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Politique Publié le mardi 11 juin 2013 | Ivoire-Presse

Après la décision de la Cpi dans l’affaire Laurent Gbagbo: des associations de victimes veulent se faire entendre

© Ivoire-Presse Par FN
Retour d`exil: première sortie publique de l`ancien leader de la Fesci, Drigoné Bi Faya
Mercredi 15 mai 2013. Abidjan. Siège de l`Alliance pour le changement (APC), à Cocody-les-2 Plateaux. En compagnie du député Alphonse Soro, l`ancien Secrétaire général ajoint de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci), Drigoné Bi "Faya" a rencontré la presse pour sa première sortie publique
Le Communiqué de la Cour pénale internationale (Cpi), publié le 3 juin 2013, relativement à l'audience de confirmation des charges contre l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, continue de faire réagir des victimes de la crise post-électiorale en Côte d'Ivoire. Certaines, regroupées au sein de plusieurs associations et mouvements, projettent de paralyser la ville d'Abidjan, le lundi 17 juin 2013, à travers ''une journée d'indignation''. L'information a été donnée, hier dimanche 9 juin à Anyama par Alphonse Soro, président de l'Alliance pour le changement (Apc), lors d'un rassemblement organisé par le groupe ''Benkadi Junior'', une association de femmes. «Dans quelques jours, les victimes vont se faire entendre à Abidjan», a-t-il indiqué, expliquant que c'est une façon pour les victimes de Laurent Gbagbo de protester contre la décision de la Cpi, qui demande à la Procureure Fatou Bensouda d'apporter des preuves supplémentaires avant qu'elle ne décide d'un procès ou non contre l'ancien président ivoirien. «Nous allons manifester bruyamment pour que la communauté internationale sache que les victimes de Gbagbo sont nombreuses en Côte d'Ivoire», a fait savoir Alphonse Soro. Pour lui, il est inconcevable que «ceux qui ont tué parlent plus que les victimes». Pour le député de Karakoro, l'ex-président ivoirien est le seul responsable des massacres survenus en Côte d'Ivoire après les élections. «C'est Laurent Gbagbo qui a parrainé, cautionné et soutenu les crimes, en achetant des armes à plus de 800 milliards de Fcfa. Il faut qu'il paie», a-t-il martelé. Se prononçant sur les deux ans de gestion du pouvoir par Alassane Ouattara, Soro Alphonse s'est réjoui des travaux réalisés, énumérant quelques uns. Aux femmes d'Anyama, il a demandé de faire confiance au chef de l'Etat. «Tout va redevenir moins cher bientôt», a-t-il rassuré, après avoir expliqué le sens des grands travaux engagés par le gouvernement. Par ailleurs, à la demande des femmes du groupe Benkadi Junior, le président de l'Apc s'est engagé à plaider auprès de la Première Dame, Dominique Ouattara, pour qu'à travers le fonds d'appui aux femmes de Côte d'Ivoire (Fafci), celles-ci bénéficient de financement pour leurs activités.

Hamadou ZIAO
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