C’est curieux. Ceux qui ont cassé les urnes et saccagé la commission électorale indépendante (Cei) locale de Treichville se sont rendus et sont passés aux aveux. L’information a fait la Une de plusieurs quotidiens nationaux hier. Suite à cette révélation, la mairie a réagi. Cette réaction met en évidence trois faits majeurs. D’abord, les auteurs du sabotage des résultats de l’élection municipale de Treichville sont désormais connus. Ensuite, le lieu de leurs aveux est révélateur pour la suite du contentieux. Enfin, la population et les autorités ont désormais en leur possession toutes les pièces à conviction pour statuer sur le litige post électoral à Treichville. En effet, face à la presse hier Mr Ahissi Jérôme, directeur de campagne adjoint et porte-parole du maire Amichia s’est voulu on ne peut plus très clair. « Le maire Amichia ne se reconnait nullement dans ses accusations portées à son encontre par ces casseurs d’urnes. Il se donne le droit de porter plainte et d’exiger leur arrestation afin de répondre de leurs actes. Malgré les injures, les menaces et les actes de vandalisme que nous avons subis aussi bien pendant la précampagne que pendant la campagne, le vote s’était bien déroulé et après le décompte, les bulletins de vote ont été acheminés au siège de la Cei locale. Au vu des résultats, il était admis que nous avions gagné les élections et le maire et son équipe ont reçu les félicitations. Après cela, chacun est rentré chez lui à la maison quand dans la nuit, nous avions appris que le siège de la Cei locale a été vandalisé. Or, nous avions déjà en notre possession tous nos PV photocopiés et certifiés par un huissier de justice. Il se trouve par ailleurs que la Cei avait également des PV sécurisés dans un plastique. Sur les 125 Pv la Cei en avait 124 entendu que ceux du collège voltaire n’étaient pas visibles. C’est donc avec ces PV que la Cei a communiqué les résultats qui ont donné Amichia vainqueur. Et ce résultat ne souffre d’aucune irrégularité ni de contestation », a expliqué le porte-parole. Revenant sur l’aveu des vandales, le conférencier s’est interrogé sur le lieu de leur déclaration. « Pourquoi, c’est au domicile de notre adversaire que les casseurs ont fait leurs aveux ? Il n’y a –t-il pas un endroit officiellement mieux indiqué que ce domicile ? Ou alors notre adversaire a-t-il tiré profit de cet acte de sabotage ? »Et de conclure « moi personnellement, je ne connais ces vandales ni d’adam ni d’Eve et notre responsable de sécurité dit ne pas non plus se reconnaître dans leurs actes. Il a d’ailleurs porté plainte. En tout état de cause, nous prenons la population et les autorités à témoins et demandons à la cour suprême de se saisir de ce nouvel élément pour évacuer le contentieux ».
Gisèle Tienfô
Gisèle Tienfô
