Supposé conflit de génération, couac Bédié /Mady, candidature présidentielle de Banny, maintien de Bédié à la présidence, candidature présidentielle PDCI en 2015, alliance PDCI/FPI, organisateurs du congrès et soupçon de congressistes sélectionnés à dessein et autres sujets encore…
«Quand le PDCI va bien, toute la Côte d’Ivoire va bien », a dit un responsable du PDCI, un jour qu’il était bien inspiré et parlait d’un PDCI uni et fidèle aux idéaux de la sagesse et de la discipline. Presqu’une lapalissade ! C’est certainement pour cette réalité que ceux qui souhaitent affaiblir le vieux parti férocement dynamique jettent régulièrement des pierres dans notre jardin pour, évidemment, en obtenir du vrai en prêchant le faux. A l’intérieur du parti il y a des actions entre deux congrès que certains militants mènent pour évaluer leur propre statut au sein du parti. Il en va ainsi des sujets abordés dans la presse ces derniers temps sous forme de débat sur la vie du parti et des ambitions de certains de ces cadres. Et pourtant il n’en est rien ; ou du moins tout est pourtant clair et la certitude que le PDCI est en route pour reprendre son rôle de parti bâtisseur de la Côte d’Ivoire et chantre de la paix, de la tolérance de solidarité et de générosité. Toutes les spéculations n’ont que la nature de test pour ceux qui les fomentent.
L’enjeu aujourd’hui, le vrai, est la réorganisation du parti par le congrès, pour mettre en place des structures adaptées ou toiletter celles qui ont pris de la poussière et renouveler le personnel politique chargé de leur animation. Car, après l’insensé coup d’Etat qui a écarté le parti de la gestion du pays de manière brutale, et le dernier congrès tenu il y a maintenant plus de onze ans, il est évident que la préoccupation est d’offrir une nouvelle dynamique à la redoutable machine d’élection et de gestion qu’est le 2ème plus vieux parti du continent africain après l’ANC des Mandela. Le président Houphouët-Boigny disait « de temps en temps il faut déplacer les meubles dans une maison, les nettoyer et les prédisposer pour en donner une nouvelle image dynamique ». Pour mémoire, il faut rappeler que les secrétariats de section ont été installés depuis 1996, soit un an après le congrès de 1995. Après le coup d’Etat, certains parmi eux et d’autres responsables ont rejoint les camps adverses dont le RDR, le FPI et plus tard l’UDPCI. Après le congrès de 2002, tenu quelques mois seulement après le retour d’exil du président Bédié, les sections et les comités de base n’ont pu être renouvelés quand est arrivée la rébellion. Le parti a encore subi une saignée de ses militants. Dans les zones dits CNO il ne pouvait pas fonctionner. Une situation qui a eu une incidence sur le fonctionnement général de la machine PDCI. Ainsi, contrairement à la pratique, ni le secrétaire général, ni le président, n’ont pu réunir une seule fois les secrétaires généraux. Dans les localités sous contrôle gouvernemental, les délégués ne pouvaient pas initier d’autres actions que d’assurer le minimum face aux préfets et sous préfets enclin à dresser des rapports au pouvoir qui n’hésitait pas à intimider ou même à sanctionner « ces récalcitrants du PDCI qui trouvent encore à manger et qu’il faut affamer pour les récupérer » . Aujourd’hui que la situation est éclaircie, les nombreux cadres parmi ceux qui ont gardé le temple aspirent maintenant à jouer les premiers rôles. Est-ce cela un cas de conflit de génération ? La spéculation est ouverte. Une autre donne, c’est qu’à l’approche des élections présidentielles de 2010, le parti a contracté une alliance avec des partis politiques qui se réclament de la philosophie politique de Félix Houphouët-Boigny. Ils se sont mis ensemble sous la dénomination RHDP, une alliance circonstancielle dont l’objectif premier était de battre ensemble l’adversaire commun, le candidat Laurent Gbagbo. Dans l’euphorie de la victoire certaine, des détails importants dont l’élaboration d’un programme commun de gouvernement, le mode de désignation