Les relations entre le ministère des Sports et la Fédération ivoirienne de football (Fif) ont parfois été émaillées de conflits ouverts ou latents. Le ministre Dagobert Banzio, ministre des Sports à l’époque, a eu un commerce difficile avec l’ex-président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Bernard Anouma. Même si les deux autorités sportives d’alors ont su gérer avec subtilité leurs incompréhensions sans s’exposer sur la place publique. Cependant avouons-le, les conflits entre les deux structures ont eu des conséquences négatives sur la gestion du sport en Côte d’Ivoire. L’exemple le plus probant a été le rejet du projet de loi sur le sport en séance plénière de l’Assemblée nationale. Cet projet de loi qui avait eu le ok de tous les acteurs du monde sportif et obtenu un quitus à la commission a été rejeté par des parlementaires conduits par l’ex-Première dame, Mme Simone Gbagbo. On comprendra, par la suite, que le combat de Mme Simone Gbagbo n’était que celui du président Jacques Anouma. Ce projet de loi sur le sport est resté dans les tiroirs de l’Assemblée nationale. La famille sportive attend toujours une loi sur le sport. Un outil indispensable dans la promotion du sport en Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, le conflit refait surface entre les nouveaux responsables des deux institutions. C’est un secret de polichinelle de dire qu’entre le ministre des Sports, Alain Lobognon et le président de la Fif, les relations ne sont pas au beau fixe. Et l’exclusion du représentant du ministre Alain Lobognon dans la délégation ivoirienne en partance en Tanzanie par le président de la Fif, Sidy Diallo, à l’aéroport d’Abidjan est une belle illustration de ce désamour. Il y a donc problème. Et si l’on n’y prend garde, la situation pourrait connaître des répercussions négatives dans la gestion du sport. Le ministère des Sports étant la tutelle des fédérations sportives, la cohabitation pacifique est plus que nécessaire.
Une question d’appréciation des compétences
A y voir de près, le vieux conflit entre le premier responsable du ministère des Sports et celui de la Fif est lié à l’appréciation des compétences. Le ministère des Sports, ministère de tutelle, estime qu’il est de son droit d’avoir un regard sur la gestion des appuis financiers du gouvernement. En clair, si c’est l’Etat qui finance les sélections nationales, pourquoi ne pas réclamer les comptes à la Fédération après une Can, un Chan ou un mondial ! Or à ce niveau, les différents présidents qui se succèdent à la tête de la Fif ne sont pas favorables à un tel contrôle. «Je n’ai de compte qu’à rendre aux présidents de clubs» disait le président Jacques Anouma au soir du mondial 2010. Or pour l’intérêt du football ivoirien et du sport, la Fif et le ministère des Sports devraient voir dans la même direction et transcender les problèmes de personnes.
DE BOUAFFO
Aujourd’hui, le conflit refait surface entre les nouveaux responsables des deux institutions. C’est un secret de polichinelle de dire qu’entre le ministre des Sports, Alain Lobognon et le président de la Fif, les relations ne sont pas au beau fixe. Et l’exclusion du représentant du ministre Alain Lobognon dans la délégation ivoirienne en partance en Tanzanie par le président de la Fif, Sidy Diallo, à l’aéroport d’Abidjan est une belle illustration de ce désamour. Il y a donc problème. Et si l’on n’y prend garde, la situation pourrait connaître des répercussions négatives dans la gestion du sport. Le ministère des Sports étant la tutelle des fédérations sportives, la cohabitation pacifique est plus que nécessaire.
Une question d’appréciation des compétences
A y voir de près, le vieux conflit entre le premier responsable du ministère des Sports et celui de la Fif est lié à l’appréciation des compétences. Le ministère des Sports, ministère de tutelle, estime qu’il est de son droit d’avoir un regard sur la gestion des appuis financiers du gouvernement. En clair, si c’est l’Etat qui finance les sélections nationales, pourquoi ne pas réclamer les comptes à la Fédération après une Can, un Chan ou un mondial ! Or à ce niveau, les différents présidents qui se succèdent à la tête de la Fif ne sont pas favorables à un tel contrôle. «Je n’ai de compte qu’à rendre aux présidents de clubs» disait le président Jacques Anouma au soir du mondial 2010. Or pour l’intérêt du football ivoirien et du sport, la Fif et le ministère des Sports devraient voir dans la même direction et transcender les problèmes de personnes.
DE BOUAFFO
