Tatiana Rojo a toujours su ce qu’elle ferait de sa vie. C’est donc avec passion et détermination qu’elle s’attelle à la tâche afin de devenir comédienne. L’originaire du Gabon et de la Côte d’Ivoire ne se contente pas des courts et longs métrages, ainsi que des pièces de théâtre, dans lesquelles elle a déjà joué, elle en veut plus. Lasse d’attendre ce qui n’arrivera peut-être jamais, elle décide de prendre son destin en main et crée le spectacle « AMOUTATI ».
Un one woman show qui retrace avec humour, les anecdotes de sa vie, la relation avec sa mère Michelle aujourd’hui décédée. Avec ce spectacle, l’artiste se produira tout cet été, dans la France entière.
Diasporas-News : Vous êtes née au Havre, et après la séparation de vos parents, vous vous êtes retrouvée en Côte d’Ivoire, comment avez-vous vécu ce retour aux sources ?
TATIANA ROJO : J’avais 6 ans à l’époque, et dans mes souvenirs ce retour aux sources a été une véritable joie, je découvrais autre chose, des gens qui parlaient avec beaucoup de ferveur et qui avaient toujours le sourire, sans oublier la chaleur, par contre c’est avec les élèves de ma classe que le contact fut difficile, ils se moquaient souvent de moi car ils trouvaient que je m’exprimais comme une blanche que je « chôcôbissais » selon le terme ivoirien, alors pour éviter d’être la risée, et surtout pour éviter les « côcôtas », j’ai rapidement appris à parler avec l’accent ivoirien.
D-N : A quel moment avez-vous compris que vous embrasseriez le métier de comédienne ?
T.R : C’est en prenant des cours de théâtre et de danse, que j’ai compris que j’exercerai ce métier, précisément à l’âge de 12 ans en CM2, et encore plus lorsque j’ai obtenu mon premier prix pour la meilleure interprétation au mini-variestocope en Côte D’Ivoire. J’écrivais souvent sur mon cahier de souvenir, profession : Actrice.
D-N : En tant que comédienne et femme noire, quels sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
T. R : La première difficulté c’est qu’on n’arrive pas à me donner d’âge, donc pour certain réalisateur, je parait trop jeune ou trop âgée pour jouer certains rôles, ensuite il n’y a pas assez de rôles pour toutes ces nombreuses comédiennes noires, qui n’aspirent qu’à travailler, mais le plus gros problème c’est que les Africains de la diaspora, pas tous évidemment, mais une grande majorité tout de même, ne soutiennent pas les films, les spectacles vivants, ou certains africains jouent. Nous ne sortons pas pour découvrir et soutenir ces films, ce problème persiste malheureusement.
D-N: Est-ce à cause de ces nombreuses difficultés, que vous avez opté pour un one woman show ?
T.R : Oui je ne pouvais plus attendre comme cela, ce que l’on ne me donnera pas. J’ai donc décidé de retrousser mes manches et je me suis mise au travail le résultat : Amoutati.
D-N: Ce one woman show vous a-t-il vraiment été inspiré par votre mère, et les relations entre femmes ?
T.R : Effectivement, ma mère est pour moi l’exemple même de la femme africaine digne, fière, belle et combative, je me suis donc inspirée d’elle pour mon spectacle, mais aussi de mes expériences dans le monde du travail.
D-N : Si vous devriez décrire votre spectacle se serait comment ?
T.R : Je dirai qu’Amoutati est une histoire vraie, celle de la vie tout simplement. Elle est tellement vraie que vous croirez que c’est la vôtre, c’est un retour aux sources, sans artifices vers une Afrique grande et véridique où une femme courageuse élève seule ses filles, en leur apprenant avant tout à réussir.
D-N : Avec tout ce succès, et après avoir jouée dans plus de 14 films comprenant des figurations, courts, et long métrages, sans oublier vos futurs projets, quel bilan dresseriez-vous, de votre carrière ?
T.R : J’ai pratiqué des petits boulots avant de vivre de ce métier, j’ai eu un soutien immense de la part de ma maman, ces prières et celle de mes amies m’ont beaucoup aidées, j’ai tout le temps été soutenue, il m’arrivait parfois de sortir d’un casting en me disant que c’était la dernière fois que j’en faisais un, je suis donc fière d’être monté sur scène avec mon boubou et de jouer la dame de fer que je connais le plus, et dont je suis toujours aussi fière de parler : Ma mère. Bien évidemment j’aime tout ce que j’ai fait avant, et d’ailleurs je me suis beaucoup amusé à les faire.
D-N: Quels sont vos futurs projets ?
T.R: Ah ma chérie je suis africaine, c’est donc un secret africain, dans tous les cas en juillet prochain, il y aura la sortie de « Aya de Yopugon », le dessin animé de Marguerite Abouet où je tiens le rôle de la go Adjoua, en 2014 je serai sur le long métrage « AKWABA » de Benoit Mariage où je suis la compagne de Benoit POOLVOERE, et je serai également dans « Le Papa Maréchal » de Fabrice Eboué, ensuite nous ferons une tournée pour le spectacle « Amoutati » tout un programme!
