L’un des candidats malheureux aux municipales dans la commune de Koumassi, en l’occurrence André Sérikpa estime que les juges de la Cour suprême ont prononcé «un verdict de faveur» pour N’Dohi Raymond. Lequel verdict, est motivé, à l’en croire, par le souci de l’accalmie du front social dans un contexte fragile. Il l’a confié à la presse le vendredi 7 juin 2013, dans un restaurant de Koumassi. Plus connu dans le milieu de la sécurité privée où il est le président d’une institution patronale, André Sérikpa s’est essayé à la politique à la faveur des dernières municipales à Koumassi. Débouté dans sa requête en annulation de la victoire proclamée par la CEI de N’Dohi Raymond, il a estimé hier que cette décision résulte de la situation sociopolitique fragile actuelle. «La plus haute institution judiciaire s’est prononcée et nous nous inclinons même si le verdict pour nous est politique. C’est un verdict de faveur pour ne pas perturber et troubler l’ordre public. Sinon, dans son subconscient, N’Dohi lui-même sait que sa victoire n’est pas propre. C’est seulement de la situation fragile du pays dont il a profité pour être confirmé», a-t-il apprécié. Puis d’ajouter que n’eût été ce contexte national délétère, la requête en invalidation aurait été positive. «Voilà un maire qui a fait dix ans de mandat sans pouvoir apporter un bond qualitatif au quotidien des populations. A la régulière, il ne pouvait pas gagner parce que les problèmes sont légion à Koumassi tout simplement parce que sa gouvernance n’est pas à la hauteur des attentes des administrés», a-t-il asséné. Avant d’appeler celui dont la victoire a été certifiée par la Cour suprême à avoir «la victoire modeste» afin de réconcilier les populations. «Au lieu d’attaquer ses adversaires, N’Dohi doit aujourd’hui s’approprier du bel exemple de ma campagne. Je n’ai attaqué personne. C’est plutôt aux maux qui gangrènent Koumassi sous l’effet d’un mauvais management que je me suis attaqué. Et c’est là que nous attendons le maire N’Dohi. Il lui appartient d’avoir la victoire modeste. Si nous acceptons le verdict de la Cour suprême en tant que républicain, si nous avons la défaite digne, il lui revient de travailler dans l’humilité. C’est ainsi qu’il va se réconcilier avec les populations dans leurs diversités et avec les acteurs politiques locaux. Notamment ma modeste personne et le ministre Cissé Bacongo», a-t-il conclu.
SD
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