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Politique Publié le samedi 25 mai 2013 | Le Patriote

Bureau politique du PDCI-RDA : Pourquoi Bédié se bat pour maintenir l’Alliance

© Le Patriote Par Emma
PDCI-RDA : le Président Henri Konan Bedié a dirigé le Bureau politique du samedi 2 juin
Samedi 2 juin 2012. Abidjan. Maison du PDCI-RDA, a Cocody. Le Président du parti, Henri Konan Bedié a dirigé la réunion du Bureau politique
“Que le RHDP ne fonctionne pas, comme nous l’aurions souhaité est un fait, mais ne faut-il pas plutôt chercher à l’améliorer, que de le quitter ? ». Cette question a été posée le jeudi dernier par le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, lors du Bureau politique. La préoccupation du président du PDCI-RDA, contrairement à tout ce que l’on peut croire, n’est pas du tout anodine. Elle est centrale, voire névralgique pour la Côte d’Ivoire. Depuis que les élections locales se sont tenues, des voix se lèvent au sein du parti doyen pour tenter de remettre en cause l’Alliance des Houphouétistes. Ces pourfendeurs du RHDP veulent s’appuyer sur les quelques échauffourées entre certains cadres du RDR et du PDCI, constatées au cours de ces joutes électorales, pour prononcer le divorce, pour ne pas dire la mort de l’union sacrée des fils et filles de Félix Houphouët-Boigny. En intervenant ainsi sur le sujet au cours du Bureau politique, le président Bédié veut tirer sur la sonnette d’alarme avant que les vieux démons qui ont plongé la Côte d’Ivoire dans le chaos ne prennent le dessus. En Côte d’Ivoire, tout le monde sait que deux philosophies politiques s’affrontent. L’Houphouétisme et comme on pourrait l’appeler, l’anti-houphouétisme. Les adeptes du premier courant de pensée se battent pour perpétuer l’œuvre et l’héritage de Félix Houphouët-Boigny, père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne. Ceux qui haïssent et méprisent la vision de Félix Houphouët-Boigny, veulent à tout prix la voir disparaitre. Même si pour cela, la Côte d’Ivoire doit brûler. Les dernières expériences ont démontré que les fondations sur lesquelles la Côte d’Ivoire est bâtie sont solides. Ce sont les fondements d’ouverture, d’hospitalité, de la vraie fraternité et de paix. C’est la raison pour laquelle ceux qui ont prétendu vouloir procéder à la refondation de ce pays en en détruisant les bases jetées pendant plusieurs décennies par le vieux crocodile de Yamoussoukro, ont lamentablement échoué. Et ce sont ces mêmes personnes qui, sans aucune remise en question de leur échec, manœuvrent pour revenir au pouvoir. Mais pour faire quoi ? Pour proposer quelle autre alternative ? Manifestement pour reproduire ce que les habitants de ce pays ont vécu durant la décennie qui s’est écoulée. C’est-à-dire, la division, l’altération du tissu social, la mal gouvernance, mais surtout, la guerre. Que le président Henri Konan Bédié soit habité par de sérieux doutes quant à la sincérité de l’appel de Miaka Oureto et de ses camarades, ne peut être que digne d’un homme de sagesse et de lucidité politique, qui sait très bien que le FPI veut user de ruse pour s’accaparer à nouveau les rênes du pays et s’adonner à ses turpitudes. D’où la question de fond qu’il a posé à l’ensemble des militants de son parti mais aussi à la Côte d’Ivoire entière : « En quoi le FPI a-t-il changé » pour qu’un parti comme le PDCI, riche de son expérience, accourt sans discernement vers ces fossoyeurs de la Côte d’Ivoire ? Le peuple ivoirien qui a trop souffert de l’amateurisme de Laurent Gbagbo et de ses séides n’a que faire des jérémiades de certains petits ambitieux tapis dans l’ombre qui s’imaginent que le pays d’Houphouët-Boigny est leur cour de récréation. Le sphinx de Daoukro ne sait que trop que la seule et unique option, pour le moment, qui peut maintenir, pour ces prochaines années, la Côte d’Ivoire dans la stabilité et la paix, c’est l’union sacrée des fils d’Houphouët-Boigny. Ici, il ne s’agit pas, comme se trompent lourdement certains, de s’assurer que celui qui dirige le pays est issu de mon parti ou de ma région. Il s’agit de savoir qui est capable de perpétuer à la tête de l’Etat ivoirien la vision houphouétienne qui a permis à la Côte d’Ivoire de demeurer pendant de longues décennies un havre de paix et un modèle de stabilité. Au moment où beaucoup de pays de la sous-région et en Afrique étaient en proie aux coups d’Etat et des guerres civiles. Henri Konan Bédié reste convaincu qu’actuellement, c’est le président Alassane Ouattara qui peut le faire. C’est pourquoi, avec l’humilité et la sagesse que confère le poids des âges, il essaye de son mieux de conseiller et guider son jeune frère, le président de la République, dans sa mission, certes difficile, mais exaltante de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020. La Côte d’Ivoire est gérée. Et bien gérée dans le cadre d’une alliance qui a déjà fait ses preuves. Alors pourquoi changer de gérant et d’alliance ? C’est la question à laquelle soumet le président Henri Konan Bédié ceux des cadres de son parti qui pensent qu’il y a mieux ailleurs. Alors qu’il n’en est rien.
Jean-Claude Coulibaly
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