Bédié dit non au FPI

Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé, jeudi dernier lors du Bureau politique de son parti, le PDCI, Henri Konan Bédié s’est interrogé profondément sur l’opportunité pour son parti, de se joindre au FPI pour former une nouvelle alliance. A la vérité, le leader du PDCI n’est pas chaud pour cette alliance à laquelle certains de ses militants songent. De façon voilée, il dit non à un tel regroupement. En ce sens qu’il se pose la question de savoir s’il faille revenir sur la parole donnée et quitter une alliance parce que des éléments de l’association n’ont pas réussi à se maîtriser. A l’endroit des personnes qui nourrissent l’intention de voir le PDCI s’allier au FPI, Henri Konan Bédié recommande de penser un tant soit peu aux retombées positives de l’alliance RHDP. « Faut-il oublier ce que cette alliance a apporté à chaque membre et qu’elle a permis de débarrasser le pays d’un tyran ? », interroge-t-il. Dans cette lancée, il réalise que le fait que le RHDP ne fonctionne pas comme les uns et les autres l’auront souhaité est un fait avant de questionner les militants pour savoir s’il ne fallait plutôt pas chercher à améliorer l’alliance que de vouloir la quitter. Le président du PDCI désapprouve à la limite la façon dont les partisans de Laurent Gbagbo ont fait appel à son parti. Un appel du pied dans les journaux. Par-dessus le marché, Henri Konan Bédié doute fort de la sincérité de l’appel du parti à la rose. «Quelle peut être la sincérité d’un tel appel quand on se souvient que c’est le même FPI qui a fondé le Front républicain, qui s’est régulièrement proposé de « tuer le serpent » que nous sommes supposés être ». Ces interrogations pour dire que le président de la Conférence des présidents du RHDP n’est pas intéressé par l’appel des frontistes. Pour Henri Konan Bédié, la seule alliance qui vaille la peine d’être entretenue en Côte d’Ivoire, est celle à travers laquelle se retrouvent, le PDCI, le RDR, l’UDPCI et le MFA. Il demande aux concitoyens qui militent en faveur d’une alliance avec le FPI d’ouvrir véritablement les yeux et de voir ce qui se passe. Il rappelle à ces personnes le fait que le passé est encore récent. Le parti à la rose assimilait dans un passé proche, le PDCI au ‘’serpent qui n’est pas encore mort’’. Et pour Henri Konan Bédié, il serait inconcevable que des militants de son parti s’accommodent de ces derniers.
COULIBALY Zoumana