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Politique Publié le jeudi 30 mai 2013 | Boigny Express

Congrès du PDCI-RDA : Manœuvres et suspicions au menu

© Boigny Express Par Didier Assoumou
Bureau politique du PDCI-RDA à la Maison du parti à Cocody
Jeudi 23 mai 2013, Abidjan. Le PDCI-RDA tient un bureau politique, au siège du parti, sous la présidence du président Henri Konan Bédié.
Les Ivoiriens continuent de vivre difficilement, l’égoïsme de certains étant de nature à faire s’éterniser la paupérisation toujours grandissante des masses populaires.

Le panier de la ménagère tarde à revenir, le sachet convenant parfaitement à ce que les maigres ressources permettent d’acheter. Et si l’on n’y prend garde, tout tenant dans le creux de la main, le sachet pourrait lui aussi devenir inutile et être abandonné ! C’est dire que le coût de la vie prend toujours l’ascenseur et il est à craindre qu’il prenne bientôt l’avion ! Le chômage est toujours au pinacle et ce ne sont pas les emplois précaires créés ici et là qui vont le résorber ! La sécurité est approximative et incertaine et chacun prend soin d’être chez soi à une heure raisonnable pour éviter de se faire trucider par un quidam. Face à cette situation déplorable et peu reluisante, beaucoup tournent le regard vers le parti sexagénaire, ce parti qui a fondé la Côte-d’Ivoire, lui a obtenu ses titres et lettres de noblesse et en a fait un pays qui … comptait ! Tous les militants du PDCI-RDA devraient tirer une légitime fierté en constatant qu’instinctivement, les Ivoiriens qui connaissent l’histoire de leur pays considèrent leur parti comme le refuge naturel qui peut et doit les secourir dans ces moments de grande tourmente en sortant le pays de l’ornière ! La volonté d’alliance manifestée semble-t-il par le FPI entre dans la même veine. C’est en ce moment là qu’on nous signale hélas l’existence de grandes manœuvres qui ne sont pas forcément profitables au Parti. En effet, mus par l’ambition, certains refusent de tirer leçon de la perte de bastions jugés imprenables du PDCI mais qui sont tombés dans les mains de l’adversaire comme des fruits murs, le PDCI-RDA n’ayant pas réussi à faire l’économie de divisions en son sein !

Car après ces douches froides, le leitmotiv de tous les militants, grands et petits, devraient être l’union voire l’unité. Le congrès du PDCI-RDA, prévu le 18 octobre prochain qui doit renouveler les instances du parti devrait pousser tout le monde à faire montre de patience pour que l’ensemble des problèmes sensés se poser au parti, soient traités en ce moment là sans tabou aucun ! Il se trouve malheureusement que certains font fi de ce congrès et veulent, en « navigant » en dehors des textes qui régissent le parti, être le candidat de ce même parti à la présidentielle de 2015. Ainsi, tout en agissant en dehors du parti, il se raconte que certains veulent que le parti considère malgré tout que monsieur Charles Konan BANNY est la personne qu’il faut au PDCI pour la reconquête du pouvoir d’Etat et pour remettre le pays sur les rails. En d’autres termes le candidat naturel du PDCI-RDA ! On devrait donc, au regard des hauts faits passés de monsieur BANNY, reconnaître sans discussion aucune qu’il est l’homme de la situation, l’homme du futur et le salut du PDCI-RDA et de la Côte-d’Ivoire. Encore faudrait-il que les militants du vieux parti et l’ensemble des Ivoiriens connaissent les prouesses passées de monsieur BANNY, tant au profit du PDCI que de la Côte-d’Ivoire.
Car seuls les militants à tous les niveaux peuvent dire et affirmer qu’un autre militant a réalisé des choses exceptionnelles au profit du parti et / ou du pays et qu’il mérite de ce fait de porter les couleurs du parti à l’occasion d’une joute électorale donnée. Personne ne peut, proprio mutu, dire de lui-même qu’il est l’homme idéal, une sorte de démiurge sans qui ne peut s’installer que le chaos. Dans le cadre d’un parti qui a des règles qui le régissent et des organes qui le dirigent, vouloir faire fi de tout cela et chercher à s’imposer à ce même parti relève de la prétention et d’un manque criard de modestie et d’humilité ! C’est pourquoi le débat que certains veulent instaurer au forceps est sans doute un débat au niveau de leurs concepteurs, mais sans objet au niveau du parti. Il s’agit en effet d’un côté d’un acte de défiance comme pour dire qu’on est le légataire… naturel et universel du président Félix HOUPHOUET- BOIGNY, et que le parti est par conséquent sa chose dont on peut user et abuser ad nutum (vision bien médiévale et patriarcale de la Chose Publique), et de l’autre ceux qui pensent que le PDCI-RDA a toujours été régi par des textes et que toute décision de cette nature, la candidature à la présidentielle , est du seul ressort du congrès et de la convention de désignation du candidat. Toute autre attitude ne vise qu’à amuser la galerie et personne n’a envie de se laisser distraire ! Procéder par des manœuvres peu honorables pour chercher à forcer la main du parti et à s’imposer à lui, c’est rechercher implicitement une double candidature pour cette échéance électorale. Il est alors à se demander qui fait le jeu de l’adversaire ! C’est pourquoi tout cela est à mettre sur le compte des rumeurs et des ballons d’essai pour voir la réaction de la direction et des militants du parti. Tous les malheurs de ce pays proviennent de ce qu’après la mort du père de la nation, chacun a décidé qu’il était le plus qualifié pour diriger le pays. On s’est très vite rendu compte que parmi ces personnes qui n’étaient en réalité guidées que par l’ambition, il y en avait qui ne savaient même pas comment poser un pied devant l’autre ! Ils ont pensé que la lecture mal assimilée et mal comprise de quelques auteurs révolutionnaires était le sésame pour une maîtrise de la gestion de la Chose Publique.