ou de nomination des cadres des partis alliés et autres éventualités ont été négligés. En conséquence, la réalité suscite mécontentements et remous au sein des partis. Les spectacles offerts aux Ivoiriens au cours des élections législatives et locales ont fini de persuader les plus optimistes que l’alliance est boiteuse et les pessimistes dont la conviction de la rupture restent la seule option. La direction du PDCI en est consciente et une tribune a été organisée pour poser le diagnostic depuis la tenue le 2 juin dernier lors de la réunion du bureau politique qui a fait des recommandations au président pour inviter ses pairs du RHDP à trouver les moyens de dynamiser l’alliance et au plan interne de nommer un directeur financier qui instaure au sein du parti une gestion financière dans les règles de l’art et ce en vue d’insuffler une méthode nouvelle de gestion. Aussi le président Bédié s’est-il exécuté en nommant un jeune financier rompu en la matière. Monsieur N’zi Assamoua Désiré, le secrétaire général adjoint nommé directeur financier s’en acquitte avec élégance et éloquence depuis sa nomination. Il a ainsi initié, avec l’approbation générale des militants, la confection d’un budget pour le parti chaque année avec la participation de tous les responsables des différents démembrements. Une formule pour que désormais les dépenses aient une traçabilité qui consacre la transparence recherchée dans une gestion moderne. Afin de permettre à tous les responsables d’être informés au même niveau et de comprendre le mécanisme de l’élaboration du budget, une conférence budgétaire à été organisée et à la suite, les délégués communaux et départementaux avec leurs collaborateurs ont eu droit à une formation complémentaire. A la fin du processus, le PDCI dispose pour la première fois dans sa longue histoire un budget à exécuter pour l’année 2014. Encore à la satisfaction générale, une opération de recensement des militants est en cours dans ce parti où de nombreux prédateurs puisent les éléments fébriles et inconstants. A la fin de l’opération, il sera possible au parti de pouvoir évaluer la densité de son réservoir électoral. La nomination d’un sécrétaire général adjoint chargé des élections a permis d’instaurer une formule adéquate aux traitements des dossiers électoraux et le déroulement des scrutins et les suivis qui s’imposent. Le mécanisme a parfaitement fonctionné lors des élections locales. C’est donc pendant que l’enthousiasme renaît dans le cœur des militants que l’on tente d’instaurer des faux débats parce que précipités ou simplement parce que ce ne sont pas des évènements pour les militants. Que monsieur Charles Konan Banny ait des ambitions présidentielles, cela ne regarde que lui et ceux qui croient en lui. Lui prêter l’intention de prendre la direction du PDCI et en être le candidat en 2015, ce sont des prêches hors de la chapelle et un tel prêtre ne peut prétendre servir le clergé. Les militants du PDCI sont suffisamment murs, trop murs même pour que l’on leur concocte des inerties à avaler d’un trait. Il en va de même pour le soit disant rapprochement ou alliance entre le PDCI et le FPI, suite à un appel lancé sur la place publique par Miaka Ouréto, à la manière d’un voisin qui drague la femme du voisin en lui disant, « comme ton mari ne te fais pas de jolis enfants, quitte-le et viens m’épouser ». Moquerie ou bonne technique de drague ? Surtout quand celle-ci connaît les agissements de ce voisin qui lui vouait une haine viscérale à un moment où elle l’a sollicité pour raisonner ceux qui ne la comprenait pas dans ses choix. Le FPI a-t-il fait quoi de sérieux avec le PDCI ? Pour le moment, il faut reconnaître que l’alliance RHDP ne fonctionne pas comme espérée, mais elle est loin de mériter d’être jetée aux gémonies. Elle est même une bonne union et seules les arrogances et autres gourmandises de certains acteurs tardent à lui conférer l’excellence. Nous prendrons part à tous ces débats quand ils seront sur la table en temps opportun car avant