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Politique Publié le samedi 25 mai 2013 | Le Democrate

Cinquantenaire de l’UA : Quel bilan ? / De l’OUA à l’UA

© Le Democrate Par C I bou T
Cinquantenaire de l’Union Africaine : Le président Alassane Ouattara rencontre les ivoiriens vivants en Ethiopie
Vendredi 24 mai 2013. Ethiopie. Le président Alassane Ouattara a échange avec la communauté ivoirienne vivant en Ethiopie au cours d’une cérémonie.
L’Organisation de l’unité africaine (OUA) a fonctionné de 1963 à 2002, date à laquelle elle a été dissoute et remplacée par l’Union africaine (UA). Son objectif était de promouvoir l’unité et la solidarité des États africains et de faire acte de voix collective du continent. L’organisation était aussi dédiée à l’éradication du colonialisme et avait établi un Comité de libération afin d’aider les mouvements d’indépendance.

Histoire

32 États créèrent l’OUA à Addis-Abeba (Éthiopie) en 1963.

Parmi les chefs d’État fondateurs, les avis divergeaient sur sa nature. Les partisans du fédéralisme, menés par le président du Ghana Kwame Nkrumah, s’opposaient aux tenants d’une « Afrique des États » avec à leur tête le président sénégalais Léopold Sédar Senghor. Ces derniers imposèrent leur vision et l’OUA devint un outil de coopération, et non d’intégration, entre les États.

Les quartiers généraux de l’OUA, se trouvaient à Addis-Abeba (c’est toujours le cas pour l’actuelle UA).

La charte de l’organisation (qui fut rédigée notamment par le président malien Modibo Keïta et le président togolais Sylvanus Olympio quelque temps avant sa mort) fut signée par trente-deux États africains indépendants, en mai 1963.

Au moment de sa dissolution, cinquante-trois des cinquante-quatre pays africains étaient membres, le Maroc ayant quitté l’organisation en 1985 à la suite de l’admission du Front Polisario en 1982.

Organes

Les organes principaux de l’OUA étaient :

La Conférence : Réunion des chefs d’État et de gouvernement une fois l’an. C’était l’organe décisionnel de l’Union.

Le secrétariat général de l’UA

Si la Conférence a été gardée dans l’architecture institutionnelle de l’UA, le secrétariat a été remplacé par la Commission. Celle-ci reste l’autorité exécutive mais dispose également d’un pouvoir d’initiative

Principes

Les principes fondamentaux de l’Organisation de l’unité africaine sont :
le respect du tracé des frontières héritées de la période coloniale
le respect de la souveraineté
la non-ingérence dans les affaires intérieures

Bilan

Il est difficile de dresser un bilan de l’OUA, remplacée seulement depuis 2002 par l’UA (organisation créée en 2000 à Durban en Afrique du Sud).

Même si l’OUA était souvent tournée en dérision et qualifiée de bureau de tractations commerciales sans réels pouvoirs, le secrétaire-général ghanéen de l’Organisation des Nations unies, Kofi Annan, en fit l’éloge pour sa capacité à rassembler les Africains. Au cours de la trente-neuvième année d’existence de l’organisation, les critiques (notamment les ONG) affirmaient avec toujours plus d’insistance que l’OUA ne protégeait pas suffisamment les droits et les libertés des citoyens africains contre leurs propres dirigeants politiques.

Les États étaient souvent divisés sur les sujets, ce qui entraînait un certain immobilisme dans de nombreux domaines.

D’après les études, les deux thèmes fédérateurs au sein de l’OUA étaient la décolonisation et la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud.

A porter au crédit de l’OUA : l’appui à la décolonisation. L’aide envers les peuples encore colonisés restera son action la plus marquante. l’OUA utilise l’Organisation des Nations unies (ONU) comme une tribune pour plaider leur cause. Elle apporte son assistance politique et matérielle aux mouvements indépendantistes.

Sur l’Apartheid : l’organisation panafricaine sera peu efficace dans la lutte contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, bien qu’elle le dénonce avec vigueur.

En ce qui concerne les réglements des conflits : comme en témoignent les principes de l’OUA, les États de l’organisation ont opté pour la non-ingérence. Ce qui lui a été reproché. L’OUA a néanmoins mené des médiations pour régler certains conflits. Elles s’avéreront peu probantes. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui regroupe 16 pays, se montre plus active sur ce point, comme au Libéria dans les années 1990.

Au niveau économique : l’objectif d’intégration économique est caractérisé par une trop grande ambition des projets comparée aux faibles moyens alloués. En 1991, le Traité d’Abuja (Nigeria) prévoit l’instauration d’un marché commun continental à l’horizon 2025. Mais les avancées du projet laissent les observateurs sceptiques.

Sur la promotion des droits de l’homme et de la démocratie : l’OUA adopte en 1981 une Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, aujourd’hui ratifiée par la quasi-totalité des États. Son mécanisme de contrôle est resté très limité : la Commission qui s’en chargeait ne pouvait que rendre un rapport, souvent confidentiel, à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement qui disposait du dernier mot.

Concernant l’aspect démocratique de l’organisation : la Conférence, qui est l’organe suprême réunissant les chefs d’État et de gouvernement, prenait toutes les décisions.
Selon les spécialistes, l’OUA fut avant tout un forum de coopération entre Chefs d’États.
Son remplaçant, l’Union africaine (UA) semble après quelques années d’existence faire preuve de plus d’efficacité dans la prévention et la résolution des conflits, et dans l’ouverture démocratique
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