Voilà maintenant trois ans que Alpha Condé, l’opposant historique a été élu Président de la République de Guinée. Mais jusque-là, il peine à organiser les élections législatives, le pouvoir et l’opposition étant divisés sur le choix de l’opérateur technique sud-africain Waymarck pour l’élaboration du fichier électoral. Au cours d’une conférence de presse, le samedi 1er juin 2013, au Plateau, Kéïta N’Pha Moussa, président de la Diaspora guinéenne en Côte d’Ivoire, a demandé au Président Alpha Condé d’accepter une médiation de haut niveau pour sortir la Guinée de l’impasse. «Les autorités guinéennes ont mis la charrue avant les bœufs. Avant de parler d’élection, il fallait chercher à réconcilier les Guinéens (…) Il y a trop de frustrations en Guinée et tous les hommes politiques sont coupables de ce qui se passe actuellement. Le peuple guinéen a trop souffert, le sang des Guinéens a trop coulé, c’est pourquoi nous demandons au Président Alpha Condé d’accepter une médiation de haut niveau impliquant les leaders religieux, les chefs traditionnels, la société civile et tous les opposants, afin de s’accorder sur une nouvelle date, parce que le 30 juin, c’est de la provocation, ce n’est pas tenable», a martelé Kéïta N’Pha Moussa qui en veut pour preuve la répression meurtrière des manifestations des partis de l’opposition.
«L’opposition ne peut pas faire campagne tranquillement, quand elle sort on tue ses marcheurs. La date du 2ème tour de la présidentielle a été repoussée, pourquoi ne pas en faire autant pour les législatives au lieu de tuer nos frères guinéens ? Il revient au Président Condé et à l’opposition de discuter pour s’accorder et je demande au Président Alpha Condé de se souvenir de son accession au pouvoir. Il a la solution pour la Guinée, qu’il mette de l’eau dans son vin. Il a fait des efforts, mais c’est insuffisant. Qu’il continue de rechercher le consensus, comme il l’a fait lors du 2ème tour de la présidentielle», a-t-il exhorté avant d’ajouter que des démarches ont été entreprises pour une implication du président en exercice de la CEDEAO afin qu’il prenne en main le dossier guinéen comme il l’a fait pour le Mali et la Guinée-Bissau.
A propos de cette médiation de haut niveau, Kéïta N’Pha Moussa a fait quelques propositions. «Nous souhaitons le soutien du Président Blaise Compaoré, la participation du général malien Siaka Toumani Sangaré qui a joué un rôle important lors du 2ème tour de la présidentielle de 2010. La Diaspora guinéenne en Côte d’Ivoire demande aussi aux autorités guinéennes d’associer le capitaine Moussa Dadis Camara à cette médiation, parce que son retour en Guinée est une obligation pour la réconciliation», a-t-il dit.
O.Dion
«L’opposition ne peut pas faire campagne tranquillement, quand elle sort on tue ses marcheurs. La date du 2ème tour de la présidentielle a été repoussée, pourquoi ne pas en faire autant pour les législatives au lieu de tuer nos frères guinéens ? Il revient au Président Condé et à l’opposition de discuter pour s’accorder et je demande au Président Alpha Condé de se souvenir de son accession au pouvoir. Il a la solution pour la Guinée, qu’il mette de l’eau dans son vin. Il a fait des efforts, mais c’est insuffisant. Qu’il continue de rechercher le consensus, comme il l’a fait lors du 2ème tour de la présidentielle», a-t-il exhorté avant d’ajouter que des démarches ont été entreprises pour une implication du président en exercice de la CEDEAO afin qu’il prenne en main le dossier guinéen comme il l’a fait pour le Mali et la Guinée-Bissau.
A propos de cette médiation de haut niveau, Kéïta N’Pha Moussa a fait quelques propositions. «Nous souhaitons le soutien du Président Blaise Compaoré, la participation du général malien Siaka Toumani Sangaré qui a joué un rôle important lors du 2ème tour de la présidentielle de 2010. La Diaspora guinéenne en Côte d’Ivoire demande aussi aux autorités guinéennes d’associer le capitaine Moussa Dadis Camara à cette médiation, parce que son retour en Guinée est une obligation pour la réconciliation», a-t-il dit.
O.Dion