Décidément, plus rien ne peut arrêter Kouadio Konan Bertin, président de la jeunesse du parti démocratique de Côte d’Ivoire dans ‘’sa guerre’’ engagée contre le président du parti, Henri Konan Bédié. En effet, après avoir ressuscité le mouvement dénommé ‘’les Bédiéistes de 2000’’, le député de Port-Bouët, entouré de ses compagnons de 2000, dont Gnamien Yao, le député de Koumassi Emolo Claude…, qui ont battu le pavé pour le maintien de N’zueba à la tête du vieux parti après le coup d’Etat de 1999 qui l’a évincé du pouvoir d’Etat, était devant la presse pour inciter son ‘’père’’ au strict respect des textes du parti concernant l’organisation du 12è congrès prévu en octobre prochain. A la maison du PDCI à Cocody, KKB a ouvertement enclenché les hostilités contre le sphinx de Daoukro et tous les cadres du parti doyen qui estiment que le président Henri Konan Bédié est encore bon pour le service. «Il faut que le congrès se tient dans le strict respect des textes du parti. C’est-à-dire qu’il soit organisé par le secrétaire général. Il ne faut pas que la vie du parti soit l’affaire de quelques individus. En tout cas, nous sommes débout pour dire non à la forfaiture», a-t-il asséné aux partisans de Konan Bédié. Pour lui, Bédié doit être en phase avec sa formation de juriste et surtout avec ses discours en faveurs de la modernisation du parti, de son autonomie, de la démocratie interne. Après avoir égrené les étapes du combat mené en 2000 contre ceux des cadres qui voulaient brader le parti au général Robert Guei et qui selon lui, sont aujourd’hui autour de Bédié, KKB a pratiquement fermé la parenthèse Bédié au PDCI, avant de se projeter dans l’avenir. «Bédié n’a jamais dit qu’il sera candidat. Toutes les spéculations autour la question ne sont que puériles. Si on tient compte des textes qui limitent l’âge pour être candidat, Bédié qui est l’initiateur de ces textes ne peut plus être candidat. Nous voulons reconquérir le PDCI et nous pensons que le moment est venu pour nous de porter les espoirs des générations futures», a-t-il dévoilé. Non sans mettre en garde tous ceux qui voudront faire barrage à la réalisation de cette ambition des ‘’ Bédéistes’’ de 2000. Selon lui, aucun cadeau ne sera fait, en outre, à ceux qui n’aiment pas Bédié et qui le poussent à tripatouiller les textes afin de garder la présidence du PDCI. «Le moment du débat arrive. Nous allons faire le grand déballage. Et les quelques individus voraces qui entourent Bédié et qui se gonflent vont se dégonfler. Car après Bédié, ce n’est pas le chaos au PDCI comme ils tentent de le faire croire», a-t-il menacé. Gnamien Yao, qui avait quitté le navire du PDCI pour rejoindre le FPI avant de revenir, a embouché la même trompette pour affirmer que « Bédié veut tenter un passage en force qui ne saurait se réaliser». Pour lui, le temps est venu pour se jeter à l’eau afin de barrer la route à ce qu’il a qualifié «d’imposture». «Nous reprenons le combat de la légalité là où nous l’avons laissé. Nous avons décidé de nous battre pour que force reste à la loi», a-t-il juré. On le voit, la guerre entre le président du PDCI et son secrétaire général, Djédjé Mady, est désormais ouverte. Le 12è congrès promet.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara
