Des enseignants réunis au sein du Syndicat libre des enseignants du second degré général de Côte d’Ivoire (Syleg) continuent de maintenir la pression sur les autorités gouvernementales, relativement à leur revalorisation salariale. Réunis en Assemblée le 29 mai 2013 dernier, ils ont interpellé la tutelle sur le respect des engagements pris par l’Etat dans une déclaration dont copie nous est parvenue. «Le Syleg interpelle le gouvernement sur la nécessité de traduire en actes concrets, tous les accords conclus dans le cadre de cette crise. Car, il est inadmissible que des membres du gouvernement annoncent à grande pompe médiatique une enveloppe de 42,6 milliards pour le paiement de 25% des 50% restants des engagements actés de l’Etat et que, au final, plus de 60% des ayants droit ne puissent pas en bénéficier», s’est indigné le secrétaire général national Diomandé Mamadou. Qui a qualifié de «dilatoires» les pratiques des autorités gouvernementales de ne pas tenir leurs promesses. Il en veut pour preuve, le fait qu’en suspendant le dernier mot d’ordre de grève, «les responsables syndicaux de l’Intersyndicale éducation formation (Isef) ont montré toute leur bonne foi quant à la préservation de l’école. Alors qu’une campagne d’intoxication et de diabolisation tous azimuts en cours tentait de politiser ces actions», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter dans un élan de solidarité que malgré la lutte collégiale menée durant l’année scolaire pour que soient respectés les engagements relatifs au paiement des effets financiers de leur profil de carrière, nombreux sont les enseignants qui ne bénéficient pas encore des retombées partielles de la lutte. Aussi, le bureau exécutif national du Syleg a-t-il exprimé le vœu de rencontrer le chef du gouvernement ivoirien, Daniel Kablan Duncan, à l’effet d’échanger avec lui sur un certain nombre de questions restées en suspens. Cela pourrait, à en croire M. Diomandé, préserver « la paix sociale ». Le Syleg donne pour cela un ultimatum (les vacances scolaires) afin de trouver les solutions à leurs revendications. Par ailleurs, les syndicalistes se sont-ils félicités de leur civisme et leur engagement à achever l’année malgré le difficile climat de travail. «La direction du Syleg ( …) réaffirme son engagement à œuvrer pour une école de qualité en appelant tous ses militants et l’ensemble des Enseignants du second degré de Côte d’Ivoire à prendre une part active aux différents examens dans la rigueur, la discipline et la responsabilité qui les caractérisent», a invité le secrétaire général.
Cybèle Athangba
Cybèle Athangba