Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a décidé de prendre position dans le débat qui secoue en ce moment le RHDP et son parti. Dans cet entretien, le ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques fait le bilan de la mission qu’il a effectuée en Hollande et en France et fait un clin d’?il sur le prochain congrès du PDCI-RDA, son parti. Interview.
Le Patriote : Monsieur le Ministre, vous venez d'une mission qui vous a conduit respectivement en Hollande et en France. Pourquoi ce voyage et quels en sont les retombées pour les ivoiriens ?
Kobenan Kouassi Adjoumani : A la tête d’une délégation de spécialistes et professionnels du secteur de l’élevage, je me suis rendu du 13 au 19 mai dernier en Hollande, sur invitation des responsables des établissements Koudjis qui jouissent d'un grand perfectionnement dans le domaine de la nutrition animale (volaille, bovin porcins, etc.). Sachez que Koudjis exporte du concentré d'aliments que nous adjoignons aux produits locaux d’alimentation destinés à la nutrition des animaux.
En fait, je suis déjà allé en Hollande en 2012 pour découvrir les grandes installations de Koudjis. Koudjis est représentée en Côte d’Ivoire depuis 2009 sous la domination KOUDJIS DISTRIBUTION SOCIETY.
Au cours de notre première mission, nous avons découvert les énormes potentialités qu'offre cette importante unité de fabrique de concentré d’aliments.
S'agissant de la seconde mission qui vient de s'achever, elle nous a fait visiter le siège de Koudjis de Heus, et trois élevages de haute technologie (poulet de chair, poule pondeuse et porcins), des installations, notamment les usines. Nous avons fait part aux dirigeants hollandais que la coopération qui existe entre nous ne doit pas se limiter à l'exportation de leurs productions vers la Côte d'Ivoire, mais doit favoriser l’implantation de Koudjis dans notre pays. Il faut que cette structure s'installe dans notre pays en construisant une usine de transformation qui pourra aussi générer des emplois comme l'a toujours souhaité Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, le président de la République.
Monsieur RINUS DONKERS, au nom de Koudjis de Heus, s’est engagé à contribuer à la relance de l’élevage en Côte d’Ivoire. Il a donné son accord pour l’organisation annuelle de voyages de formation de plusieurs dizaines d’éleveurs ivoiriens en Hollande.
Question : Passons à autre chose, si vous le voulez Monsieur le Ministre. De plus en plus, il est question du 12éme Congrès du PDCI-RDA. Et, depuis on ne vous entend pas.
KKA : Je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez de parler de l’actualité politique à l’occasion de cette interview. Je voudrais d’ores déjà vous dire que je sors d’une élection où j’ai été brillamment élu avec plus de 35 000 voix de différence entre mon adversaire et moi. Et puis, que voulez-vous que je dise que vous ne sachiez déjà, puisque j’avais déjà donné mon point de vue en demandant aux militants de resserrer les rangs pour éviter la catastrophe et la division dès le départ.
Mieux, j’avais dit pour couper court aux tergiversations des déstabilisateurs du PDCI-RDA, que le président Bédié est notre chef. C’est lui seul qui est capable de fédérer toutes nos énergies et de consolider nos acquis. Evidemment, il y a des esprits malins qui pensent que c’est en nous débarrassant de notre chef qu’ils pourront avoir droit de cité. Ceux-ci doivent revoir leur position, parce que si nous déposons Bédié, ce sera la porte ouverte à la dislocation du parti. Sur ce plan-là, et je le dis avec fermeté : Adjoumani est intraitable. Bédié, c’est notre boussole.
Question: Il y a des voix qui s’élèvent au sein du PDCI pour remettre en cause l’âge du président Bédié. Et vous ?
KKA : Au premier tour de l’élection présidentielle, des partisans de LMP dénonçaient le fait que l’âge avancé de Bédié constituait un handicap. Certains de nos jeunes militants avaient pris position pour éclairer les uns et les autres qu’il fallait au contraire prier pour que Bédié ait une longue vie. Donc l’âge de Bédié ne peut être qu’un avantage pour la Côte d’Ivoire et, en aucun cas, il ne peut constituer un obstacle. D’où vient alors aujourd’hui que ces mêmes militants s’insurgent contre notre président en faisant référence à son âge avancé. Pour quels motifs surgit, inopinément, ce besoin de contester quelqu’un qui grâce à sa sagesse a contribué à sauver le pays? A qui cela profitera-t-il si nos divisions nous conduisent à l’affaiblissement du PDCI ?
En l’état actuel des choses, pour moi, c’est Bédié qui peut sauver le PDCI-RDA. C’est Henri Konan Bédié toujours qui peut nous maintenir unis dans la grande famille du PDCI-RDA.
Question : Certaines voix s’élèvent pour dénoncer le RHDP. D’aucuns disent même qu’il est mort. Qu’en pensez-vous ?
KKA : Le président Mabri a dit dans la région du Tonkpi que le RHDP n’est pas mort. Dans une récente interview accordée au journal Jeune Afrique le président Alassane a dit ceci : « Le présent Bédié et moi-même avons l’ambition de créer un mouvement unifié ».
