Suite aux événements survenus le 13 mai 2013 à l’Université Félix Houphouët Boigny, le Conseil de l’Université s’est réuni le 22 mai 2013 pour examiner les faits et prendre les mesures qui s’imposent.
1. LES FAITS
Le lundi 13 mai 2013, des délégués d’amphithéâtres de l’UFR Sciences Juridiques, Administratives et Politiques (SJAP), accompagnés d’un groupe d’étudiants sont venus à la Présidence de l’Université Félix Houphouêt-Boigny. Cet attroupement s’est transformé rapidement en un sit-in, aux environs de 9H30, en vue de réclamer de meilleures conditions d’étude. Malgré les appels à la retenue de l’équipe de Direction de l’Université, ces étudiants n’ont pas voulu entendre raison.
Autour de midi, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est arrivé sur les lieux pour faire une adresse aux étudiants, afin de ramener le calme. Mais ces derniers ont refusé de l’écouter. Un groupe d’étudiants surexcités, scandant des slogans très hostiles, a tenté de porter atteinte à son intégrité physique. Le Ministre s’est retiré dans les locaux de l’Institut de Recherche en Mathématiques Appliquées (IRMA) d’où il a été exfiltré par les forces de l’ordre. Au cours de cette opération, un Commissaire de Police a été grièvement blessé.
Face à ces faits d’une extrême gravité, une session extraordinaire du Conseil de l’Université s’est tenue le mercredi 22 mai 2013 de 15h30 à 21h15, pour entendre notamment les responsables syndicaux et les délégués d’amphi et prononcer, le cas échéant, les sanctions prévues par le règlement intérieur de l’Université Félix Houphout-Boigny.
2. L’AUDITION DES ETUDIANTS
Le Conseil de l’Université, qui s’est mué en Conseil de discipline, a d’abord entendu les responsables de l’Alliance Nationale des Etudiants de Côte d’Ivoire (ANECI) et de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) pour savoir s’ils étaient ou non impliqués dans ces événements.
Il est important de préciser que ces associations et leurs responsables avaient déjà écopé d’un avertissement, suite aux affrontements survenus les 11 et 12 avril 2013 à l’Université Félix Houphouët-Boigny et sur les quais de la Sotra en face du CHU de Cocody.
Le Conseil a ensuite entendu les délégués des amphithéâtres de l’IJFR Sciences
Juridiques, Administratives et Politiques. Enfin, le Conseil a entendu un étudiant
de l’UER Criminologie et un étudiant de l’UFR Sciences Economiques et de
Gestion, tous deux responsables d’association.
Au terme de cette audition, et après avoir délibéré, le Conseil a adopté la position exposée ci-après.
3. LA POSITION DU CONSEIL DE L’UNIVERSITE
Le Conseil de l’Université condamne à l’unanimité de ses membres présents avec la plus grande fermeté, les actes de violence perpétrés par les étudiants à l’endroit du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique au cours de la manifestation du lundi 13 mai 2013.
Le Conseil exprime tout particulièrement sa compassion et sa solidarité à l’égard du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il exprime aussi sa compassion et sa solidarité à l’endroit de toutes les victimes des violences en rapport avec la manifestation du lundi 13 mai 2013.
Le Conseil ne saurait s’accommoder de toute forme de violence ou de tout acte susceptible de porter atteinte à la qualité de la formation de la jeunesse estudiantine, à l’image de l’Université Félix Houphouët-Boigny et au respect des autorités de tutelle et des autorités universitaires chargées de superviser le fonctionnement de l’Université.
Conscient des efforts consentis par l’Etat pour la réhabilitation des Universités publiques et de la nécessité de respecter le calendrier académique dans un climat de paix, le Conseil a pris les mesures ci-après:
4. LES MESURES ARRETEES
1°- Les délégués d’amphithéâtres de l’UFR Sciences Juridiques Administratives et Politiques écopent d’un blâme. En cas de récidive, les concernés s’exposent à l’exclusion de l’Université Félix Houphouët-Boigny et des établissements associés. Il s’agit de:
- KETAHE Oulwasseti Serge, Master 1 Affaires,
- FIENT Jean Marc, Master 1 judiciaire,
- SERY Bi Sey Franck, Licence 3 Privé;
- GNAWA Andrée Marie Pascale, Master 1 Public,
- BEDIAKON Kouadio Mouroufié M., Licence 3 Public
- GONET Thomas Anderson, Licence 2/ A,
- KOUADIO Hugues Nol, Licence 2/ B
- ALLA Kouahi’n Hermann de Cephas Licencel/ E
- DOUMBIA Guehassemou Max Ceronne, Licence 1/ F
- KISSIRA Chouahib, Licence 1/ G
- GNAMIEN, Capacité 1,
- ZOUKOU Bi S., Capacité 2.
