Le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Alain LOBOGNON s’est entretenu avec les présidents des fédérations sportives de Côte d`Ivoire dans le cadre de la concertation trimestrielle ce vendredi 14 juin 2013 à la salle de conférence dudit Ministère, à la Tour B, 8 ème étage. Ces concertations qui ont pour but d’harmoniser les différents points de vue, « les passer en revue et échanger les informations le cas échéant » selon le Directeur de cabinet, M. Moumouni Sylla, ont permis aux deux parties( Ministère et Fédérations sportives) de faire le point des activités dont l’Afro basket, les futures compétitions et surtout la nouvelle loi qui règlementera le monde du sport ivoirien.
Ci-dessous retranscrits les propos du Ministre Alain Lobognon .
Je voudrais saluer la présence de tous les présidents ici présents. La rencontre de ce jour est essentiellement une rencontre d’échanges. Et je voudrais que la réunion du jour se déroule avec un ordre du jour résumé en trois points :
1-les informations
2-les perspectives
3-les divers.
Je soumets donc à votre sanction ce projet d’ordre du jour pour d’éventuelles sanctions. Nous pouvons donc estimer que ce projet d’ordre du jour est adopté avec trois points.
1- Je voudrais vous rappeler en information que le 11 mars dernier, nous nous étions vus ici et qu’il était question de se revoir régulièrement chaque trois mois. Les collaborateurs étaient toujours disposés à vous recevoir. En 3 mois, beaucoup de choses se sont passées. Nous avons en 3 mois pu préparer un ensemble d’activités. L’activité majeure, c’est l’organisation de l’Afro basket que tout le monde attend et prévue pour se tenir du 20 au 31 aout 2013 à Abidjan. Pour cet Afro basket, il est important de rappeler que la Côte d’Ivoire a raté deux rendez-vous : le premier était en 2005. La Côte d’Ivoire n’a pu organiser l’Afro basket. Le deuxième 2011. Et la troisième chance, c’est en 2013. C’est en novembre 2011 que la compétition a été confiée à la Côte d’Ivoire.
Le 11 janvier 2012, le Gouvernement ivoirien a pris acte de la décision de FIBA Afrique de confier l’organisation de l’Afro Basket à la Côte d’Ivoire. Il convient de vous indiquer que lorsque nous avons hérité du département sport le 22 novembre, dans notre chemise il y avait le dossier Afro basket avec les diligences à remplir pour permettre la tenue de cette compétition. Première diligence, c’est le paiement des frais de l’organisation de l’Afro basket qui s’élevait à 300 000 dollars qu’il fallait payer depuis mars 2012. C’est en janvier, avec notre volonté de voir la compétition s’organiser, que nous avons réussi à payer les 300 000 dollars pour permettre à la Côte d’Ivoire d’organiser l’Afro basket. La deuxième diligence qui était contenue dans la convention signée pour l’organisation de l’Afro basket était relative au paiement d’un million cinq cent mille (1 500 000) euros représentant les droits commerciaux de la compétition ici à Abidjan ; droits commerciaux qui correspondaient à la diffusion par les médias publics et privés ivoiriens de la compétition sur le territoire ivoirien. C’est donc un montant de 1 milliard de FCFA qu’il faut débourser à FIBA Afrique pour l’organisation de cette compétition. C’était donc la deuxième diligence qui aurait dû être honorée depuis 2012 alors que nous n’étions pas encore venus à la tête du Ministère des Sports. Nous avons estimé que l’essentiel devait être l’organisation, donc les préparatifs et puis voir après comment mobiliser cet argent. Bref, je vous fais ce point pour comprendre les enjeux de l’Afro basket : 1 milliard de FCFA pour les droits commerciaux qui n’ont pas encore été payés parce que nous ne pouvons pas nous engager à payer un milliard alors que la compétition n’est pas encore