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Politique Publié le jeudi 30 mai 2013 | Le Patriote

Cpi : Pourquoi Gbagbo sera jugé

© Le Patriote Par DR
CPI : l’ex Président Laurent Gbagbo devant les juges
Mardi 19 février 2013. La Haye. L’ancien président ivoirien comparait à la Cour pénale internationale (CPI), pour crime contre l’humanité.
«Le comité central du FPI demeure dans son intime conviction que le procès de Laurent Gbagbo est bel et bien politique. Il demande solennellement avec l’ensemble de tous les démocrates du monder entier à la Cour pénale internationale de tirer toutes les conséquences de ce constat en infirmant les charges retenues contre Laurent Gbagbo et en arrêtant la procédure judiciaire à son encontre», c’est par cette pirouette honteuse, intolérable et inacceptable que le parti à la rose compte pouvoir tromper l’opinion nationale et internationale sur le compte de l’ex-dictateur des lagunes, Laurent Gbagbo, cela à quelques heures du verdict de l’audience de confirmation des charges contre lui. En effet, à l’issue de sa session extraordinaire élargie au comité de contrôle et aux secrétaires généraux de fédérations, tenue le samedi dernier sous la présence de son président par intérim, Miaka Ouretto, l’ancien parti au pouvoir a décidé d’injurier le peuple ivoirien en essayant vainement, c’est le cas de le dire, de tailler un virginité à son champion incarcéré à La Haye. En effet, selon Miaka Ouretto et ses camarades, celui à qui l’on a portant attribué les sobriquets de ‘’Machiavel des lagunes’’ ou encore ‘’de boucher des lagunes’’ pour les nombreux crimes commis sous son magistère, est victime d’un complot international. Cela, soutiennent-ils, pour ses convictions politiques.

Cependant, le FPI peut se lancer à souhait dans les jérémiades possibles, verser autant de larmes qu’il veut et se battre comme un beau diable, il ne pourra pas travestir l’histoire ivoirienne et ne pourra surtout pas duper le peuple ivoirien et la communauté internationale. Par quel coup de bâton magique, en outre, le parti bleu peut-il effacer les crimes odieux, atroces et insupportables commis par le pouvoir ‘’des professeurs’’ inscrits solidement dans les anales de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire? Toute la problématique est là. Et la résolution de l’équation, comme il fallait s’y attendre, donne des tournis à ceux qui tentent de nier des faits aussi irréfutables. En fait, l’ancien chef d’Etat n’est pas un prisonnier politique mais bien un détenu du droit commun. Il est poursuivi non pas pour sa lutte politique, comme le FPI veut le faire croire, mais bien pour les crimes contre l’humanité qu’il a commis quand il était aux affaires sur les bords de la lagune ébrié. N’est-ce pas que Laurent Gbagbo est le premier responsable du chaos qu’a vécu la Côte d’Ivoire après le deuxième tour de l’élection présidentielle tenu en novembre 2010? N’a-t-il pas mis 800 milliards de FCFA dans l’achat d’armes qui devraient lui permettre de tuer ses concitoyens et se maintenir au pouvoir? La crise postélectorale savamment planifiée par le régime frontiste, n’a-t-elle pas officiellement fait 3000 morts? Tout le monde a pu constater qu’après sa défaite dans les urnes, Laurent Gbagbo a voulu confisquer le fauteuil présidentiel par la force. Sa soldatesque soutenue par les miliciens et les mercenaires recrutés à coup de milliards, s’est donnée à c?ur joie dans la commission des crimes les plus atroces et les plus odieux. C’est donc faire preuve d’un négationnisme inacceptable que de vouloir démontrer le contraire de ce qui est pourtant clair comme de l’eau de roche. Ne dit-on pas que les faits sont têtus? Les preuves probantes des crimes sont aux mains du procureur de la CPI qui, devant la gravité des faits a décidé d’engager des poursuites judiciaires contre Laurent Gbagbo pour rendre justice aux nombreuses familles endeuillées lors de la crise postélectorale voulue et orchestrée par le suspect. C’est logiquement à la suite d’enquêtes sérieuses engagées sur le terrain que Fatou Bensouda est arrivée à la conclusion que Laurent Gbagbo doit être poursuivi. Dans ce sens, sa détention provisoire à La Haye est légale, parce que reposant sur des faits de violations graves des droits de l’homme. L’audience de confirmation des charges a démontré, en outre, que le procureur de la CPI détient un dossier en béton contre l’ancien homme fort d’Abidjan qui ne lui laisse aucune chance d’échapper à un procès. Ce ne sont donc pas les pleurs d’un parti pris de panique devant les preuves tangibles accablant son fondateur qui changeront quelque chose au sort de Laurent Gbagbo. Son procès, selon toute vraisemblance, aura lieu et il sera jugé. L’ancien chef d’Etat doit répondre de ses actes posés depuis le sommet de l’Etat ivoirien. Là où il est question de brandir les preuves contraires à l’accusation, le FPI se fond dans des accusations d’ordre politiques pour certainement noyer le poisson. On pourrait dire que les carottes sont cuites pour le champion des refondateurs et son parti, le FPI, le sait bien. Ceci explique donc cela.

Lacina Ouattara
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