Stévyne N’ZABA.
Un one woman show qui retrace avec humour, les anecdotes de sa vie, la relation avec sa mère Michelle aujourd’hui décédée. Avec ce spectacle, l’artiste se produira tout cet été, dans la France entière.
Diasporas-News : Vous êtes née au Havre, et après la séparation de vos parents, vous vous êtes retrouvée en Côte d’Ivoire, comment avez-vous vécu ce retour aux sources ?
TATIANA ROJO : J’avais 6 ans à l’époque, et dans mes souvenirs ce retour aux sources a été une véritable joie, je découvrais autre chose, des gens qui parlaient avec beaucoup de ferveur et qui avaient toujours le sourire, sans oublier la chaleur, par contre c’est avec les élèves de ma classe que le contact fut difficile, ils se moquaient souvent de moi car ils trouvaient que je m’exprimais comme une blanche que je « chôcôbissais » selon le terme ivoirien, alors pour éviter d’être la risée, et surtout pour éviter les « côcôtas », j’ai rapidement appris à parler avec l’accent ivoirien.
D-N : A quel moment avez-vous compris que vous embrasseriez le métier de comédienne ?
T.R : C’est en prenant des cours de théâtre et de danse, que j’ai compris que j’exercerai ce métier, précisément à l’âge de 12 ans en CM2, et encore plus lorsque j’ai obtenu mon premier prix pour la meilleure interprétation au mini-variestocope en Côte D’Ivoire. J’écrivais souvent sur mon cahier de souvenir, profession : Actrice.
D-N : En tant que comédienne et femme noire, quels sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
T. R : La première difficulté c’est qu’on n’arrive pas à me donner d’âge, donc pour certain réalisateur, je parait trop jeune ou trop âgée pour jouer certains rôles, ensuite il n’y a pas assez de rôles pour toutes ces nombreuses comédiennes noires, qui n’aspirent qu’à travailler, mais le plus gros problème c’est que les Africains de la diaspora, pas tous évidemment, mais une grande majorité tout de même, ne soutiennent pas les films, les spectacles vivants, ou certains africains jouent. Nous ne sortons pas pour découvrir et soutenir ces films, ce problème persiste malheureusement.
D-N: Est-ce à cause de ces nombreuses difficultés, que vous avez opté pour un one woman show ?
T.R : Oui je ne pouvais plus attendre comme cela, ce que l’on ne me donnera pas. J’ai donc décidé de retrousser mes manches et je me suis mise au travail le résultat : Amoutati.
D-N: Ce one woman show vous a-t-il vraiment été inspiré par votre mère, et les relations entre femmes ?
T.R : Effectivement, ma mère est pour moi l’exemple même de la femme africaine digne, fière, belle et combative, je me suis donc inspirée d’elle pour mon spectacle, mais aussi de mes expériences dans le monde du travail.
D-N : Si vous devriez décrire votre spectacle se serait comment ?
T.R : Je dirai qu’Amoutati est une histoire vraie, celle de la vie tout simplement. Elle est tellement vraie que vous croirez que c’est la vôtre, c’est un retour aux sources, sans artifices vers une Afrique grande et véridique où une femme courageuse élève seule ses filles, en leur apprenant avant tout à réussir.
D-N : Avec tout ce succès, et après avoir jouée dans plus de 14 films comprenant des figurations, courts, et long métrages, sans oublier vos futurs projets, quel bilan dresseriez-vous, de votre carrière ?
T.R : J’ai pratiqué des petits boulots avant de vivre de ce métier, j’ai eu un soutien immense de la part de ma maman, ces prières et celle de mes amies m’ont beaucoup aidées, j’ai tout le temps été soutenue, il m’arrivait parfois de sortir d’un casting en me disant que c’était la dernière fois que j’en faisais un, je suis donc fière d’être monté sur scène avec mon boubou et de jouer la dame de fer que je connais le plus, et dont je suis toujours aussi fière de parler : Ma mère. Bien évidemment j’aime tout ce que j’ai fait avant, et d’ailleurs je me suis beaucoup amusé à les faire.
D-N: Quels sont vos futurs projets ?
T.R: Ah ma chérie je suis africaine, c’est donc un secret africain, dans tous les cas en juillet prochain, il y aura la sortie de « Aya de Yopugon », le dessin animé de Marguerite Abouet où je tiens le rôle de la go Adjoua, en 2014 je serai sur le long métrage « AKWABA » de Benoit Mariage où je suis la compagne de Benoit POOLVOERE, et je serai également dans « Le Papa Maréchal » de Fabrice Eboué, ensuite nous ferons une tournée pour le spectacle « Amoutati » tout un programme!
Stévyne N’ZABA.