organisée par la Côte d’Ivoire. Cela reste encore en standby. Et nous nous sommes mis au travail pour organiser l’Afro basket. Nous avons parcouru le cahier des charges et aujourd’hui, je peux vous dire que l’organisation de l’Afro basket repose entièrement sur le contribuable ivoirien ! Vous avez lu ici que c’est un budget de trois milliards et demi (3 500 000 000 FCFA). Pour être plus précis, avec les arbitrages, c’est un budget de quatre milliards et demi que l’Etat de Côte d’Ivoire devait mobiliser pour permettre l’organisation de la compétition. Enfin de compte, l’Etat a pu valider trois milliards et demi. Pour être franc avec vous, les trois milliards et demi ne sont pas une somme disponible ici au Ministère : il s’agit d’un milliard pour les droits commerciaux de la compétition, un milliard pour la participation et la préparation de l’équipe, un milliard pour les indemnités de transport, de séjour des officiels de FIBA Afrique , les frais de mission des officiels de FIBA Afrique et cinq cent millions( 500 000 000 FCFA) pour l’organisation de la compétition. Comme vous le voyez, ce n’est pas de l’argent dont nous disposons. Mais nous avons cette ferme volonté de voir la Côte d’Ivoire honorer son engagement parce que c’est une signature qui engage l’ensemble des ivoiriens. Et je vous donne cette information pour comprendre réellement ce qui se passe autour de l’organisation de l’Afro basket. Au moment du tirage au sort le 22 mars dernier, il avait été question pour FIBA Afrique de nous donner un chronogramme à respecter. Le chronogramme fixait deux dates clés ; la première date le 15 juin pour apprécier le niveau d’avancement des travaux, la deuxième, le 15 juillet pour apprécier la fin des travaux. Et donc à partir du 15 juillet, on pouvait donc dire que la Côte d’Ivoire peut ou ne peut pas organiser l’Afro basket. Aujourd’hui, c’est le 14(vendredi 14 juin) ; au moment où je vous parle, la mission de FIBA Afrique est au Palais des Sports pour apprécier l’état d’avancement des travaux. Et ces travaux, ce sont la grande salle qui date de 1984 qui a besoin d’une couche de peinture, de travaux appelés ‘’travaux FIBA’’ à savoir un ascenseur. S’il n’y en a pas, il n’y aura pas d’Afro basket en Côte d’Ivoire. L’ascenseur est en train d’être installé au moment où je vous parle. L’éclairage actuel est en train de passer de mille à deux milles luxes : exigence FIBA. Il faut aménager de nombreuses salles. Tout est en train d’être fait. Au niveau de la seconde salle, les projecteurs sont en train d’être installés et la peinture en cours d’exécution, les gradins validés hier (jeudi 13 juin). L’on procèdera d’ici demain à l’installation des gradins avant la fixation des chaises pour les spectateurs. Voilà le point que je peux vous faire aujourd’hui en vous demandant de recevoir les remerciements pour le soutien que vous avez apporté à la Fédération de basketball qui est chargée de préparer son équipe en vue de remporter l’Afro basket . Les préparatifs, c’est le comité d’organisation qui est placé sous la responsabilité du Ministère. Encore merci pour la visite que vous avez effectuée au Palais des Sports : vous avez pu apprécier ce qui est fait. Ce palais n’est pas seulement celui du basket mais de toutes les disciplines sportives en Côte d’Ivoire. Si nous finissons l’Afro basket, le Palais devrait être utilisé par toutes les disciplines sportives en attendant de bâtir d’autres palais à Abobo, Yopougon, Cocody et à l’intérieur du Pays. Parce que toutes les infrastructures sont regroupées à Abidjan Sud. La Côte d’Ivoire, c’est 322 462 km2.
Merci pour l’écoute. Je reste convaincu que nos échanges d’informations permettront d’être au même niveau d’informations quant à ce qui se fait au niveau du Sport.
