« Le lundi 17 juin, c’est le jour du jour des victimes de la crise… Nous allons veiller à ce qu’il n’y ait pas cours à Abidjan… La Cpi va nous entendre », ce sont en ces termes que les quelques 400 étudiants réunis à Williamsville le mercredi 14 juin 2013 se sont adressés à Alphonse Soro. Cette rencontre initiée par l’Alliance pour le changement (Apc) a été l’occasion pour le président de cette organisation de la société civile d’appeler les étudiants victimes ou parents de victimes de la crise postélectorale à envahir les rues d’Abidjan le 17 juin prochain. « Je suis venu vous demander d’aller dire à vos camarades et amis qui ont subi les affres du système Gbagbo lors de la crise postélectorale de sortir en grand nombre le lundi 17 juin pour se faire entendre. Nous devons tous nous lever car, ceux qui vous ont fait vivre ce calvaire sont aujourd’hui en train de vous narguer en se faisant passer pour les victimes de cette crise », a déclaré Alphonse Soro. Le député a insisté sur l’importance de cette manifestation pour la recherche de la vérité et la justice en Côte d’Ivoire. « Il faut faire en sorte qu’il y ait des mobilisations populaires. Nous avons estimé qu’il faut faire en sorte que la justice soit dite et la vérité soit faite sur ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Est-ce que nous avons tort de demander cela ? », S’est-il interrogé, avant d’ajouter : « La balle est dans notre camp, il faut que les victimes de Côte d’Ivoire parlent à la Cpi. Il faut dire aux juges de la Cpi et à la communauté internationale que jamais, les victimes de Côte d’Ivoire n’accepteront que Laurent Gbagbo revienne sans être jugé. Nous devons nous organiser pour faire barrage à cette imposture ». Le leader de l’Apc a, comme lors de ses précédentes rencontres lancé un appel aux victimes. « Victimes de Côte d’Ivoire, la Cpi, par ses actes nous parle. Il faut qu’on se lève (…) Personne à Abidjan n’ira dans son bureau à commencer par le Président de la République. Nous n’avons pas le droit de trahir les victimes. », a-t-il martelé. Cette invitation du député aux étudiants a reçu l’assentiment de ceux-ci. Au terme de la rencontre, ils l’ont démontré bruyamment dans une salle surchauffée. « La Cpi a cherché… La Cpi a trouvé… Elle va nous voir ce 17 juin », ont-ils repris en chœur. Séance tenante, plusieurs d’entre eux se sont proposés de façon volontaire à la sécurisation de cette manifestation qu’ils ont promis de rendre mémorable.
Service de communication de l’Apc
Service de communication de l’Apc