La coordination des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec) s’est prononcée, hier, sur les récents évènements qui ont eu cours dans les différentes universités d’Abidjan. La violence, l’insécurité et les nominations des responsables d’université ont été les points majeurs de la conférence de presse animée par Ouattara Mamadou, secrétaire général de la Cnec. D’entrée, la Cnec a tenu à rappeler aux étudiants, son «opposition totale à toute forme de violence sur le campus» et les a exhortés «à avoir recours à tout moment au dialogue, à préférer les vertus du dialogue aux pratiques de la violence de triste mémoire qui a sévi par le passé sur les campus.» Par ailleurs, Ouattara Mamadou et ses camarades conseillent «les autorités politiques et la tutelle à prendre les dispositions pour une plus grande liberté d’expression au niveau du campus, liberté d’expression qui, en réalité, constitue l’instrument fondamental des espaces de communication des savoirs». Concernant l’insécurité, notamment les vols perpétrés dans les universités, la Cnec invite le ministre à prendre toutes les dispositions utiles afin de garantir la sécurité sur les campus universitaires. Revenant sur l’object de la violence sur le ministre, Ouattara Mamadou a fait savoir «que les autorités universitaires sont conscientes des difficultés d’apprentissage, notamment le manque de salles de Td, de laboratoires, de toilettes… mais nous demandent de patienter. Il n’y a pas de nouvelles salles construites, pas de nouveaux bureaux mais le nombre d’étudiants a augmenté, les professeurs aussi...» et de couper court, «on a réhabilité sans avoir rien construit» et de reprendre pour dire «le ministre a dit, on a réhabilité en l’état» a tenté d’expliquer le conférencier. La Cnec s’est enfin prononcée sur le mode de désignation des responsables des universités, en se prononçant en faveur de l’ancien mode qui était électif.
Jean Prisca
Jean Prisca