Seconde information, le financement des compétitions : Toutes les informations qui ont fait l’objet de communication en mars, ont fait l’objet de débats en conseil des Ministres. Je peux vous dire que la dotation de 5 milliards qui avait été accordée en début d’année au Ministère, est largement dépassée ! En ce qui concerne l’Afro basket, alors qu’il avait été autorisé en janvier 2013, n’a aucune ligne inscrite dans le budget 2013 au niveau de l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour vous dire que le suivi de nos décisions pose problème. Au niveau du sport, c’est le constat qui se dégage. Cinq milliards ; aujourd’hui, nous avons largement dépassé les prévisions. Il faut qu’on comprenne : la CAN à elle seule a pris trois milliards et demi. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans les perspectives pour voir quelles attitudes adopter pour le financement de nos compétitions.
L’on a la CAN Rugby zone C qui aura lieu à Yamoussoukro du 21 au 28 juin 2013 et dont le budget de deux cent huit(208) millions n’était pas prévu au budget de l’Etat. C’est moi qui ai pris la responsabilité de l’inscrire. Les deux cent huit millions ont été mobilisés et l’information a été communiquée. Entre temps, la priorité c’est le foot. Donc s’il y’a de l’argent, on donne d’abord au foot. Les autres sont obligés d’attendre. On a lu çà et là que le Gouvernement n’a pas voulu financer. Ce n’est pas vrai. Depuis mars, cela a été fait. Lorsque le directeur de cabinet s’est levé pour mobiliser 150 millions, on n’a plus jamais entendu parler de rugby en Côte d’Ivoire. C’est la triste réalité. C’est difficile, mais on est obligés de faire avec. Mais avant cela, vous avez une autre compétition qui n’était pas encore inscrite et qui l’est maintenant : c’est 195 millions pour la Coupe d’Afrique des U-16 qui a lieu à Madagascar. Au même moment où doit se tenir à Prague, la Coupe du Monde des U-19 aux mêmes dates. C’est encore des fonds à mobiliser. Septembre, c’est la CAN des filles à Madagascar. Tout cela fait beaucoup .d’autres viennent chaque jour et l’on est obligé de faire avec. Et je souhaite cette question de financement fasse l’objet de débats dans nos réunions.
LOI SUR LE FINANCEMENT DES SPORTS
« S’agissant de la loi, vous serez informés incessamment de la mise en place d’un comité de réforme du sport en Côte d’Ivoire. Ce comité sera composé de représentants de sports en Côte d’Ivoire, de juristes, de représentants du Ministère de l’économie, de l’Education, de la Santé, de représentants du Ministère des Sports et d’autres experts que nous allons coopter çà et là. Ce comité va disposer d’un délai de trente jours pour valider les projets de lois, de décrets et d’arrêtés afin de doter la Côte d’Ivoire d’une loi digne de ce nom. L’exercice, nous l’avons voulu ainsi pour éviter de dire qu’il n’y a pas eu de concertation. Il s’agira de donner un mois au représentant désigné de se prononcer sur tous les aspects de fonctionnement de notre sport. Je l’ai dit le 20 mars dernier que notre sport est dans l’informel. Nous sommes arrivés à l’indépendance en 1960. Tous les autres pays ont passé au moins le cap de la seconde loi sur le sport. La Côte d’Ivoire n’en a pas encore. C’est enfin l’occasion de se doter d’une loi qui va fixer les attributions, les rôles et les missions des uns et des autres relativement à chaque aspect de la vie sportive en Côte d’Ivoire. Au niveau de la formation, du développement des infrastructures, du financement des compétitions, de la récompense des athlètes. Tout cela est à prévoir. Nous avons des faits, des exemples. Il faut enfin doter notre pays d’une loi sur le sport. Le Gouvernement n’attend que cela. C’est ensemble que nous allons valider ; ensuite faire passer ces textes devant le Gouvernement avant d’aller au Parlement. Et qu’enfin, à l’occasion de la prochaine année budgétaire, on puisse prendre en compte tous ces aspects conformément à nos ambitions.
