Les Ivoiriens bénéficieront d’une Couverture maladie universelle (Cmu). Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, lui-même, l’a annoncé au cours de son message à la nation, la nuit du 31 décembre 2013. Cependant, les populations devraient attendre le 1er janvier 2015, pour jouir véritablement de ce projet.
Le message du chef de l’Etat était plus qu’attendu des Ivoiriens. Dans un discours d’environ quinze minutes, le président de la République a donné les grands axes de sa politique sociale et sanitaire pour l’année 2014 et bien au-delà. Mais sur le plan sociétal, ce qui transparaissait dans le discours du premier magistrat ivoirien, est la mise en place effective de la Couverture maladie universelle (Cmu) qui devra à terme, permettre l’accès aux soins, le remboursement des soins, les prestations et les médicaments à toute personne résidant en Côte d’Ivoire et qui n’est pas déjà couverte par un autre régime obligatoire d’assurance maladie. Déjà avant son ascension au pouvoir, le chef de l’Etat avait fait le vœu pieux de permettre aux Ivoiriens de se soigner convenablement, afin d’être productifs pour une nation forte et une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020. Et les ministères techniques s’y attellent. Sans grand bruit, un travail de base a été fait. Toute chose qui permet au chef de l’Etat d’informer les populations, à l’occasion du nouvel an, sur l’effectivité de ce projet. Par ce geste, la Côte d’Ivoire veut « lever l’obstacle financier de l’accès aux soins » de ses habitants des plus pauvres. Un projet de loi, adopté jeudi 11 décembre 2013, en Conseil des ministres, institue donc la Cmu « à compter du 1 er janvier 2015 ». « Des carences (dans le système de santé) ont été observées dès notre arrivée au pouvoir. Mais les priorités étaient tellement nombreuses qu’il était difficile de commencer par un projet aussi important que celui-là », a expliqué Bruno Koné Nabagné, le porte-parole du Gouvernement, au sortir dudit Conseil. Le projet de loi prévoit une « prise en charge collective et solidaire des dépenses de santé ». « Il y aura une contribution proportionnelle aux ressources des personnes », a évalué le Porte-parole du Gouvernement, sans plus de précision. D’après Bruno Koné, 48 % des Ivoiriens sont considérés comme pauvres, « selon les critères internationaux ». Les soins seront « gratuits pour certains », a confirmé le ministre Bruno Koné, sans préciser le seuil de ressources permettant de bénéficier de la Cmu. Au cours de la présentation de la stratégie de mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu) en Côte d’Ivoire, le 1er août 2013, le ministre d’Etat, Moussa Dosso a annoncé que la Cmu doit être réalisée en fin 2013 ou début 2014. Aujourd’hui, avec plus de précision, l’on annonce le démarrage du projet en janvier 2014. Mais pour ce qui est de sa mise en œuvre effective, l’on devrait s’en tenir au projet de loi du 11 décembre 2013. Bien évidemment, Alassane Ouattara veut lutter contre le fléau du chômage. Il précise que les 1 million d’emplois promis étaient « toujours à notre portée ». Contre la cherté de la vie, le chef de l’Etat a révélé que des actions politiques seront engagées en 2014 pour une meilleure régulation des prix.
Comme le modèle français…
En France, la Couverture maladie universelle (Cmu) est une prestation sociale permettant l’accès aux soins, le remboursement des soins, prestations et médicaments à toute personne résidant en France et qui n’est pas déjà couverte par un autre régime obligatoire d’assurance maladie. Ce dispositif a remplacé la couverture « carte santé » qui était du ressort des départements et assurait jusqu’alors, les mêmes prestations. Voté en 1999 par le Gouvernement Jospin et mis en œuvre depuis 2000. La Cmu (Cmu de base) et la Couverture maladie universelle complémentaire (Cmu-C) ont été votées dans le cadre de la loi du 27 juillet 1999, sous le Gouvernement du Premier ministre français d’alors, Lionel Jospin, à l’initiative de Martine Aubry. Cette loi est entrée en vigueur le 1er janvier 2000. Au 31 mars 2007, 1,7 million de personnes bénéficiaient de la Cmu de base et 4,17 millions bénéficiaient de la Cmu-C au 31 décembre 2008.
