Laurent Gbagbo est prêt et combatif avant sa comparution le mardi 4 juin prochain devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour une audience de confirmation des charges, quatre chefs de crimes contre l'humanité, rapportent ses proches. L'ancien président ivoirien est notamment accusé de meurtres et de viols qui auraient été commis au cours des quatre mois de guerre civile qui ont conduit en 2011 à sa chute, causé la mort de 3.000 personnes et poussé un million d'Ivoiriens à fuir. Mais Laurent Gbagbo considère qu'il n'existe aucune charge le visant directement dans le dossier de 58 pages de la procureure générale de la CPI Fatou Bensouda et que son éventuelle condamnation ne pourrait être que politique."Il m'a dit: 'Nous irons jusqu'au bout, c'est un procès politique devant l'Histoire", déclare à Reuters Guy Labertit, ex-délégué Afrique du Parti socialiste français qui lui a rendu visite le mercredi 29 mai à la prison de Scheveningen, à la Haye."Il considère que tout ce qu'on lui reproche, c'est en tant que chef d'Etat et chef des armées et qu'il n'y a pas d'incrimination directe contre lui, même si l'accusation le présente aujourd'hui comme un acteur direct", ajoute cet ami de l'ancien président. L'audience de confirmation des charges n'est qu'une étape, en amont du procès, au cours de laquelle l'accusation devra démontrer la solidité du dossier. Même s'il est conscient qu'une telle bataille est difficile à gagner, Laurent Gbagbo racontait à son visiteur français qu'il envisageait d'écrire une réflexion ou une tribune sur les partis de gauche s'il était libéré.
A son arrivée à La Haye, Laurent Gbagbo, 68 ans, était très affaibli après avoir été détenu pendant huit mois, sans jamais voir la lumière du jour, à Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, raison pour laquelle l'audience de comparution des charges a été reportée à deux reprises. Il a été finalement jugé apte à comparaître mais les audiences devront être aménagées. Guy Labertit, qui a lui rendu visite à sept reprises depuis son transfert à La Haye, estime que Laurent Gbagbo, qui était l'ombre de lui-même, a bien récupéré. "Je ne l'ai retrouvé dans l'état que je connaissais qu'à partir de septembre dernier". Outre le militant PS, tout un cercle de fidèles rend régulièrement visite en prison à l'ex-chef d'Etat, des membres de sa famille mais aussi d'anciens militants de son parti ou collaborateurs, comme Albert Bourgi, professeur de droit international. Les rencontres ont lieu dans une petite salle du pénitencier, où tout est enregistré. Laurent Gbagbo peut aussi compter sur son principal avocat devant la CPI, Emmanuel Altit, ainsi que sur toute une équipe de juristes.
Patrick N’GUESSAN avec Reuters
A son arrivée à La Haye, Laurent Gbagbo, 68 ans, était très affaibli après avoir été détenu pendant huit mois, sans jamais voir la lumière du jour, à Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire, raison pour laquelle l'audience de comparution des charges a été reportée à deux reprises. Il a été finalement jugé apte à comparaître mais les audiences devront être aménagées. Guy Labertit, qui a lui rendu visite à sept reprises depuis son transfert à La Haye, estime que Laurent Gbagbo, qui était l'ombre de lui-même, a bien récupéré. "Je ne l'ai retrouvé dans l'état que je connaissais qu'à partir de septembre dernier". Outre le militant PS, tout un cercle de fidèles rend régulièrement visite en prison à l'ex-chef d'Etat, des membres de sa famille mais aussi d'anciens militants de son parti ou collaborateurs, comme Albert Bourgi, professeur de droit international. Les rencontres ont lieu dans une petite salle du pénitencier, où tout est enregistré. Laurent Gbagbo peut aussi compter sur son principal avocat devant la CPI, Emmanuel Altit, ainsi que sur toute une équipe de juristes.
Patrick N’GUESSAN avec Reuters