Au niveau des budgets, il est question de convier toutes les Fédérations qui le souhaitent à venir nous rencontrer afin que nous discutions des possibilités qu’il y’a à les doter d’un budget régulièrement inscrit dans l’enveloppe à allouer au Ministère, de sorte à ce que on puisse savoir au moins quel est le pourcentage qu’on peut allouer à chacune des Fédérations dans l’enveloppe budgétaire qui sera dégagée l’année prochaine pour le Sport. Ainsi, chaque Fédération sur la base de ses besoins, pourra mieux gérer son domaine et éviter par conséquent de mettre la pression sur le Gouvernement au moment où il n’y a pas de fonds disponibles. Chacune des Fédérations passera ; on fera donc l’exercice budgétaire. Nous sommes en pleine année de conférence budgétaire. Et quand le budget sortira, chaque Fédération saura au moins combien lui est allouée. Cela se fera à partir de la semaine prochaine. Aux Fédérations, préparez votre budget. Ensuite nous ferons les arbitrages. J’irai devant le Gouvernement pour valider. Le budget doit prendre en compte l’ensemble des compétitions que nous allons pré -valider avant d’aller au Gouvernement pour valider.
Les choses ont changé au niveau du Gouvernement : une communication en conseil des Ministres n’est plus validée en dehors du conseil des Ministres. Toutes les communications à incidence financière font l’objet de débats. C’est la nouvelle donne. Et je suis obligé de partager cela avec vous. Une fois tombés d’accord, je vais vers le Gouvernement. Nous convenons d’un point ; je reviens vers vous et vous communique ce que le Gouvernement a adopté. Il reviendra donc aux Fédérations de s’en tenir à cette décision.
Dorénavant, l’ensemble des communications doit faire l’objet d’une autorisation préalable du Gouvernement avant que les Fédérations n’aillent chercher des compétitions.
A la suite du Ministre, le président de la confédération des présidents des Fédérations et associations sportives, M. Mamadou Soumahoro a pris la parole pour remercier le Ministre relativement aux efforts qu’il a consentis depuis sa prise de fonction. La parafiscalité qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive selon lui, n’est plus qu’un souvenir.
Ci-dessous, ses propos.
M. Mamadou Soumahoro (président de la Confédération des Fédérations et associations sportives) : « Nous sommes les acteurs qui devaient vous accompagner, vous aider. Si nous sommes informés, alors, nous prenons des dispositions. Merci pour tout ce que vous faites pour nous. Nous sommes un peu au courant des informations que vous avez données depuis que nous avons établi des relations avec le Directeur de cabinet. Si nous sommes informés, alors nous prenons des dispositions.
Nous avons demandé à aller voir l’avancement des travaux au palais des sports. Et nous étions allés pour vous soutenir, vous et le comité d’organisation, voir la réalité et prendre des décisions auprès de vous pour une ligne de conduite à suivre quand il s’agira de l’Afro basket.
Nous avons vu et très bientôt, nous allons réaliser un petit rapport de propositions que nous allons vous donner. Effectivement, les travaux sont très avancés parce que le matériel existant est là. Et le reste du matériel manquant est en fabrication. Nous avions proposé au Directeur de cabinet que le rythme du travail des ouvriers qui sont là soit doublé à l’image des Chinois qui contrairement au système français qui permet de faire la pause à midi, travaillent sur les 4/4 c’est-à-dire relayer les travailleurs sur les 24 heures. Nous vous soutenons sur les travaux en cours de l’Afro basket ! Aussi, que des salles annexes soient construites à l’intérieur du Pays. Nous aurons réglé une bonne partie des infrastructures. Nous sommes prêts à vous soutenir. Le travail est très bien avancé ! Depuis cette date, vous remarquerez que personne n’a fait de déclaration. C’est dire que véritablement, nous sommes avec vous. Considérez que ce qui s’est passé n’était qu’une incompréhension. Au jour d’aujourd’hui, tout ce que nous avons signé dans la convention avec le Ministère est respecté.
Je suis heureux que cette convention soit respectée. D’ailleurs, vous constatez qu’aujourd’hui, l’on ne parle plus de parafiscalité parce qu’on s’est entendu ; c’est passé, il n’y a pas de problème ! Quand on annonce la remise de la parafiscalité, les journalistes et les créanciers se bousculent. Et maintenant que cela est chose faite, les journalistes s’intéressent peu à la question. On n’en parle plus ! Monsieur le Ministre, nous vous remercions car la parafiscalité se passe bien ! Nous nous tenons à votre disposition et sommes prêts à vous apporter notre concours. Merci Monsieur le Ministre ! »
Propos retranscrits par la CELLCOMM/MPJSL.
Ci-dessous retranscrits les propos du Ministre Alain Lobognon .
Je voudrais saluer la présence de tous les présidents ici présents. La rencontre de ce jour est essentiellement une rencontre d’échanges. Et je voudrais que la réunion du jour se déroule avec un ordre du jour résumé en trois points :
1-les informations
2-les perspectives
3-les divers.
Je soumets donc à votre sanction ce projet d’ordre du jour pour d’éventuelles sanctions. Nous pouvons donc estimer que ce projet d’ordre du jour est adopté avec trois points.
1- Je voudrais vous rappeler en information que le 11 mars dernier, nous nous étions vus ici et qu’il était question de se revoir régulièrement chaque trois mois. Les collaborateurs étaient toujours disposés à vous recevoir. En 3 mois, beaucoup de choses se sont passées. Nous avons en 3 mois pu préparer un ensemble d’activités. L’activité majeure, c’est l’organisation de l’Afro basket que tout le monde attend et prévue pour se tenir du 20 au 31 aout 2013 à Abidjan. Pour cet Afro basket, il est important de rappeler que la Côte d’Ivoire a raté deux rendez-vous : le premier était en 2005. La Côte d’Ivoire n’a pu organiser l’Afro basket. Le deuxième 2011. Et la troisième chance, c’est en 2013. C’est en novembre 2011 que la compétition a été confiée à la Côte d’Ivoire.
Le 11 janvier 2012, le Gouvernement ivoirien a pris acte de la décision de FIBA Afrique de confier l’organisation de l’Afro Basket à la Côte d’Ivoire. Il convient de vous indiquer que lorsque nous avons hérité du département sport le 22 novembre, dans notre chemise il y avait le dossier Afro basket avec les diligences à remplir pour permettre la tenue de cette compétition. Première diligence, c’est le paiement des frais de l’organisation de l’Afro basket qui s’élevait à 300 000 dollars qu’il fallait payer depuis mars 2012. C’est en janvier, avec notre volonté de voir la compétition s’organiser, que nous avons réussi à payer les 300 000 dollars pour permettre à la Côte d’Ivoire d’organiser l’Afro basket. La deuxième diligence qui était contenue dans la convention signée pour l’organisation de l’Afro basket était relative au paiement d’un million cinq cent mille (1 500 000) euros représentant les droits commerciaux de la compétition ici à Abidjan ; droits commerciaux qui correspondaient à la diffusion par les médias publics et privés ivoiriens de la compétition sur le territoire ivoirien. C’est donc un montant de 1 milliard de FCFA qu’il faut débourser à FIBA Afrique pour l’organisation de cette compétition. C’était donc la deuxième diligence qui aurait dû être honorée depuis 2012 alors que nous n’étions pas encore venus à la tête du Ministère des Sports. Nous avons estimé que l’essentiel devait être l’organisation, donc les préparatifs et puis voir après comment mobiliser cet argent. Bref, je vous fais ce point pour comprendre les enjeux de l’Afro basket : 1 milliard de FCFA pour les droits commerciaux qui n’ont pas encore été payés parce que nous ne pouvons pas nous engager à payer un milliard alors que la compétition n’est pas encore organisée par la Côte d’Ivoire. Cela reste encore en standby. Et nous nous sommes mis au travail pour organiser l’Afro basket. Nous avons parcouru le cahier des charges et aujourd’hui, je peux vous dire que l’organisation de l’Afro basket repose entièrement sur le contribuable ivoirien ! Vous avez lu ici que c’est un budget de trois milliards et demi (3 500 000 000 FCFA). Pour être plus précis, avec les arbitrages, c’est un budget de quatre milliards et demi que l’Etat de Côte d’Ivoire devait mobiliser pour permettre l’organisation de la compétition. Enfin de compte, l’Etat a pu valider trois milliards et demi. Pour être franc avec vous, les trois milliards et demi ne sont pas une somme disponible ici au Ministère : il s’agit d’un milliard pour les droits commerciaux de la compétition, un milliard pour la participation et la préparation de l’équipe, un milliard pour les indemnités de transport, de séjour des officiels de FIBA Afrique , les frais de mission des officiels de FIBA Afrique et cinq cent millions( 500 000 000 FCFA) pour l’organisation de la compétition. Comme vous le voyez, ce n’est pas de l’argent dont nous disposons. Mais nous avons cette ferme volonté de voir la Côte d’Ivoire honorer son engagement parce que c’est une signature qui engage l’ensemble des ivoiriens. Et je vous donne cette information pour comprendre réellement ce qui se passe autour de l’organisation de l’Afro basket. Au moment du tirage au sort le 22 mars dernier, il avait été question pour FIBA Afrique de nous donner un chronogramme à respecter. Le chronogramme fixait deux dates clés ; la première date le 15 juin pour apprécier le niveau d’avancement des travaux, la deuxième, le 15 juillet pour apprécier la fin des travaux. Et donc à partir du 15 juillet, on pouvait donc dire que la Côte d’Ivoire peut ou ne peut pas organiser l’Afro basket. Aujourd’hui, c’est le 14(vendredi 14 juin) ; au moment où je vous parle, la mission de FIBA Afrique est au Palais des Sports pour apprécier l’état d’avancement des travaux. Et ces travaux, ce sont la grande salle qui date de 1984 qui a besoin d’une couche de peinture, de travaux appelés ‘’travaux FIBA’’ à savoir un ascenseur. S’il n’y en a pas, il n’y aura pas d’Afro basket en Côte d’Ivoire. L’ascenseur est en train d’être installé au moment où je vous parle. L’éclairage actuel est en train de passer de mille à deux milles luxes : exigence FIBA. Il faut aménager de nombreuses salles. Tout est en train d’être fait. Au niveau de la seconde salle, les projecteurs sont en train d’être installés et la peinture en cours d’exécution, les gradins validés hier (jeudi 13 juin). L’on procèdera d’ici demain à l’installation des gradins avant la fixation des chaises pour les spectateurs. Voilà le point que je peux vous faire aujourd’hui en vous demandant de recevoir les remerciements pour le soutien que vous avez apporté à la Fédération de basketball qui est chargée de préparer son équipe en vue de remporter l’Afro basket . Les préparatifs, c’est le comité d’organisation qui est placé sous la responsabilité du Ministère. Encore merci pour la visite que vous avez effectuée au Palais des Sports : vous avez pu apprécier ce qui est fait. Ce palais n’est pas seulement celui du basket mais de toutes les disciplines sportives en Côte d’Ivoire. Si nous finissons l’Afro basket, le Palais devrait être utilisé par toutes les disciplines sportives en attendant de bâtir d’autres palais à Abobo, Yopougon, Cocody et à l’intérieur du Pays. Parce que toutes les infrastructures sont regroupées à Abidjan Sud. La Côte d’Ivoire, c’est 322 462 km2.
Merci pour l’écoute. Je reste convaincu que nos échanges d’informations permettront d’être au même niveau d’informations quant à ce qui se fait au niveau du Sport.
Seconde information, le financement des compétitions : Toutes les informations qui ont fait l’objet de communication en mars, ont fait l’objet de débats en conseil des Ministres. Je peux vous dire que la dotation de 5 milliards qui avait été accordée en début d’année au Ministère, est largement dépassée ! En ce qui concerne l’Afro basket, alors qu’il avait été autorisé en janvier 2013, n’a aucune ligne inscrite dans le budget 2013 au niveau de l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour vous dire que le suivi de nos décisions pose problème. Au niveau du sport, c’est le constat qui se dégage. Cinq milliards ; aujourd’hui, nous avons largement dépassé les prévisions. Il faut qu’on comprenne : la CAN à elle seule a pris trois milliards et demi. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans les perspectives pour voir quelles attitudes adopter pour le financement de nos compétitions.
L’on a la CAN Rugby zone C qui aura lieu à Yamoussoukro du 21 au 28 juin 2013 et dont le budget de deux cent huit(208) millions n’était pas prévu au budget de l’Etat. C’est moi qui ai pris la responsabilité de l’inscrire. Les deux cent huit millions ont été mobilisés et l’information a été communiquée. Entre temps, la priorité c’est le foot. Donc s’il y’a de l’argent, on donne d’abord au foot. Les autres sont obligés d’attendre. On a lu çà et là que le Gouvernement n’a pas voulu financer. Ce n’est pas vrai. Depuis mars, cela a été fait. Lorsque le directeur de cabinet s’est levé pour mobiliser 150 millions, on n’a plus jamais entendu parler de rugby en Côte d’Ivoire. C’est la triste réalité. C’est difficile, mais on est obligés de faire avec. Mais avant cela, vous avez une autre compétition qui n’était pas encore inscrite et qui l’est maintenant : c’est 195 millions pour la Coupe d’Afrique des U-16 qui a lieu à Madagascar. Au même moment où doit se tenir à Prague, la Coupe du Monde des U-19 aux mêmes dates. C’est encore des fonds à mobiliser. Septembre, c’est la CAN des filles à Madagascar. Tout cela fait beaucoup .d’autres viennent chaque jour et l’on est obligé de faire avec. Et je souhaite cette question de financement fasse l’objet de débats dans nos réunions.
LOI SUR LE FINANCEMENT DES SPORTS
« S’agissant de la loi, vous serez informés incessamment de la mise en place d’un comité de réforme du sport en Côte d’Ivoire. Ce comité sera composé de représentants de sports en Côte d’Ivoire, de juristes, de représentants du Ministère de l’économie, de l’Education, de la Santé, de représentants du Ministère des Sports et d’autres experts que nous allons coopter çà et là. Ce comité va disposer d’un délai de trente jours pour valider les projets de lois, de décrets et d’arrêtés afin de doter la Côte d’Ivoire d’une loi digne de ce nom. L’exercice, nous l’avons voulu ainsi pour éviter de dire qu’il n’y a pas eu de concertation. Il s’agira de donner un mois au représentant désigné de se prononcer sur tous les aspects de fonctionnement de notre sport. Je l’ai dit le 20 mars dernier que notre sport est dans l’informel. Nous sommes arrivés à l’indépendance en 1960. Tous les autres pays ont passé au moins le cap de la seconde loi sur le sport. La Côte d’Ivoire n’en a pas encore. C’est enfin l’occasion de se doter d’une loi qui va fixer les attributions, les rôles et les missions des uns et des autres relativement à chaque aspect de la vie sportive en Côte d’Ivoire. Au niveau de la formation, du développement des infrastructures, du financement des compétitions, de la récompense des athlètes. Tout cela est à prévoir. Nous avons des faits, des exemples. Il faut enfin doter notre pays d’une loi sur le sport. Le Gouvernement n’attend que cela. C’est ensemble que nous allons valider ; ensuite faire passer ces textes devant le Gouvernement avant d’aller au Parlement. Et qu’enfin, à l’occasion de la prochaine année budgétaire, on puisse prendre en compte tous ces aspects conformément à nos ambitions.
Au niveau des budgets, il est question de convier toutes les Fédérations qui le souhaitent à venir nous rencontrer afin que nous discutions des possibilités qu’il y’a à les doter d’un budget régulièrement inscrit dans l’enveloppe à allouer au Ministère, de sorte à ce que on puisse savoir au moins quel est le pourcentage qu’on peut allouer à chacune des Fédérations dans l’enveloppe budgétaire qui sera dégagée l’année prochaine pour le Sport. Ainsi, chaque Fédération sur la base de ses besoins, pourra mieux gérer son domaine et éviter par conséquent de mettre la pression sur le Gouvernement au moment où il n’y a pas de fonds disponibles. Chacune des Fédérations passera ; on fera donc l’exercice budgétaire. Nous sommes en pleine année de conférence budgétaire. Et quand le budget sortira, chaque Fédération saura au moins combien lui est allouée. Cela se fera à partir de la semaine prochaine. Aux Fédérations, préparez votre budget. Ensuite nous ferons les arbitrages. J’irai devant le Gouvernement pour valider. Le budget doit prendre en compte l’ensemble des compétitions que nous allons pré -valider avant d’aller au Gouvernement pour valider.