Nous devons encourager nos leaders à consolider les acquis du RHDP et chercher à aplanir les incompréhensions et régler les dysfonctionnements. Souvenons-nous que c’est cette alliance RHDP qui a sauvé la Côte d’Ivoire.
Question : Nombreux sont les militants, et non des moindres, qui pensent que le PDCI aura son candidat à la future élection présidentielle ? Qu’en dites-vous?
KKA : Le principe d’une candidature issue des rangs du PDCI sera décidé par le Congrès.
Sachez que nous avons un chef qui s’appelle Henri Konan Bédié. Le moment venu, il nous indiquera la voie à suivre.
Question : Il y a des personnes qui donnent pourtant l’impression qu’il faut une autre alliance.
KKA : Que serait devenue la Côte d’Ivoire sans le RHDP ? Il est plus facile aux fils d’Houphouët d’y vivre ensemble que de se retrouver ailleurs. Tout ce que je souhaite, c’est d’aplanir nos différends en vue de nous consacrer à l’essentiel qui est le développement de notre pays. Et sur ce point, le président Bédié et le président Alassane sont trop en avance.
Pour tout dire ; quand les enfants d’Houphouët-Boigny s’entendent, c’est la Côte d’Ivoire qui se retrouve mieux. C’est vrai qu’aujourd’hui, nos compatriotes éprouvent d’énormes difficultés pour joindre les deux bouts, mais, en tant que membre du Gouvernement, je puis vous rassurer que tout est mis ?uvre pour améliorer les conditions de vie et de travail des Ivoiriens. C’est une préoccupation du Chef de l’Etat et de son Gouvernement qui y veillent sérieusement.
Question : A propos de votre élection à la tête de la région du Gontougo, on constate que votre adversaire a déposé une requête ? Cela vous inquiète-t-il?
KKA : Je ne peux tout de même pas m’exposer dans la presse par rapport à la requête d’un adversaire que j’ai battu démocratiquement avec plus de 35 000 voix de différence. D’ailleurs, le contenu de sa requête se trouve dans les journaux de la place, à travers une conférence de presse qu’il a animée. Moi, je suis respectueux de la Haute Juridiction en charge du contentieux électoral et il ne m’appartient pas de m’étaler dans les journaux en exposant les arguments de ma défense.
Je profite de l’occasion que vous m’offrez pour dire merci à nos parents qui m’ont choisi en votant massivement la liste que je dirige avec plus de 72% des suffrages exprimés et plus de 58% de taux de participation.
réalisée par Jean-Claude Coulibaly
Le Patriote : Monsieur le Ministre, vous venez d'une mission qui vous a conduit respectivement en Hollande et en France. Pourquoi ce voyage et quels en sont les retombées pour les ivoiriens ?
Kobenan Kouassi Adjoumani : A la tête d’une délégation de spécialistes et professionnels du secteur de l’élevage, je me suis rendu du 13 au 19 mai dernier en Hollande, sur invitation des responsables des établissements Koudjis qui jouissent d'un grand perfectionnement dans le domaine de la nutrition animale (volaille, bovin porcins, etc.). Sachez que Koudjis exporte du concentré d'aliments que nous adjoignons aux produits locaux d’alimentation destinés à la nutrition des animaux.
En fait, je suis déjà allé en Hollande en 2012 pour découvrir les grandes installations de Koudjis. Koudjis est représentée en Côte d’Ivoire depuis 2009 sous la domination KOUDJIS DISTRIBUTION SOCIETY.
Au cours de notre première mission, nous avons découvert les énormes potentialités qu'offre cette importante unité de fabrique de concentré d’aliments.
S'agissant de la seconde mission qui vient de s'achever, elle nous a fait visiter le siège de Koudjis de Heus, et trois élevages de haute technologie (poulet de chair, poule pondeuse et porcins), des installations, notamment les usines. Nous avons fait part aux dirigeants hollandais que la coopération qui existe entre nous ne doit pas se limiter à l'exportation de leurs productions vers la Côte d'Ivoire, mais doit favoriser l’implantation de Koudjis dans notre pays. Il faut que cette structure s'installe dans notre pays en construisant une usine de transformation qui pourra aussi générer des emplois comme l'a toujours souhaité Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, le président de la République.
Monsieur RINUS DONKERS, au nom de Koudjis de Heus, s’est engagé à contribuer à la relance de l’élevage en Côte d’Ivoire. Il a donné son accord pour l’organisation annuelle de voyages de formation de plusieurs dizaines d’éleveurs ivoiriens en Hollande.
Question : Passons à autre chose, si vous le voulez Monsieur le Ministre. De plus en plus, il est question du 12éme Congrès du PDCI-RDA. Et, depuis on ne vous entend pas.
