Les chauffeurs en activité souhaitent que les réformes qui sont en cours dans le secteur des transports ne le soient pas à leur détriment. Dans une déclaration, ils ont interpellé la tutelle.
C’est un secret de polichinelle, le secteur du transport souffre d’une inorganisation qui plombe son évolution. Pour assurer une meilleure défense des intérêts des acteurs et permettre à l’Etat d’avoir un seul interlocuteur crédible, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, a aidé à la mise en place en avril dernier, à Yamoussoukro, du Haut conseil des transporteurs. Mais, des professionnels du transport en Côte d’Ivoire émettent des réserves sur la capacité de cette structure à réorganiser le secteur à l’image du Rassemblement des chauffeurs pour la réussite(RCR). Samedi 25 mai 2013 dernier, son président, Traoré Mamadou dit Ladji, a fait une déclaration à Adjamé en mettant au grand jour les maux qui minent le secteur et interpellé Gaoussou Touré. A l’en croire, l’anarchie continue de caractériser le secteur et les chauffeurs qui sont en activité constituent les dernières roues de la charrette. « Nous sommes exclus de l’organisation du transport en Côte d’Ivoire. Or, c’est nous qui donnons un sens au transport dans le pays. Il importe donc qu’on tienne compte de nous et que nos préoccupations soient prises en compte », fait-il savoir. Pour lui, la modernisation du secteur des transports passe aussi par la signature et l’application de la convention professionnelle des chauffeurs. Ce, pour régler les préoccupations sociales, économiques et matérielles des chauffeurs qui, pour le plus grand nombre, vit dans un écœurant dénuement.
Le cri de cœur des chauffeurs roulants….
La non-déclaration à la caisse nationale de prévoyance sociale(CNPS), l’absence de couverture sociale, etc. « Nous ne pouvons pas comprendre que la rédaction de la convention collective remonte depuis 2009 et qu’elle ne soit pas signée jusqu’à cette date. Les propriétaires des véhicules de transport n’osent pas s’engager dans une démarche, au motif que le matériel roulant est vieillissant. Et pourtant, nous leur versons des recettes quotidiennes », s’est-il indigné. S’offusquant que lorsque les chauffeurs sont à la retraite, ceux-ci se convertissent en « syndicat » et s’adonnent au racket dans les gares routières, faute de moyens. « Depuis qu’on nous a installé à la gare de l’ex-Washington après les échangeurs des 220 logements, nos recettes ont complètement diminué à cause de l’anarchie provoquée par des syndicats véreux qui créent des lignes partout pour se faire de l’argent au détriment des chauffeurs roulants. De 25000 FCFA, nous sommes passés à 15000 francs cfa de recettes journalières », a dénoncé Traoré Mamadou. Autre point abordé, c’est le renouvellement du parc auto. Sur ce point, les chauffeurs roulants en appellent à la vigilance de l’Etat pour le traitement de ce dossier qui suscite déjà des grincements de dents dans le milieu des transports. Bref, En mille comme en un mot, le Rassemblement des chauffeurs pour la réussite exprime ses inquiétudes quant à « l’efficacité du Haut conseil des transporteurs à apporter véritablement le changement dans le milieu du transport ».
Alice Tapé
C’est un secret de polichinelle, le secteur du transport souffre d’une inorganisation qui plombe son évolution. Pour assurer une meilleure défense des intérêts des acteurs et permettre à l’Etat d’avoir un seul interlocuteur crédible, le ministre des Transports, Gaoussou Touré, a aidé à la mise en place en avril dernier, à Yamoussoukro, du Haut conseil des transporteurs. Mais, des professionnels du transport en Côte d’Ivoire émettent des réserves sur la capacité de cette structure à réorganiser le secteur à l’image du Rassemblement des chauffeurs pour la réussite(RCR). Samedi 25 mai 2013 dernier, son président, Traoré Mamadou dit Ladji, a fait une déclaration à Adjamé en mettant au grand jour les maux qui minent le secteur et interpellé Gaoussou Touré. A l’en croire, l’anarchie continue de caractériser le secteur et les chauffeurs qui sont en activité constituent les dernières roues de la charrette. « Nous sommes exclus de l’organisation du transport en Côte d’Ivoire. Or, c’est nous qui donnons un sens au transport dans le pays. Il importe donc qu’on tienne compte de nous et que nos préoccupations soient prises en compte », fait-il savoir. Pour lui, la modernisation du secteur des transports passe aussi par la signature et l’application de la convention professionnelle des chauffeurs. Ce, pour régler les préoccupations sociales, économiques et matérielles des chauffeurs qui, pour le plus grand nombre, vit dans un écœurant dénuement.
Le cri de cœur des chauffeurs roulants….
La non-déclaration à la caisse nationale de prévoyance sociale(CNPS), l’absence de couverture sociale, etc. « Nous ne pouvons pas comprendre que la rédaction de la convention collective remonte depuis 2009 et qu’elle ne soit pas signée jusqu’à cette date. Les propriétaires des véhicules de transport n’osent pas s’engager dans une démarche, au motif que le matériel roulant est vieillissant. Et pourtant, nous leur versons des recettes quotidiennes », s’est-il indigné. S’offusquant que lorsque les chauffeurs sont à la retraite, ceux-ci se convertissent en « syndicat » et s’adonnent au racket dans les gares routières, faute de moyens. « Depuis qu’on nous a installé à la gare de l’ex-Washington après les échangeurs des 220 logements, nos recettes ont complètement diminué à cause de l’anarchie provoquée par des syndicats véreux qui créent des lignes partout pour se faire de l’argent au détriment des chauffeurs roulants. De 25000 FCFA, nous sommes passés à 15000 francs cfa de recettes journalières », a dénoncé Traoré Mamadou. Autre point abordé, c’est le renouvellement du parc auto. Sur ce point, les chauffeurs roulants en appellent à la vigilance de l’Etat pour le traitement de ce dossier qui suscite déjà des grincements de dents dans le milieu des transports. Bref, En mille comme en un mot, le Rassemblement des chauffeurs pour la réussite exprime ses inquiétudes quant à « l’efficacité du Haut conseil des transporteurs à apporter véritablement le changement dans le milieu du transport ».
Alice Tapé