres Ahoussou Jeannot d’abord puis Daniel Kablan Duncan et le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, de conduire les débats. Sans être tombées totalement d’accord, les deux parties reconnaissent des avancées sur certains points qu’ils avaient à discuter. Notamment la libération de plusieurs pro-Gbagbo que sont Aké N’Gbo, Diabaté Bè, Désiré Dallo, Mahan Gahé, Gnahoua Zibrabi et le retour d’exil d’autres pro-Gbagbo, comme l’ancien maire de Yopougon Gbamnan Djidan Félicien. Des libérations qui étaient l’une des exigences pour le FPI à toute participation aux élections locales. Malgré la bonne volonté du pouvoir, les camarades de Laurent Gbagbo vont faire volte-face au pouvoir. Qu’à cela ne tienne, celui-ci organise alors les élections législatives pour la mise en place du pouvoir législatif en vue de la bonne marche de la démocratie. Cette étape franchie, le gouvernement ne ferme pas pour autant la porte du dialogue. Comme l’a reconnu Miaka Ouretto après une rencontre avec Daniel Kablan Duncan, les discussions entre les deux parties continuent. La marche du pays également.
La sécurité de retour
C’est ainsi que sont organisées les élections municipales et régionales sans une fois de plus le FPI. Qui, en plus de la libération de certains pro-Gbagbo en détention, se plaignait de l’insécurité dans le pays. Une situation qui a fortement évolué.
Depuis quelques mois en effet, même si elle n’est pas totalement résolue, il convient de dire que de gros efforts ont été faits en termes de lutte contre l’insécurité. La dernière déclaration du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan en est la parfaite illustration. La situation sécuritaire, selon lui, s’améliore en Côte d’Ivoire. « L’indice d’insécurité est passé de 3,8 à 1,6 », a-t-il affirmé vendredi dernier. Et Daniel Kablan Duncan d’être plus précis : « L’indice général d’insécurité qui était de 3,8 en janvier 2012 est descendu à 1,9 au début de l’année 2013 et à 1,6 au cours de ce mois de mai ». Sur ce plan, il faut reconnaître que le gouvernement a fait beaucoup d’efforts. Au point où le pays connaît plus d’accalmie, après les incursions armées sur les positions des FRCI surtout à l’ouest du pays, des mois durant. Les hommes du général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des FRCI qui veillent au grain, ont découragé toute tentative dans ce sens. Avec l’arrestation samedi dernier d’Amadé Ouérémi, ils viennent de démontrer qu’ils ne reculent devant aucun obstacle. Pour mieux réussir leurs opérations, l’armée de Côte d’Ivoire s’est dotée d’une unité d’élites, le Centre de coordination et de décision opérationnelle, (CCDO). Sa mise sur pied a vu la disparition de tous les barrages en Abidjan. Les populations peuvent alors vaquer tranquillement à leurs occupations.
Il est à souligner aussi qu’en dehors du dialogue entre le pouvoir et les partis politiques, se poursuit sur le terrain, et cela au quotidien, le dialogue entre les différentes couches de la société. Ceci, pour ressouder le tissu social et permettre aux Ivoiriens de réapprendre à vivre ensemble. Ce qui a permis à des populations qui étaient en rupture de banc de se fréquenter à nouveau. Militants LMP et RHDP se retrouvent à nouveau pour échanger sur tout. Parce que la Commission dialogue vérité et réconciliation que dirige Charles Konan Banny est passée par-là. Beaucoup d’Ivoiriens ont tourné cette page sombre de leur histoire. Ils ont les regards tournés vers un avenir meilleur et radieux avec Alassane Ouattara.
Thiery Latt
La sécurité de retour
C’est ainsi que sont organisées les élections municipales et régionales sans une fois de plus le FPI. Qui, en plus de la libération de certains pro-Gbagbo en détention, se plaignait de l’insécurité dans le pays. Une situation qui a fortement évolué.
Depuis quelques mois en effet, même si elle n’est pas totalement résolue, il convient de dire que de gros efforts ont été faits en termes de lutte contre l’insécurité. La dernière déclaration du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan en est la parfaite illustration. La situation sécuritaire, selon lui, s’améliore en Côte d’Ivoire. « L’indice d’insécurité est passé de 3,8 à 1,6 », a-t-il affirmé vendredi dernier. Et Daniel Kablan Duncan d’être plus précis : « L’indice général d’insécurité qui était de 3,8 en janvier 2012 est descendu à 1,9 au début de l’année 2013 et à 1,6 au cours de ce mois de mai ». Sur ce plan, il faut reconnaître que le gouvernement a fait beaucoup d’efforts. Au point où le pays connaît plus d’accalmie, après les incursions armées sur les positions des FRCI surtout à l’ouest du pays, des mois durant. Les hommes du général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major général des FRCI qui veillent au grain, ont découragé toute tentative dans ce sens. Avec l’arrestation samedi dernier d’Amadé Ouérémi, ils viennent de démontrer qu’ils ne reculent devant aucun obstacle. Pour mieux réussir leurs opérations, l’armée de Côte d’Ivoire s’est dotée d’une unité d’élites, le Centre de coordination et de décision opérationnelle, (CCDO). Sa mise sur pied a vu la disparition de tous les barrages en Abidjan. Les populations peuvent alors vaquer tranquillement à leurs occupations.
Il est à souligner aussi qu’en dehors du dialogue entre le pouvoir et les partis politiques, se poursuit sur le terrain, et cela au quotidien, le dialogue entre les différentes couches de la société. Ceci, pour ressouder le tissu social et permettre aux Ivoiriens de réapprendre à vivre ensemble. Ce qui a permis à des populations qui étaient en rupture de banc de se fréquenter à nouveau. Militants LMP et RHDP se retrouvent à nouveau pour échanger sur tout. Parce que la Commission dialogue vérité et réconciliation que dirige Charles Konan Banny est passée par-là. Beaucoup d’Ivoiriens ont tourné cette page sombre de leur histoire. Ils ont les regards tournés vers un avenir meilleur et radieux avec Alassane Ouattara.
Thiery Latt