Ils ont tous étalé leur incompétence et souvent leurs inconséquences à la tête de l’Etat, précipitant notre pays dans l’abîme ! Nombre d’entre eux n’avaient du pouvoir qu’une vision festive et jouissive et on s’est rapidement aperçu qu’ils faisaient tous partie du troupeau d’Epicure, mais n’avaient nullement l’étoffe de dirigeants préoccupés par le sort de leur pays, par l’intérêt général et l’intérêt supérieur de la nation.

Au contraire, le pillage des richesses nationales, le nivellement par le bas et la promotion de la médiocrité ont constitué leurs marques de fabrique !

Pour utiliser une expression amusante d’un vieil homme, tout ce monde « était du courant d’air en vrac ! » Notre pays, qui avait plus d’un quart de siècle d’avance sur la plupart des pays africains est aujourd’hui à la traine, ne sachant pas à quel saint se vouer ! Je crois que nous avons été saturés par les belles promesses d’hommes supposés compétents qui se sont ingéniés à empêcher d’autres de gouverner et dont les promesses n’ont été que du vent et de la tromperie. Alors de grâce, disons ensemble, « plus jamais çà ! » Il est donc impératif que la sagesse habite chacun de ceux qui pensent pouvoir diriger le parti et notre pays. Qu’ils se comportent en militant et qu’ils se soumettent à la sagacité des militants réunis en convention qui veulent tous le retour du PDCI-RDA aux affaires et n’ont donc qu’une seule préoccupation : faire le choix le meilleur pour ne connaître aucune déconvenue. Le choix de la convention doit s’imposer à tous car en la matière la « Vox Populi Vox Dei » doit être la règle d’or de tous et de chacun. Concernant une alliance éventuelle avec le FPI, le PDCI-RDA, qui n’a en vue que l’intérêt général et l’intérêt supérieur de la nation a toujours montré sa disponibilité pour tout ce qui peut faire avancer le pays. Toutes les démarches doivent se faire dans l’honnêteté et la sincérité car la parole donnée doit être sacrée pour tout le monde. Il ne faut donc pas voir blanc le matin pour dire rouge l’après-midi. Il ne faut pas non plus entreprendre la nuit, des tentatives de conciliation et le jour, se lancer dans des diatribes enflammées à l’endroit de celui avec qui on veut conclure une alliance. Le double langage et le double jeu sont à proscrire car contrairement à ce qui s’est dit, trahir constamment sa parole ne fait pas de vous un animal politique, mais tout banalement un homme sans parole. Si le FPI vient, animé de cette sincérité et préoccupé par l’intérêt supérieur de la nation, alors des discussions pourraient être possibles. Je pense qu’après ces longues années de dérives, de souffrances et de misère qui ont plongé notre pays dans le néant, chaque acteur politique, réellement conscient, ne peut avoir pour objectif que la renaissance de la Côte-d’Ivoire !

Maximus Leo
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