C’est par une ‘’lettre ouverte’’ que des victimes de la crise post-électorale interpellent Soro Tiorna Alphonse. Ce lundi 17 juin, le jeune député initiait un meeting à Abidjan-Plateau. Objectif, tancer la CPI, coupable à ses yeux d’avoir ajourné le procès de confirmation des charges à l’encontre de Laurent Gbagbo, le 3 juin. Trois jours après, l’Association des victimes d’Abidjan Nord (AVAN) réagit. Son président, Fofana Bakary ne décolère pas contre Soro Alphonse. Pour lui, la faible mobilisation en face du Palais de justice, suscite des interrogations. «Pourquoi se précipiter maintenant pour organiser une manifestation alors qu’on aurait dû le faire pendant l’audience et même avant ? », se demande, entre autres, Bakary, avant de livrer sa propre réponse. «Si les vraies victimes, celles qui portent encore les stigmates de cette grave crise n’ont pas répondu présent à cette manifestation, c’est parce qu’elles refusent d’être des instruments des hommes politiques. A la veille de l’audience, nous avons organisé plusieurs activités pour rappeler à l’opinion nationale et internationale que les victimes de la crise post-électorale sont toujours là et attendent réparation, aussi bien sur le plan matériel, moral que dans le domaine de la justice. A ces manifestations, on n’a pas vu un seul membre de votre staff », exposent les victimes d’Abidjan Nord, qui regrettent l’initiative unilatérale du député Soro Alphonse.
Politique Publié le jeudi 20 juin 2013 | Le Mandat