Le passage du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo, mardi dernier, sur la 1ère chaîne de la télévision nationale n’a finalement servi à rien. Alors qu’il a rassuré que tout fonctionne à merveille dans les universités publiques, il est contrarié par les enseignants du supérieur et les chercheurs de l’université de Bouaké. Ces derniers ont, en effet, dénoncé, hier, au cours d’une conférence de presse, à l’université de Bouaké, leurs mauvaises conditions de travail. Et surtout l’incapacité notoire du régime Ouattara à honorer ses engagements financiers vis-à-vis des enseignants du supérieur et des chercheurs. Le professeur Tro Roger, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs de l’université de Bouaké (Cnec Bouaké) a rappelé aux Ivoiriens la galère que vivent au quotidien plus de 400 enseignants.
Avec une profonde déception, il a déploré le manque criant de matériel didactique et fait remarquer que 2/3 des enseignants sont sans bureau. Ces derniers, selon lui, jouent le rôle d’agents administratifs en utilisant leurs propres ordinateurs, faute de matériel informatique et de personnel administratif. Il relève également l’insuffisance d’amphithéâtres à telle enseigne que des établissements secondaires privés et publics sont réquisitionnés pour abriter les cours magistraux. «Nous sommes fatigués de travailler sans moyen», a-t-il lancé, désespéré. Les créances dues aux enseignants du supérieur et aux chercheurs par le régime étaient aussi au centre de leurs préoccupations. Selon le conférencier, l’Etat doit 1,276 milliards FCfa au titre des arriérés, depuis 2008. Ces dettes accumulées comprennent, a-t-il précisé, les vacations, les encadrements et les soutenances, les primes de correction et de délibération, la surveillance des examens. Sans compter les primes de recherche du mois de juin 2013 qui se chiffrent à 224 millions Fcfa. «Si la situation reste en l’état, si l’Etat reste sourd à nos revendications, nous utiliseront tous les moyens légaux pour nous faire entendre. Une grève n’est pas à exclure», a-t-il prévenu.
Charles Bédé
Avec une profonde déception, il a déploré le manque criant de matériel didactique et fait remarquer que 2/3 des enseignants sont sans bureau. Ces derniers, selon lui, jouent le rôle d’agents administratifs en utilisant leurs propres ordinateurs, faute de matériel informatique et de personnel administratif. Il relève également l’insuffisance d’amphithéâtres à telle enseigne que des établissements secondaires privés et publics sont réquisitionnés pour abriter les cours magistraux. «Nous sommes fatigués de travailler sans moyen», a-t-il lancé, désespéré. Les créances dues aux enseignants du supérieur et aux chercheurs par le régime étaient aussi au centre de leurs préoccupations. Selon le conférencier, l’Etat doit 1,276 milliards FCfa au titre des arriérés, depuis 2008. Ces dettes accumulées comprennent, a-t-il précisé, les vacations, les encadrements et les soutenances, les primes de correction et de délibération, la surveillance des examens. Sans compter les primes de recherche du mois de juin 2013 qui se chiffrent à 224 millions Fcfa. «Si la situation reste en l’état, si l’Etat reste sourd à nos revendications, nous utiliseront tous les moyens légaux pour nous faire entendre. Une grève n’est pas à exclure», a-t-il prévenu.
Charles Bédé