2°- Le Conseil a décidé de saisir la Justice, en vue de rechercher et de punir conformément à la loi pénale en vigueur tous ceux qui seront reconnus coupables des violences survenues le 13 mai 2013 à l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Fait à Abidjan, le 24 mai 2013
Pour le Conseil de l’Université Félix Houphouët-Boigny
Le président
Professeur Bakayoko-Ly Ramata
1. LES FAITS
Le lundi 13 mai 2013, des délégués d’amphithéâtres de l’UFR Sciences Juridiques, Administratives et Politiques (SJAP), accompagnés d’un groupe d’étudiants sont venus à la Présidence de l’Université Félix Houphouêt-Boigny. Cet attroupement s’est transformé rapidement en un sit-in, aux environs de 9H30, en vue de réclamer de meilleures conditions d’étude. Malgré les appels à la retenue de l’équipe de Direction de l’Université, ces étudiants n’ont pas voulu entendre raison.
Autour de midi, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est arrivé sur les lieux pour faire une adresse aux étudiants, afin de ramener le calme. Mais ces derniers ont refusé de l’écouter. Un groupe d’étudiants surexcités, scandant des slogans très hostiles, a tenté de porter atteinte à son intégrité physique. Le Ministre s’est retiré dans les locaux de l’Institut de Recherche en Mathématiques Appliquées (IRMA) d’où il a été exfiltré par les forces de l’ordre. Au cours de cette opération, un Commissaire de Police a été grièvement blessé.
Face à ces faits d’une extrême gravité, une session extraordinaire du Conseil de l’Université s’est tenue le mercredi 22 mai 2013 de 15h30 à 21h15, pour entendre notamment les responsables syndicaux et les délégués d’amphi et prononcer, le cas échéant, les sanctions prévues par le règlement intérieur de l’Université Félix Houphout-Boigny.
2. L’AUDITION DES ETUDIANTS
Le Conseil de l’Université, qui s’est mué en Conseil de discipline, a d’abord entendu les responsables de l’Alliance Nationale des Etudiants de Côte d’Ivoire (ANECI) et de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) pour savoir s’ils étaient ou non impliqués dans ces événements.
Il est important de préciser que ces associations et leurs responsables avaient déjà écopé d’un avertissement, suite aux affrontements survenus les 11 et 12 avril 2013 à l’Université Félix Houphouët-Boigny et sur les quais de la Sotra en face du CHU de Cocody.
Le Conseil a ensuite entendu les délégués des amphithéâtres de l’IJFR Sciences
Juridiques, Administratives et Politiques. Enfin, le Conseil a entendu un étudiant
de l’UER Criminologie et un étudiant de l’UFR Sciences Economiques et de
Gestion, tous deux responsables d’association.
Au terme de cette audition, et après avoir délibéré, le Conseil a adopté la position exposée ci-après.
3. LA POSITION DU CONSEIL DE L’UNIVERSITE
Le Conseil de l’Université condamne à l’unanimité de ses membres présents avec la plus grande fermeté, les actes de violence perpétrés par les étudiants à l’endroit du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique au cours de la manifestation du lundi 13 mai 2013.
Le Conseil exprime tout particulièrement sa compassion et sa solidarité à l’égard du Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il exprime aussi sa compassion et sa solidarité à l’endroit de toutes les victimes des violences en rapport avec la manifestation du lundi 13 mai 2013.
Le Conseil ne saurait s’accommoder de toute forme de violence ou de tout acte susceptible de porter atteinte à la qualité de la formation de la jeunesse estudiantine, à l’image de l’Université Félix Houphouët-Boigny et au respect des autorités de tutelle et des autorités universitaires chargées de superviser le fonctionnement de l’Université.
Conscient des efforts consentis par l’Etat pour la réhabilitation des Universités publiques et de la nécessité de respecter le calendrier académique dans un climat de paix, le Conseil a pris les mesures ci-après:
4. LES MESURES ARRETEES
1°- Les délégués d’amphithéâtres de l’UFR Sciences Juridiques Administratives et Politiques écopent d’un blâme. En cas de récidive, les concernés s’exposent à l’exclusion de l’Université Félix Houphouët-Boigny et des établissements associés. Il s’agit de:
- KETAHE Oulwasseti Serge, Master 1 Affaires,
- FIENT Jean Marc, Master 1 judiciaire,
- SERY Bi Sey Franck, Licence 3 Privé;
- GNAWA Andrée Marie Pascale, Master 1 Public,
- BEDIAKON Kouadio Mouroufié M., Licence 3 Public
- GONET Thomas Anderson, Licence 2/ A,
- KOUADIO Hugues Nol, Licence 2/ B
- ALLA Kouahi’n Hermann de Cephas Licencel/ E
- DOUMBIA Guehassemou Max Ceronne, Licence 1/ F
- KISSIRA Chouahib, Licence 1/ G
- GNAMIEN, Capacité 1,
- ZOUKOU Bi S., Capacité 2.
2°- Le Conseil a décidé de saisir la Justice, en vue de rechercher et de punir conformément à la loi pénale en vigueur tous ceux qui seront reconnus coupables des violences survenues le 13 mai 2013 à l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Fait à Abidjan, le 24 mai 2013
Pour le Conseil de l’Université Félix Houphouët-Boigny
Le président
Professeur Bakayoko-Ly Ramata