ABIDJAN -- L'expert indépendant de l'Onu pour la Côte d'Ivoire, Doudou Diène, appelle à une "justice équitable" en Côte d'Ivoire pour favoriser la réconciliation nationale dans le pays après la grave crise post-électorale de 2010 et 2011.
"La justice est au cœur de la reconstruction démocratique et de la réconciliation nationale et une démocratie inclusive appuyée par une justice équitable demeure l'un des défis majeurs pour une sortie durable de la crise", a indiqué Doudou Diène dans son rapport présenté mardi à la 23ème session du Conseil des droits de l'homme à Genève.
Tout en reconnaissant les efforts réalisés par les autorités ivoiriennes pour le renforcement du système judiciaire, Doudou Diène rappelle que "la justice constitue un élément essentiel pour le retour de l'Etat de droit et pour le retour de la confiance de la population ivoirienne".
Depuis la fin de la crise post-électorale, seuls des personnalités civiles et militaires de l'ancien régime, des militants du Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex président Laurent Gbagbo, en détention à La Haye, sont poursuivis par la justice ivoirienne pour leur rôle supposé dans la crise post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts.
Le FPI qui dénonce une "justice des vainqueurs" a recensé à la date du 29 mars, quelque 668 détenus civils et militaires incarcérés dans une dizaine de maisons d'arrêt d'Abidjan et à l'intérieur du pays.
Selon l'expert indépendant, la situation des détenus de la crise post-électorale demeure "une question critique".
Il a fait savoir que "la prise en compte du droit à la santé de ces détenus doit être accompagnée de leur droit à la défense, d'être jugés ou libérés".
L'expert indépendant a par ailleurs noté qu'"une fragmentation politique profonde demeure" et a insisté sur "l'urgente nécessité" du dialogue politique.
Faute d'un consensus politique, le FPI a boycotté les élections législatives et locales.
Pour Doudou Diène, "le dialogue politique constitue la condition fondamentale du relèvement socio-économique de la Côte d'Ivoire".
"Son enjeu ultime est de faire du cadre démocratique national le seul terrain crédible du débat politique, de nature à délégitimer le recours à la violence et à conforter une culture de la paix", estime-t-il.
Le rapport de l'expert indépendant de l'Onu fait suite à la Conférence internationale sur l'impunité et la justice équitable tenue en Côte d'Ivoire en février et à une visite du 28 avril au 4 mai dans le pays.
Il est le résultat des rencontres et consultations de Doudou Diène avec les acteurs gouvernementaux, les différentes structures politiques, la société civile, le corps diplomatique et les partenaires au développement de la Côte d'Ivoire, y compris l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).
"La justice est au cœur de la reconstruction démocratique et de la réconciliation nationale et une démocratie inclusive appuyée par une justice équitable demeure l'un des défis majeurs pour une sortie durable de la crise", a indiqué Doudou Diène dans son rapport présenté mardi à la 23ème session du Conseil des droits de l'homme à Genève.
Tout en reconnaissant les efforts réalisés par les autorités ivoiriennes pour le renforcement du système judiciaire, Doudou Diène rappelle que "la justice constitue un élément essentiel pour le retour de l'Etat de droit et pour le retour de la confiance de la population ivoirienne".
Depuis la fin de la crise post-électorale, seuls des personnalités civiles et militaires de l'ancien régime, des militants du Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex président Laurent Gbagbo, en détention à La Haye, sont poursuivis par la justice ivoirienne pour leur rôle supposé dans la crise post-électorale qui a fait au moins 3 000 morts.
Le FPI qui dénonce une "justice des vainqueurs" a recensé à la date du 29 mars, quelque 668 détenus civils et militaires incarcérés dans une dizaine de maisons d'arrêt d'Abidjan et à l'intérieur du pays.
Selon l'expert indépendant, la situation des détenus de la crise post-électorale demeure "une question critique".
Il a fait savoir que "la prise en compte du droit à la santé de ces détenus doit être accompagnée de leur droit à la défense, d'être jugés ou libérés".
L'expert indépendant a par ailleurs noté qu'"une fragmentation politique profonde demeure" et a insisté sur "l'urgente nécessité" du dialogue politique.
Faute d'un consensus politique, le FPI a boycotté les élections législatives et locales.
Pour Doudou Diène, "le dialogue politique constitue la condition fondamentale du relèvement socio-économique de la Côte d'Ivoire".
"Son enjeu ultime est de faire du cadre démocratique national le seul terrain crédible du débat politique, de nature à délégitimer le recours à la violence et à conforter une culture de la paix", estime-t-il.
Le rapport de l'expert indépendant de l'Onu fait suite à la Conférence internationale sur l'impunité et la justice équitable tenue en Côte d'Ivoire en février et à une visite du 28 avril au 4 mai dans le pays.
Il est le résultat des rencontres et consultations de Doudou Diène avec les acteurs gouvernementaux, les différentes structures politiques, la société civile, le corps diplomatique et les partenaires au développement de la Côte d'Ivoire, y compris l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci).