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Politique Publié le samedi 1 juin 2013 | Nord-Sud

Reprise du dialogue opposition-pouvoir : ces revendications auxquelles les pro-Gbagbo s’accrochent

Les partisans de Laurent Gbagbo nourrissent le vœu de sortir « satisfaits » des pourparlers qu’ils reprennent dans un mois, avec les émissaires du président Alassane Ouattara.

La discussion reprend ses droits en juin. Mais pour l’heure, aucune date n’est précisément arrêtée, comme nous l’a confié Bertin Banin, secrétaire général du Rassemblement pour la paix et le partage (Rpp) de Laurent Dona Fologo. Cependant, si on s’en tient aux récents propos du Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, le principe est acquis. « Au mois de juin, nous allons renouer le contact avec le Fpi comme avec d’autres partis, de manière à ce que nous puissions aboutir à la normalisation de la vie politique au niveau de la Côte d’Ivoire », annonçait-il, il y a quelques jours. A ces nouvelles rencontres, des dossiers restés en suspens referont surface. Le Front populaire ivoirien (Fpi), principal parti d’opposition, ne le cache d’ailleurs pas. L’amnistie le préoccupe. « Nous sommes pour qu’un projet de loi arrive vite sur la table des députés. C’est une voie royale pour booster la réconciliation nationale», soutient une personnalité proche de la présidence du parti de Laurent Gbagbo. Tout en requérant l’anonymat, elle estime que cette nouvelle phase du "dialogue républicain" devait conduire à une forte décrispation du climat politique en Côte d’Ivoire. Car, avance-t-elle, « personne n’a intérêt à laisser perdurer la mauvaise ambiance entre Ivoiriens ».

Prévenir…
Aussi, déclare-t-elle, pour les futures échéances électorales, qu’elles doivent se préparer maintenant. Et ces discussions qui s’ouvrent, conseille-t-elle, peuvent aider à prévenir des mouvements fâcheux (comme nous en avons vécu, lors des dernières élections locales) qui ne profitent à personne. Evidemment, elle n’omet pas que le financement des partis politiques demeure un sujet essentiel. C’est pour cela, qu’elle souhaite qu’il soit « totalement abordé et épuisé », en permettant aux parlementaires de faire le travail qui s’impose. Il est bien fait allusion à l’ « avant-projet de loi portant financement des partis politiques et des candidats à l’élection présidentielle ». Un document censé abroger la loi 2004-494 du 10 septembre 2004. In fine, cet interlocuteur croit que les débats prévus en juin prochain, peuvent favoriser une avancée notable du processus de réconciliation nationale, pourvu que les envoyés du président Ouattara l’acceptent. Mais qu’en est-il du côté du Fpi ? « Nous sommes disposés à aller de l’avant. C’est d’ailleurs pour cela, que nous allons à ces pourparlers. Nous y avons déjà été et nous continuerons à y être pour reprendre les choses là où nous les avons laissées », répond notre source. Cependant, là où les choses pourraient vraiment coincer, c’est le cas des prisonniers pro-Gbagbo. Selon d’autres sources, cette revendication est « primordiale » pour le Fpi. Qui veut sortir des discussions « avec une idée claire et satisfaisante ». Y parviendra-t-il ? Nous en saurons plus à la conclusion des échanges. Rappelons qu’un rapport de synthèse du travail gouvernement-Fpi, mentionne plusieurs "points de divergence" (questions sécuritaires, jeu démocratique avec la renouvelle mouture de la Commission électorale indépendante, Cei, état de droit et fonctionnement des institutions, réconciliation nationale…) sur lesquels, devraient revenir les participants aux débats. Au niveau des autres partis, aussi proches de M. Gbagbo, mais "moins influents", tels que l’Udcy de Théodore Mel, le Cap-Udd de Gervais Coulibaly, le Mnc alternative d’Appiah Kabran, le Rpci de Jérôme Climalo Coulibaly, l’Urd de Claverie Bony…on attend la reprise des pourparlers au sein du Cadre permanent du dialogue (Cpd). Mais, « c’est le calme », avons-nous appris de sources certaines qui espèrent, toutefois, que cette fois sera la bonne, car « 2015 n’est plus loin ». Il faut évoluer dans la création de conditions pour une réconciliation vraie des populations ; prévenir les éventuels dérapages au cours des consultations électorales à venir ; soutenir les formations politiques financièrement…

Parfait Tadjau
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