KKA : Je vous remercie de l’opportunité que vous me donnez de parler de l’actualité politique à l’occasion de cette interview. Je voudrais d’ores déjà vous dire que je sors d’une élection où j’ai été brillamment élu avec plus de 35 000 voix de différence entre mon adversaire et moi. Et puis, que voulez-vous que je dise que vous ne sachiez déjà, puisque j’avais déjà donné mon point de vue en demandant aux militants de resserrer les rangs pour éviter la catastrophe et la division dès le départ.
Mieux, j’avais dit pour couper court aux tergiversations des déstabilisateurs du PDCI-RDA, que le président Bédié est notre chef. C’est lui seul qui est capable de fédérer toutes nos énergies et de consolider nos acquis. Evidemment, il y a des esprits malins qui pensent que c’est en nous débarrassant de notre chef qu’ils pourront avoir droit de cité. Ceux-ci doivent revoir leur position, parce que si nous déposons Bédié, ce sera la porte ouverte à la dislocation du parti. Sur ce plan-là, et je le dis avec fermeté : Adjoumani est intraitable. Bédié, c’est notre boussole.
Question: Il y a des voix qui s’élèvent au sein du PDCI pour remettre en cause l’âge du président Bédié. Et vous ?
KKA : Au premier tour de l’élection présidentielle, des partisans de LMP dénonçaient le fait que l’âge avancé de Bédié constituait un handicap. Certains de nos jeunes militants avaient pris position pour éclairer les uns et les autres qu’il fallait au contraire prier pour que Bédié ait une longue vie. Donc l’âge de Bédié ne peut être qu’un avantage pour la Côte d’Ivoire et, en aucun cas, il ne peut constituer un obstacle. D’où vient alors aujourd’hui que ces mêmes militants s’insurgent contre notre président en faisant référence à son âge avancé. Pour quels motifs surgit, inopinément, ce besoin de contester quelqu’un qui grâce à sa sagesse a contribué à sauver le pays? A qui cela profitera-t-il si nos divisions nous conduisent à l’affaiblissement du PDCI ?
En l’état actuel des choses, pour moi, c’est Bédié qui peut sauver le PDCI-RDA. C’est Henri Konan Bédié toujours qui peut nous maintenir unis dans la grande famille du PDCI-RDA.
Question : Certaines voix s’élèvent pour dénoncer le RHDP. D’aucuns disent même qu’il est mort. Qu’en pensez-vous ?
KKA : Le président Mabri a dit dans la région du Tonkpi que le RHDP n’est pas mort. Dans une récente interview accordée au journal Jeune Afrique le président Alassane a dit ceci : « Le présent Bédié et moi-même avons l’ambition de créer un mouvement unifié ».
Nous devons encourager nos leaders à consolider les acquis du RHDP et chercher à aplanir les incompréhensions et régler les dysfonctionnements. Souvenons-nous que c’est cette alliance RHDP qui a sauvé la Côte d’Ivoire.
Question : Nombreux sont les militants, et non des moindres, qui pensent que le PDCI aura son candidat à la future élection présidentielle ? Qu’en dites-vous?
KKA : Le principe d’une candidature issue des rangs du PDCI sera décidé par le Congrès.
Sachez que nous avons un chef qui s’appelle Henri Konan Bédié. Le moment venu, il nous indiquera la voie à suivre.
Question : Il y a des personnes qui donnent pourtant l’impression qu’il faut une autre alliance.
KKA : Que serait devenue la Côte d’Ivoire sans le RHDP ? Il est plus facile aux fils d’Houphouët d’y vivre ensemble que de se retrouver ailleurs. Tout ce que je souhaite, c’est d’aplanir nos différends en vue de nous consacrer à l’essentiel qui est le développement de notre pays. Et sur ce point, le président Bédié et le président Alassane sont trop en avance.
Pour tout dire ; quand les enfants d’Houphouët-Boigny s’entendent, c’est la Côte d’Ivoire qui se retrouve mieux. C’est vrai qu’aujourd’hui, nos compatriotes éprouvent d’énormes difficultés pour joindre les deux bouts, mais, en tant que membre du Gouvernement, je puis vous rassurer que tout est mis ?uvre pour améliorer les conditions de vie et de travail des Ivoiriens. C’est une préoccupation du Chef de l’Etat et de son Gouvernement qui y veillent sérieusement.
Question : A propos de votre élection à la tête de la région du Gontougo, on constate que votre adversaire a déposé une requête ? Cela vous inquiète-t-il?
KKA : Je ne peux tout de même pas m’exposer dans la presse par rapport à la requête d’un adversaire que j’ai battu démocratiquement avec plus de 35 000 voix de différence. D’ailleurs, le contenu de sa requête se trouve dans les journaux de la place, à travers une conférence de presse qu’il a animée. Moi, je suis respectueux de la Haute Juridiction en charge du contentieux électoral et il ne m’appartient pas de m’étaler dans les journaux en exposant les arguments de ma défense.
Je profite de l’occasion que vous m’offrez pour dire merci à nos parents qui m’ont choisi en votant massivement la liste que je dirige avec plus de 72% des suffrages exprimés et plus de 58% de taux de participation.
réalisée par Jean-Claude Coulibaly