Comme on mise sur le meilleur cheval pour gagner au pari mutuel urbain (Pmu), Laurent Gbagbo se présente comme le cheval gagnant des Ivoiriens. C’est ce que pense Miaka Ouretto, président par intérim du Fpi. A la fête des mères, il a exigé sa libération pour venir œuvrer au développement de son pays. Et croyant dur comme fer en une issue heureuse de sa détention à la Haye, il a rassuré : «Séchez vos larmes, la victoire n’est plus loin. Donnez la petite signature pour libérer Gbagbo». A en croire le président du Fpi, la libération de Laurent Gbagbo est une question de bon sens et de raison. «L’Afrique digne avance. Ça chuchote, mais ça arrivera sur la place publique. La vérité a triomphé. Si Gbagbo revient, les Ivoiriens seront davantage soudés car ils se reconnaissent en lui. On disait qu’il est tueur, mais les preuves sont tombées. Où vont-ils trouver les preuves qu’ils cherchent ? Il n’y en a pas. Il faut avoir l’humilité de reconnaître le tort qu’on a fait à Gbagbo». Miaka a demandé à François Hollande de reconnaître que la France a été induite en erreur. Car, souligne-t-il, «elle a été embarquée dans la poussière d’intoxication». A propos, le président du Fpi a dit que Laurent Gbagbo n’a jamais été contre les intérêts des occidentaux. Rappelant à titre illustratif qu’il a attribué le terminal à conteneur à Bolloré. «Ceux qui sont là ont attribué le deuxième terminal à Bolloré et ça murmure entre eux». Pour Miaka, la responsabilité d’un pouvoir ce n’est pas la répression ni le fait de tirer le pays vers le bas. Comment peut-on être content et tranquille à la tête d’un pays quand une mère, Simone Gbagbo, et la mère de Gbagbo sont en prison et en exil ?», s’est-il interrogé.
Benjamin Koré
Benjamin Koré