et après, ce sont des faux débats. Les militants du PDCI ne doivent pas ignorer les dangers de la division qui guettent leur parti et qui sont très bien identifiés par ceux qui jettent les pierres de trouble dans leur jardin. Tout le monde se souvient quand à l’approche des élections présidentielles de 2010, nos adversaires qui savaient la bonne audience de notre expérimenté candidat Henri Konan Bédié s’étaient mis à suggérer d’autres candidats parce qu’il est vieux. Et certains de nos militants qui jouaient les taupes répétaient ces propos à haute voix. Il fallait les raisonner bien souvent pour les emmener à percevoir le piège. On a vu le résultat : ils ont dû tripatouiller les résultats et faire défiler toutes les sommités de la diplomatie en Côte d’Ivoire chez le président Bédié avant de proclamer les résultats qui le faisaient perdant. Toutes les chancelleries connaissent les vrais chiffres mais il fallait donner la victoire aux armes. C’est ça la vérité. Aujourd’hui les adversaires du PDCI sont nombreux et repartis dans tous les quatre points cardinaux du pays. Beaucoup de corbeaux se sont vêtus des plumes de la colombe. D’abord au sein du FPI, l’adversaire traditionnel, aussi il y a des hypocrisies dans les rangs de nos alliées et enfin il y a ceux parmi nous qui jouent les scorpions qui se suicident en se mordant la queue. Tous les militants portent les séquelles des dix années de purgatoires auxquelles le régime FPI les a contraints. Même les jeunes qui en ont profité pour gagner en maturité se trouvent butés aux anciens qui souhaitent gagner un peu de temps encore pour bénéficier des honneurs avant de s’éclipser. La gestion des ambitions a toujours posé problème au PDCI et c’est partout pareil dans tous les partis politiques au monde. Au temps de Félix Houphouët-Boigny, il pouvait jouir de sa légitimité historique pour les gérer, même par des décisions injustes. Il s’en donnait bonne conscience en déclarant parfois publiquement qu’il préférait l’injustice au désordre. Bien souvent il s’est donné le temps de corriger ces injustices. Chose aisée tant que le président du parti est le président de la république, celui qui nomme par décret aux grandes fonctions. Aujourd’hui les ambitions se bousculent et les machettes de la gourmandise sont excisées. Sauf qu’il n y a pas grand-chose à mettre sous la dent. Si ! Une victoire collective par l’honneur et la grandeur que tous tireront collectivement en tuant l’appétit individuel. Le spectacle qu’il a été donné de voir le mardi à la réunion du parti et la déclaration dénudé de toute sagesse du conseil politique dans la forme et dans le fond, toutes les insinuations prêtées au président du parti, l’évocation du traditionnel conflit de génération sont loin d’être les débats de l’heure. Il s’agit donc de faux débats avec de vrais sujets. Au moment opportun nous y prendrons part. Toutefois nous éclairons la lanterne du lecteur avec quelques encadrés.
Georges Amani
«Quand le PDCI va bien, toute la Côte d’Ivoire va bien », a dit un responsable du PDCI, un jour qu’il était bien inspiré et parlait d’un PDCI uni et fidèle aux idéaux de la sagesse et de la discipline. Presqu’une lapalissade ! C’est certainement pour cette réalité que ceux qui souhaitent affaiblir le vieux parti férocement dynamique jettent régulièrement des pierres dans notre jardin pour, évidemment, en obtenir du vrai en prêchant le faux. A l’intérieur du parti il y a des actions entre deux congrès que certains militants mènent pour évaluer leur propre statut au sein du parti. Il en va ainsi des sujets abordés dans la presse ces derniers temps sous forme de débat sur la vie du parti et des ambitions de certains de ces cadres. Et pourtant il n’en est rien ; ou du moins tout est pourtant clair et la certitude que le PDCI est en route pour reprendre son rôle de parti bâtisseur de la Côte d’Ivoire et chantre de la paix, de la tolérance de solidarité et de générosité. Toutes les spéculations n’ont que la nature de test pour ceux qui les fomentent.