Les choses ont changé au niveau du Gouvernement : une communication en conseil des Ministres n’est plus validée en dehors du conseil des Ministres. Toutes les communications à incidence financière font l’objet de débats. C’est la nouvelle donne. Et je suis obligé de partager cela avec vous. Une fois tombés d’accord, je vais vers le Gouvernement. Nous convenons d’un point ; je reviens vers vous et vous communique ce que le Gouvernement a adopté. Il reviendra donc aux Fédérations de s’en tenir à cette décision.
Dorénavant, l’ensemble des communications doit faire l’objet d’une autorisation préalable du Gouvernement avant que les Fédérations n’aillent chercher des compétitions.
A la suite du Ministre, le président de la confédération des présidents des Fédérations et associations sportives, M. Mamadou Soumahoro a pris la parole pour remercier le Ministre relativement aux efforts qu’il a consentis depuis sa prise de fonction. La parafiscalité qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive selon lui, n’est plus qu’un souvenir.
Ci-dessous, ses propos.
M. Mamadou Soumahoro (président de la Confédération des Fédérations et associations sportives) : « Nous sommes les acteurs qui devaient vous accompagner, vous aider. Si nous sommes informés, alors, nous prenons des dispositions. Merci pour tout ce que vous faites pour nous. Nous sommes un peu au courant des informations que vous avez données depuis que nous avons établi des relations avec le Directeur de cabinet. Si nous sommes informés, alors nous prenons des dispositions.
Nous avons demandé à aller voir l’avancement des travaux au palais des sports. Et nous étions allés pour vous soutenir, vous et le comité d’organisation, voir la réalité et prendre des décisions auprès de vous pour une ligne de conduite à suivre quand il s’agira de l’Afro basket.
Nous avons vu et très bientôt, nous allons réaliser un petit rapport de propositions que nous allons vous donner. Effectivement, les travaux sont très avancés parce que le matériel existant est là. Et le reste du matériel manquant est en fabrication. Nous avions proposé au Directeur de cabinet que le rythme du travail des ouvriers qui sont là soit doublé à l’image des Chinois qui contrairement au système français qui permet de faire la pause à midi, travaillent sur les 4/4 c’est-à-dire relayer les travailleurs sur les 24 heures. Nous vous soutenons sur les travaux en cours de l’Afro basket ! Aussi, que des salles annexes soient construites à l’intérieur du Pays. Nous aurons réglé une bonne partie des infrastructures. Nous sommes prêts à vous soutenir. Le travail est très bien avancé ! Depuis cette date, vous remarquerez que personne n’a fait de déclaration. C’est dire que véritablement, nous sommes avec vous. Considérez que ce qui s’est passé n’était qu’une incompréhension. Au jour d’aujourd’hui, tout ce que nous avons signé dans la convention avec le Ministère est respecté.
Je suis heureux que cette convention soit respectée. D’ailleurs, vous constatez qu’aujourd’hui, l’on ne parle plus de parafiscalité parce qu’on s’est entendu ; c’est passé, il n’y a pas de problème ! Quand on annonce la remise de la parafiscalité, les journalistes et les créanciers se bousculent. Et maintenant que cela est chose faite, les journalistes s’intéressent peu à la question. On n’en parle plus ! Monsieur le Ministre, nous vous remercions car la parafiscalité se passe bien ! Nous nous tenons à votre disposition et sommes prêts à vous apporter notre concours. Merci Monsieur le Ministre ! »
Propos retranscrits par la CELLCOMM/MPJSL.