La gouvernance du Président Alassane Ouattara n’est pas du goût des partis politiques réunis au sein du Collectif des Partis politiques du Congrès National de la Résistance pour la Démocratie (Cpcnrd) dont le Front Populaire Ivoirien (Fpi). Le maintien en prison de plusieurs cadres et exilés politiques issus de leur rang et l’option du système économique capitaliste par le régime actuel sont, entre autres, les griefs qui fâchent ce collectif de formations politiques proches de l’ex-président Laurent Gbagbo. C’est pourquoi, pour renforcer l’action du Fpi sur tous les fronts de résistance et donner satisfaction aux griefs sus-cités, le Cpcnrd appelle à la coalition de tous les ‘’partis politiques ivoiriens patriotes’’ qui partagent leur lecture de la vie politique nationale pour, ‘’la reconquête démocratique du pouvoir d’Etat’’. «Le Cpcnrd lance un appel à coalition à tous les partis patriotes qui partagent cette grille de lecture et d’actions pour la reconquête démocratique du pouvoir d’Etat dans notre pays». L’invite a été lancée le samedi 1er juin dernier, au cours d’une conférence, à la maison de la presse au Plateau par le porte-parole dudit collectif, Dr Alphonse Tousséa Oulaï. Pour le Cpcnrd, le système capitaliste importé de l’occident a montré ses limites dans plusieurs régions du monde et ne devrait pas servir de boussole à la politique économique nationale. « Nous ne devons pas demeurer des dupes chroniques de l’hypocrisie collective de l’occident capitaliste pour croire aujourd’hui qu’au bout de cet attelage sortira l’émergence de notre nation», a fustigé le conférencier. Poursuivant sa démonstration, Dr Toussea a préconisé plutôt aux autorités de forger le concept du ‘’compter sur soi-même’’ qui se décline, selon lui, à des notions comme ‘’le budget sécurisé’’, ‘’la monnaie nationale’’, ‘’une banque centrale nationale’’, etc. En ce qui concerne le chapitre de leurs camarades prisonniers politiques et exilés y compris l’ex-président, Laurent Gbagbo, les partis coalisés du Cnrd exigent, non seulement, leur libération et leur rapatriement vers la Côte d’Ivoire, mais demandent également, le dégel des avoirs et la levée de séquestre de leurs biens. Car, dira Dr Tousséa, maintenir une partie du peuple dans les prisons, les hôpitaux, et en exil, est une préparation au désastre et est incompatible avec la réconciliation nationale. «Les ivoiriens ont certes, grand besoin de ponts, de routes, de barrages hydroélectriques et de toutes sortes d’infrastructures. Mais, aujourd’hui, nous avons plus besoin de l’air de la liberté, de l’air de la sécurité et du respect des droits de l’homme», a-t-il plaidé. Tout en réitérant l’appel à coalition du Fpi au Pdci-rda, Dr Tousséa a souhaité l’entrée de son collectif dans la plateforme d’échange du cadre permanent de dialogue initié par le gouvernement en avril 2012 avec les partis d’opposition.
L.Barro
L.Barro