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Afrique Publié le jeudi 23 mai 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Energie en Afrique / Délestages fréquents, réguliers et intempestifs d’électricité : Pas de solution avant 2018

En prélude à la réunion des ministres de la CEDEAO en charge de l’énergie prévue le vendredi 24 mai 2013, s’est ouverte hier mercredi, à Yamoussoukro, capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire, la session des experts issus des quinze Etats de l’espace communautaire. Au terme des réflexions, ceux-ci devront faire des propositions concrètes aux ministres de la Cedeao, afin de prendre les mesures idoines qui s’imposent.

Les Etats africains, notamment membres de la CEDEAO, ont du mal à satisfaire les besoins de la population en énergie. Certes, les causes sont multiples. Mais, l’on peut relever entre autres, l’absence d’infrastructures, le manque de financement, l’absence de plan de développement du secteur de l’énergie à long terme, le manque de coopération entre les Etats, le manque de transparence. Tous ces facteurs conjugués prouvent que les Etats de la CEDEAO ne sont pas en sécurité en matière d’énergie. Et jusqu’à ce jour, l’on indique que certaines capitales africaines sont privées de l’électricité, quand d’autres souffrent de coupures intempestives ou de délestage. Toutes choses qui, indiquent les experts, n’encouragent pas les investisseurs ou constituent un des facteurs empêchant le développement. En sa qualité de représentant du ministre des Mines du Pétrole et de l’Energie, Noël Guetat, s’appuyant sur un rapport de la Bad (Banque africaine de Développement) a décrié la situation précaire des Etats africains. En termes de comparaison, il a fait remarquer qu’en 2009, environ 42% des Africains ont accès à l’électricité. Alors que ce taux est de 73% en moyenne dans les pays en développement, avec 78% dans les émergents de l’Asie et 93% en Amérique latine. En clair, pour le directeur de cabinet de Adama Toungara, les Etats africains sont encore à la traine quant à leur capacité à couvrir les besoins en électricité. «Le taux d’accès à l’électricité est beaucoup plus faible, soit 31%, lorsqu’il est rapporté à la seule Afrique subsaharienne (moins les pays d’Afrique du Nord et l’Afrique du sud), selon une estimation de l’Agence internationale de l’Energie publiée en 2010», souligne Noël Guetat. Aussi en termes de capacité des Etats à relever le défi de l’énergie, Noël Guetat a indiqué un faible niveau de l’offre, avec un taux d’électrification rurale estimé à 10%. «A ces problèmes chroniques qui semblent faire partie de notre quotidien, s’ajoutent aujourd’hui des délestages fréquents, réguliers et intempestifs d’électricité… qui ont parfois des effets néfastes sur l’économie et la sécurité», déplore-t-il. A entendre Noël Guetat, c’est dans le souci de trouver des solutions à ces difficultés que les chefs d’Etat ont décidé de réunir tous les ministres en charge de l’énergie afin d’y apporter des solutions. En sa qualité de commissaire de la CEDEAO en charge de l’Energie, Ibrahim N’diaye trouve nécessaire que les Etats de la Cedeao réfléchissent d’un commun accord sur le problème de l’Energie. Il soutient que les ressources en énergie profitent aux populations.

2018 pour boucler tous les projets relatifs à l’interconnexion

Les débats qui ont suivi les exposés sur l’énergie ont porté entre autres sur la fourniture, la sécurité, le transport de l’énergie jusqu’au client final. Malheureusement, les Etats africains ne disposant pas de ressources suffisantes, doivent faire recours aux financements extérieurs. A ce propos, les experts ont annoncé des projets qui sont déjà très avancés. Ils n’ont pas oublié le fait que les Etats doivent promouvoir la solidarité à travers l’interconnexion des réseaux électriques. Il est ressorti des débats aussi que la Côte d’Ivoire a fait de grands pas en permettant à d’autres Etats de se connecter sur son réseau électrique. Les Etats ont été encouragés dans ce sens. D’autres projets sont en cours, ont annoncé les experts de la Cedeao. Toutefois, ils ont fait remarquer, lors des exposés, que la solution définitive face aux délestages fréquents, réguliers et intempestifs ne pourrait intervenir qu’en 2018. Cela n’empêche que des propositions seront faites au président de la Commission de la Cedeao, en terme de réhabilitation des centrales, d’appui en financement pour les projets urgents….
Honoré Kouassi
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