L’enjeu aujourd’hui, le vrai, est la réorganisation du parti par le congrès, pour mettre en place des structures adaptées ou toiletter celles qui ont pris de la poussière et renouveler le personnel politique chargé de leur animation. Car, après l’insensé coup d’Etat qui a écarté le parti de la gestion du pays de manière brutale, et le dernier congrès tenu il y a maintenant plus de onze ans, il est évident que la préoccupation est d’offrir une nouvelle dynamique à la redoutable machine d’élection et de gestion qu’est le 2ème plus vieux parti du continent africain après l’ANC des Mandela. Le président Houphouët-Boigny disait « de temps en temps il faut déplacer les meubles dans une maison, les nettoyer et les prédisposer pour en donner une nouvelle image dynamique ». Pour mémoire, il faut rappeler que les secrétariats de section ont été installés depuis 1996, soit un an après le congrès de 1995. Après le coup d’Etat, certains parmi eux et d’autres responsables ont rejoint les camps adverses dont le RDR, le FPI et plus tard l’UDPCI. Après le congrès de 2002, tenu quelques mois seulement après le retour d’exil du président Bédié, les sections et les comités de base n’ont pu être renouvelés quand est arrivée la rébellion. Le parti a encore subi une saignée de ses militants. Dans les zones dits CNO il ne pouvait pas fonctionner. Une situation qui a eu une incidence sur le fonctionnement général de la machine PDCI. Ainsi, contrairement à la pratique, ni le secrétaire général, ni le président, n’ont pu réunir une seule fois les secrétaires généraux. Dans les localités sous contrôle gouvernemental, les délégués ne pouvaient pas initier d’autres actions que d’assurer le minimum face aux préfets et sous préfets enclin à dresser des rapports au pouvoir qui n’hésitait pas à intimider ou même à sanctionner « ces récalcitrants du PDCI qui trouvent encore à manger et qu’il faut affamer pour les récupérer » . Aujourd’hui que la situation est éclaircie, les nombreux cadres parmi ceux qui ont gardé le temple aspirent maintenant à jouer les premiers rôles. Est-ce cela un cas de conflit de génération ? La spéculation est ouverte. Une autre donne, c’est qu’à l’approche des élections présidentielles de 2010, le parti a contracté une alliance avec des partis politiques qui se réclament de la philosophie politique de Félix Houphouët-Boigny. Ils se sont mis ensemble sous la dénomination RHDP, une alliance circonstancielle dont l’objectif premier était de battre ensemble l’adversaire commun, le candidat Laurent Gbagbo. Dans l’euphorie de la victoire certaine, des détails importants dont l’élaboration d’un programme commun de gouvernement, le mode de désignation ou de nomination des cadres des partis alliés et autres éventualités ont été négligés. En conséquence, la réalité suscite mécontentements et remous au sein des partis. Les spectacles offerts aux Ivoiriens au cours des élections législatives et locales ont fini de persuader les plus optimistes que l’alliance est boiteuse et les pessimistes dont la conviction de la rupture restent la seule option. La direction du PDCI en est consciente et une tribune a été organisée pour poser le diagnostic depuis la tenue le 2 juin dernier lors de la réunion du bureau politique qui a fait des recommandations au président pour inviter ses pairs du RHDP à trouver les moyens de dynamiser l’alliance et au plan interne de nommer un directeur financier qui instaure au sein du parti une gestion financière dans les règles de l’art et ce en vue d’insuffler une méthode nouvelle de gestion. Aussi le président Bédié s’est-il exécuté en nommant un jeune financier rompu en la matière. Monsieur N’zi Assamoua Désiré, le secrétaire général adjoint nommé directeur financier s’en acquitte avec élégance et éloquence depuis sa nomination. Il a ainsi initié, avec l’approbation générale des militants, la confection d’un budget pour le parti chaque année avec la participation de tous les responsables des différents démembrements. Une formule pour que désormais les dépenses aient une traçabilité qui consacre la transparence recherchée dans une gestion moderne. Afin de permettre à tous les responsables d’être informés au même niveau et de comprendre le mécanisme de l’élaboration du budget, une conférence budgétaire à été organisée et à la suite, les délégués communaux et départementaux avec leurs collaborateurs ont eu droit à une formation complémentaire. A la fin du processus, le PDCI dispose pour la première fois dans sa longue histoire un budget à exécuter pour l’année 2014. Encore à la satisfaction générale, une opération de recensement des militants est en cours dans ce parti où de nombreux prédateurs puisent les éléments fébriles et inconstants. A la fin de l’opération, il sera possible au parti de pouvoir évaluer la densité de son réservoir électoral. La