F. Taky
Le message du chef de l’Etat était plus qu’attendu des Ivoiriens. Dans un discours d’environ quinze minutes, le président de la République a donné les grands axes de sa politique sociale et sanitaire pour l’année 2014 et bien au-delà. Mais sur le plan sociétal, ce qui transparaissait dans le discours du premier magistrat ivoirien, est la mise en place effective de la Couverture maladie universelle (Cmu) qui devra à terme, permettre l’accès aux soins, le remboursement des soins, les prestations et les médicaments à toute personne résidant en Côte d’Ivoire et qui n’est pas déjà couverte par un autre régime obligatoire d’assurance maladie. Déjà avant son ascension au pouvoir, le chef de l’Etat avait fait le vœu pieux de permettre aux Ivoiriens de se soigner convenablement, afin d’être productifs pour une nation forte et une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020. Et les ministères techniques s’y attellent. Sans grand bruit, un travail de base a été fait. Toute chose qui permet au chef de l’Etat d’informer les populations, à l’occasion du nouvel an, sur l’effectivité de ce projet. Par ce geste, la Côte d’Ivoire veut « lever l’obstacle financier de l’accès aux soins » de ses habitants des plus pauvres. Un projet de loi, adopté jeudi 11 décembre 2013, en Conseil des ministres, institue donc la Cmu « à compter du 1 er janvier 2015 ». « Des carences (dans le système de santé) ont été observées dès notre arrivée au pouvoir. Mais les priorités étaient tellement nombreuses qu’il était difficile de commencer par un projet aussi important que celui-là », a expliqué Bruno Koné Nabagné, le porte-parole du Gouvernement, au sortir dudit Conseil. Le projet de loi prévoit une « prise en charge collective et solidaire des dépenses de santé ». « Il y aura une contribution proportionnelle aux ressources des personnes », a évalué le Porte-parole du Gouvernement, sans plus de précision. D’après Bruno Koné, 48 % des Ivoiriens sont considérés comme pauvres, « selon les critères internationaux ». Les soins seront « gratuits pour certains », a confirmé le ministre Bruno Koné, sans préciser le seuil de ressources permettant de bénéficier de la Cmu. Au cours de la présentation de la stratégie de mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu) en Côte d’Ivoire, le 1er août 2013, le ministre d’Etat, Moussa Dosso a annoncé que la Cmu doit être réalisée en fin 2013 ou début 2014. Aujourd’hui, avec plus de précision, l’on annonce le démarrage du projet en janvier 2014. Mais pour ce qui est de sa mise en œuvre effective, l’on devrait s’en tenir au projet de loi du 11 décembre 2013. Bien évidemment, Alassane Ouattara veut lutter contre le fléau du chômage. Il précise que les 1 million d’emplois promis étaient « toujours à notre portée ». Contre la cherté de la vie, le chef de l’Etat a révélé que des actions politiques seront engagées en 2014 pour une meilleure régulation des prix.
Comme le modèle français…
En France, la Couverture maladie universelle (Cmu) est une prestation sociale permettant l’accès aux soins, le remboursement des soins, prestations et médicaments à toute personne résidant en France et qui n’est pas déjà couverte par un autre régime obligatoire d’assurance maladie. Ce dispositif a remplacé la couverture « carte santé » qui était du ressort des départements et assurait jusqu’alors, les mêmes prestations. Voté en 1999 par le Gouvernement Jospin et mis en œuvre depuis 2000. La Cmu (Cmu de base) et la Couverture maladie universelle complémentaire (Cmu-C) ont été votées dans le cadre de la loi du 27 juillet 1999, sous le Gouvernement du Premier ministre français d’alors, Lionel Jospin, à l’initiative de Martine Aubry. Cette loi est entrée en vigueur le 1er janvier 2000. Au 31 mars 2007, 1,7 million de personnes bénéficiaient de la Cmu de base et 4,17 millions bénéficiaient de la Cmu-C au 31 décembre 2008.
F. Taky