«Brassage ethnique et cohésion sociale dans le Gontougo», est le thème central de la 4è édition de la fête des mères organisée par la fédération des associations et groupements féminins du Gontougo (Fagefeg). Du matériel de sonorisation, un studio d’enregistrement, un orchestre complet et une salle de spectacle. Ce sont des dons offerts par N’Guettia Yao Kouman, vice-président du Conseil général de Bondoukou, aux artistes du Zanzan. Les femmes de la Fagefeg ont également reçu un véhicule de type 4X4. C’était à l’occasion de la quatrième édition de la fête des mères, le 25 mai dernier, à la place du centre culturel de Bondoukou. «Maman d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui c’est votre jour. Je dirai même avec insistance, c’est le jour de notre jour. Car sans vous, nous ne sommes rien. Réjouissez-vous ! Chantez, dansez ! Vous le méritez.» Dira-t-il. Aussi, au-delà de ces moments de réjouissances, devait-il souligner, «les femmes ont soumis un thème dans cette Côte d’Ivoire qui a besoin de réconciliation avec elle-même. (…) Choisir ce thème en un jour de célébration des mères achève de nous convaincre du rôle important que joue la femme dans la société. L’avenir de la Côte d’Ivoire dépend de vous, mamans de Bondoukou, maman de Côte d’Ivoire.» Devait-il conclure après avoir invité les mamans à envoyer leurs enfants à l’école afin que la première femme présidente de Côte d’Ivoire sorte du District du Zanzan.«Heureusement que cette manifestation se déroule après les élections. Nous, corps préfectorales, nous ne soutenons personne. Mais quand quelqu’un a bien fait quelque chose, il faut dire qu’il a bien fait sans parti pries. (…) N’Guettia Yao Kouman, béni la femme qui t’a mis au monde.» S’est exprimé Gnamgbi Victor. «A travers ce thème, nous voulons rappeler à nos enfants ce que nos pères nous ont légué : le Gontougo, de par ses populations, est un melting-pot qui préfigure la Côte d’Ivoire de demain. Car chez nous, il n’y a pas de Koulango, de Lobi, d’Agni, d’Abron, de Nafanan, de Malinké et j’en passe. Il n’y a qu’un seul peuple. Le peuple du Gontougo. Et nous avons eu mal, très mal lors de ces dernières élections quand nous avons vu les enfants d’une même mère s’exposer sur la place publique. Cela n’est pas digne de nous. Cela ne fait pas le Gontougo. Vos mères vous disent : plus jamais ça ! Plus jamais ça !» A indiqué Bintou Ouattara, porte- parole des femmes.
Rosemonde Desuza
(Correspondante régionale)
Rosemonde Desuza
(Correspondante régionale)
