Le calendrier des examens et concours scolaires de la session 2012-2013 a été rendu public depuis le mercredi 08 mai 2013. Comme on peut le constater, la machine des examens à grand tirage est en marche. Mais, que pouvons nous attendre d’un système éducatif déjà si grippé ? La réponse à cette question est certainement négative. Parce que tous les ingrédients sont réunis pour que les résultats des examens de fin d’années scolaires soient catastrophiques. L’année précédente, malgré une année scolaire relativement calme, les résultats avaient été jugés catastrophiques avec un taux de réussite de 25,27% au Bac, 17,03% au Bepc et 55% au Cepe. Qu’en sera-t-il cette année, où en 9 mois de cours, l’on a enregistré 7 mouvements de grèves. Un record à mettre à l’actif du ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, qui pour casser le mouvement de grève, à dû interpeller élèves et enseignants autant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Des grèves corporatistes ont touché pendant plusieurs jours, l’enseignement public et privé. La preuve, certains élèves des Lycées et collèges publics ont délogé leurs camarades du privé qui hésitaient à les accompagner dans leur mouvement de grève. On n’a pas besoin d’être prestidigitateur pour annoncer de faibles taux de réussite aux examens session 2012-2013. Toute chose qui inquiète déjà. Car plusieurs heures de cours ont été sacrifiées. Comment vont-elles être récupérées ? Le ministère de tutelle ne dit mot et maintient les dates des examens, envoyant du coup, les élèves à «l’abattoir». Visiblement pour Kandia Camara et ses collaborateurs, le plus important, c’est l’organisation des examens. Le taux d’admission importe peu.
Le silence coupable des parents d’élèves
Comment peut-on interpréter le silence des parents d’élèves de Côte d’Ivoire. Existe-t-il aujourd’hui dans ce pays, une association de parents d’élèves ? A ce niveau, on ne peut que dire non.
Tant ces derniers restent inexistants durant tout le temps qu’a duré la crise que traverse l’école. Décrier le génocide intellectuel qui se prépare sous nos yeux n’est pas faire de la politique. Pour tout dire, les parents d’élèves sont restés jusque là amorphes. Ils ne se limitent qu’à pondre des communiqués laconiques pour fustiger le bras de fer entre le ministère et les enseignants. Une attitude qui frise la démission. Ne rien dire et condamner bien plus tard, c’est jouer au médecin après la mort. Et c’est à ce jeu que les parents d’élèves ont habitué les ivoiriens. Ils adoptent un silence complice vis-à-vis côté du ministère de l’Education nationale et participent au sacrifice de toute une génération de la jeunesse ivoirienne. Combien d’entre eux peuvent se targuer d’être capable d’inscrire leur progéniture dans un établissement privé ? Pas grand monde dans cette Côte d’Ivoire où la pauvreté est galopante. Pourtant, ils restent muets, regardant leurs enfants courir tout droit vers un échec programmé.
Paterne Ougueye Yves
Le silence coupable des parents d’élèves
Comment peut-on interpréter le silence des parents d’élèves de Côte d’Ivoire. Existe-t-il aujourd’hui dans ce pays, une association de parents d’élèves ? A ce niveau, on ne peut que dire non.
Tant ces derniers restent inexistants durant tout le temps qu’a duré la crise que traverse l’école. Décrier le génocide intellectuel qui se prépare sous nos yeux n’est pas faire de la politique. Pour tout dire, les parents d’élèves sont restés jusque là amorphes. Ils ne se limitent qu’à pondre des communiqués laconiques pour fustiger le bras de fer entre le ministère et les enseignants. Une attitude qui frise la démission. Ne rien dire et condamner bien plus tard, c’est jouer au médecin après la mort. Et c’est à ce jeu que les parents d’élèves ont habitué les ivoiriens. Ils adoptent un silence complice vis-à-vis côté du ministère de l’Education nationale et participent au sacrifice de toute une génération de la jeunesse ivoirienne. Combien d’entre eux peuvent se targuer d’être capable d’inscrire leur progéniture dans un établissement privé ? Pas grand monde dans cette Côte d’Ivoire où la pauvreté est galopante. Pourtant, ils restent muets, regardant leurs enfants courir tout droit vers un échec programmé.
Paterne Ougueye Yves