Le Front Populaire Ivoirien (Fpi) croit dur comme fer que l’ex-Président Laurent Gbagbo sera innocenté par la Cour Pénale Internationale (Cpi) et rentrera en Côte d’Ivoire. Mieux, Miaka Oureto et ses camarades n’excluent pas une éventuelle participation et une réélection du pensionnaire de la prison de la Cpi à l’issue des élections présidentielles de 2015. La révélation a été faite par le président intérimaire lui-même le samedi 08 juin dernier à l’ex-QG de campagne du candidat de la majorité présidentielle à la Riviera Attoban. Et ce, à la faveur de la célébration de la fête des mères initiée par l’Organisation des Femmes du Fpi (Offpi) et dédiée à l’ex-première Dame Simone Gbagbo et toutes les détenues politiques du parti de Laurent Gbagbo. «Il ne faut pas qu’ils croient qu’ils iront en roue libre aux élections de 2015. Le Fpi aura son candidat et il gagnera. Qu’on arrête de recourir à des moyens qui ne prospèrent plus. Ils ont fabriqué des preuves contre Laurent Gbagbo et elles se sont avérées insuffisantes. Car, Laurent Gbagbo est blanc comme neige. La vérité va triompher et le Président sera bientôt de retour en Côte d’Ivoire», s’est convaincu Sylvain Miaka Oureto qui était accompagné pour l’occasion, d’une forte délégation de la direction intérimaire dont les ministres, Amani N’guessan, Dano Djédjé, le secrétaire général Kodjo Richard, Pr Dédi Séry, Mme Ago Marthe du Cnrd, l’ambassadeur Koné Boubacar, président de la cérémonie. Par ailleurs, le président intérimaire du Fpi a fait un plaidoyer à l’endroit du Président Français, François Hollande afin qu’il use de tout son poids pour aider à la libération de Laurent Gbagbo. Car, de son avis, celui-ci, a été embarqué dans une ‘’poussière d’intoxication internationale contre le Fpi et son mentor’’. Condamnant l’arrestation du président intérimaire de la Jfpi, Koua Justin, Miaka Oureto a invité les tenants du pouvoir au pardon mutuel et à la libération des prisonniers politiques afin de donner une chance à la réconciliation nationale. L’initiatrice de la cérémonie d’hommage, par ailleurs, présidente de l’Offpi, Marie-Odette Lorougnon Gnabri, quant à elle, a rappelé le bien-fondé de l’organisation d’une telle rencontre dédiée aux femmes martyres du Fpi. Notamment à l’ex-Première dame Simone Gbagbo. Qui, de son avis, mérite d’être célébrée et soutenue de par l’épreuve douloureuse qu’elle traverse depuis sa prison d’Odienné. Dans la conférence-débat qui a suivi et animée par Dr Agnès Monnet, secrétaire nationale chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, autour du thème : ‘’Une fête des mères dans un Etat de non-droit : cas de la Côte d’Ivoire : quel sens ?’’, trois articulations étaient au centre de cet échange. Notamment, l’origine de la fête des mères, le sort de la femme dans un Etat de non-droit et le sens d’une fête des mères dans un Etat de non-droit. Au terme du développement des trois articulations, la conférencière a abouti à la conclusion selon laquelle le tableau des droits de l’Homme et des libertés publiques est sombre en Côte d’Ivoire. Eu égard, selon elle, au non-respect des principes d’un Etat de droit. «Tous les principes d’un Etat de droit sont foulés aux pieds. Quand la liberté de penser et de se réunir est réprimée. Et l’arbitraire est devenu un principe de gouvernance. La Côte d’Ivoire n’est pas un Etat de droit. Et, nous condamnons à cet effet, le silence assourdissant de la société civile et des organisations des droits de l’Homme», a-t-elle dénoncé.
L.Barro
L.Barro