nomination d’un sécrétaire général adjoint chargé des élections a permis d’instaurer une formule adéquate aux traitements des dossiers électoraux et le déroulement des scrutins et les suivis qui s’imposent. Le mécanisme a parfaitement fonctionné lors des élections locales. C’est donc pendant que l’enthousiasme renaît dans le cœur des militants que l’on tente d’instaurer des faux débats parce que précipités ou simplement parce que ce ne sont pas des évènements pour les militants. Que monsieur Charles Konan Banny ait des ambitions présidentielles, cela ne regarde que lui et ceux qui croient en lui. Lui prêter l’intention de prendre la direction du PDCI et en être le candidat en 2015, ce sont des prêches hors de la chapelle et un tel prêtre ne peut prétendre servir le clergé. Les militants du PDCI sont suffisamment murs, trop murs même pour que l’on leur concocte des inerties à avaler d’un trait. Il en va de même pour le soit disant rapprochement ou alliance entre le PDCI et le FPI, suite à un appel lancé sur la place publique par Miaka Ouréto, à la manière d’un voisin qui drague la femme du voisin en lui disant, « comme ton mari ne te fais pas de jolis enfants, quitte-le et viens m’épouser ». Moquerie ou bonne technique de drague ? Surtout quand celle-ci connaît les agissements de ce voisin qui lui vouait une haine viscérale à un moment où elle l’a sollicité pour raisonner ceux qui ne la comprenait pas dans ses choix. Le FPI a-t-il fait quoi de sérieux avec le PDCI ? Pour le moment, il faut reconnaître que l’alliance RHDP ne fonctionne pas comme espérée, mais elle est loin de mériter d’être jetée aux gémonies. Elle est même une bonne union et seules les arrogances et autres gourmandises de certains acteurs tardent à lui conférer l’excellence. Nous prendrons part à tous ces débats quand ils seront sur la table en temps opportun car avant et après, ce sont des faux débats. Les militants du PDCI ne doivent pas ignorer les dangers de la division qui guettent leur parti et qui sont très bien identifiés par ceux qui jettent les pierres de trouble dans leur jardin. Tout le monde se souvient quand à l’approche des élections présidentielles de 2010, nos adversaires qui savaient la bonne audience de notre expérimenté candidat Henri Konan Bédié s’étaient mis à suggérer d’autres candidats parce qu’il est vieux. Et certains de nos militants qui jouaient les taupes répétaient ces propos à haute voix. Il fallait les raisonner bien souvent pour les emmener à percevoir le piège. On a vu le résultat : ils ont dû tripatouiller les résultats et faire défiler toutes les sommités de la diplomatie en Côte d’Ivoire chez le président Bédié avant de proclamer les résultats qui le faisaient perdant. Toutes les chancelleries connaissent les vrais chiffres mais il fallait donner la victoire aux armes. C’est ça la vérité. Aujourd’hui les adversaires du PDCI sont nombreux et repartis dans tous les quatre points cardinaux du pays. Beaucoup de corbeaux se sont vêtus des plumes de la colombe. D’abord au sein du FPI, l’adversaire traditionnel, aussi il y a des hypocrisies dans les rangs de nos alliées et enfin il y a ceux parmi nous qui jouent les scorpions qui se suicident en se mordant la queue. Tous les militants portent les séquelles des dix années de purgatoires auxquelles le régime FPI les a contraints. Même les jeunes qui en ont profité pour gagner en maturité se trouvent butés aux anciens qui souhaitent gagner un peu de temps encore pour bénéficier des honneurs avant de s’éclipser. La gestion des ambitions a toujours posé problème au PDCI et c’est partout pareil dans tous les partis politiques au monde. Au temps de Félix Houphouët-Boigny, il pouvait jouir de sa légitimité historique pour les gérer, même par des décisions injustes. Il s’en donnait bonne conscience en déclarant parfois publiquement qu’il préférait l’injustice au désordre. Bien souvent il s’est donné le temps de corriger ces injustices. Chose aisée tant que le président du parti est le président de la république, celui qui nomme par décret aux grandes fonctions. Aujourd’hui les ambitions se bousculent et les machettes de la gourmandise sont excisées. Sauf qu’il n y a pas grand-chose à mettre sous la dent. Si ! Une victoire collective par l’honneur et la grandeur que tous tireront collectivement en tuant l’appétit individuel. Le spectacle qu’il a été donné de voir le mardi à la réunion du parti et la déclaration dénudé de toute sagesse du conseil politique dans la forme et dans le fond, toutes les insinuations prêtées au président du parti, l’évocation du traditionnel conflit de génération sont loin d’être les débats de l’heure. Il s’agit donc de faux débats avec de vrais sujets. Au moment opportun nous y prendrons part. Toutefois nous éclairons la lanterne du lecteur avec quelques encadrés.
Georges Amani
