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Société Publié le vendredi 24 mai 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Université de Cocody / Après le blâme des 20 étudiants : Les têtes de LY Ramata et de ses 45 conseillers mises à prix

© L’intelligent d’Abidjan Par ISSOUF SANOGO
Université de Cocody : le calvaire des étudiants aux arrêts de bus.
Jeudi 16 mai 2013. Abidjan. Après les cours, les étudiants de l`Université Félix Houphouët-Boigny doivent patienter dans une longue file d`attente avant d`avoir accès aux bus.
La sanction est tombée vers 22H dans la nuit du Mercredi dernier: une vingtaine d'étudiants écope d'un blâme avec inscription de la décision à leur dossier. La décision est loin de faire l'unanimité. Depuis lors, le Conseil de l’université, mué en conseil de discipline est soupçonné de faiblesse. Au point que la tête de Mme Bakayoko Ly-Ramata, et des 44 membres dudit conseil, du moins ceux qui ne sont pas élus, sont désormais dans le collimateur aussi bien de la hiérarchie, que des étudiants. Parmi les étudiants, il y a deux sortes de griefs. Les uns estiment que le Conseil de l'université a sanctionné à tort des étudiants qui seraient des innocents. Selon ces étudiants, de cette façon, Bakayoko Ly-Ramata et les 44 membres du Conseil consacrent davantage l'impunité, en protégeant les vrais coupables. Ceux-ci sont identifiés comme membres de 3 syndicats (Liges, Fesci et Aneci), soit au total une dizaine d'étudiants toujours sous la menace d'une exclusion pour deux ans fermes. Les délégués blâmés, dont certains ont montré des documents justifiant qu'ils ne pouvaient pas être sur les lieux au moment des faits, crient à l'injustice et comptent saisir les juridictions de recours, tandis que les syndicats semblent avoir choisi de défier l'autorité de Ly-Ramata. Puisque selon nos informations, sur 3 syndicats invités, un seul aurait répondu présent, les autres préférant jouer les abonnés absents assurés qu’ils sont de faire perdurer leur situation d'intouchables. Pourtant, certains dirigeants de ces syndicats avaient fait l'objet d'avertissement récemment à la suite d'affrontements à la machette. Ce ne sont pas les étudiants seulement qui dénoncent la reculade du Conseil de l'université devant le chantage à la grève et la révolte de certains étudiants syndicalistes, et même des enseignants en cas de sanctions plus fermes. Au niveau de l'opinion publique et des parents d'étudiants, des interpellations ont été adressées au ministère de l'Enseignement supérieur soupçonné de couvrir le jeu trouble, des responsables de l'université. Pourtant, selon des participants à la réunion, tout était prévu pour procéder à des décisions d'exclusion même si des membres du Conseil avaient souhaité ceci: "frapper fort certes, mais frapper juste". Il se trouve que contre toute attente, après les interventions individuelles des 44 membres du Conseil, l'atmosphère a changé au point que les décisions de blâme semblent être une grande concession, puisque la montagne a failli accoucher d'une souris, à savoir que les enquêtes se poursuivent sans même aucun avertissement. "Donc cette affaire va rester sans suite? Comment peut-on vouloir livrer les étudiants à la justice, alors qu'une sanction administrative et disciplinaire peut faire l'affaire", se demandent des étudiants qui ont désormais le regard tourné vers le 20ème étage de la Tour C, pour voir clair dans cette affaire de lynchage manqué du ministre Bacongo Cissé, qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets, ni de faire couler encre et salive.

Charlotte Tapé
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