Les consommateurs ne sont pas du tout contents des derniers changements liés aux coûts des produits. En effet, les prix des denrées de première nécessité telles que le riz, l’oignon, le lait, le poisson et le sucre ont pris l’ascenseur. Une situation qui a motivé la récente conférence de presse du président de l’Association pour la Protection des Consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire (Aprocaci), Soumahoro Ben N faly, au café Téré, sis à Williamsville. « Qu’il s’agisse de l’huile de palme, du poisson, de la farine, du sucre, du lait, du blé, du riz, de l’oignon, de la tomate et autres, il faudra veiller à l’évolution des prix. Nous interpellons le gouvernement afin qu’il fasse en sorte que l’Ivoirien puisse se nourrir. Il est servi aux populations, des explications qui frisent la mauvaise foi afin de justifier cette augmentation anarchique des prix », a décrié Soumahoro Ben Faly. A l’en croire, le riz n’est pas conteneurisé et ne passe pas par les installations du Terminal à conteneurs, géré par le groupe Bolloré. Et trouver un tel justificatif, ‘’ c’est mentir aux consommateurs et les infantiliser en leur servant des contre-vérités’’. « D’autres marchandises telles que le lait, le sucre, le blé, le poisson congelé et beaucoup de produits de grande consommation arrivent au port par des navires conventionnels. La variation des prix n’est donc pas imputable au terminal à conteneurs. Et si c’est le passage par le port qui explique la montée du riz, il faut alors poser la question à ceux qui manutentionnent ces navires », s’est offusqué la président de l’Aprocaci. Parlant de la dangerosité de l’huile vendue sur la marché, Soumahoro a indiqué qu’il s’agit là, ‘’d’ un complot des industriels contre les commerçants’’ parce que l’huile en question est vendue à un prix nettement inferieur aux prix pratiqués par les industriels. Pour lui, le prix de l’huile Dinor qui a pratiquement doublé en 4 ans, en passant de 635 FCFA à 1200 FCFA, n’est pas à la portée des consommateurs. Il a appelé à la libéralisation du secteur de l’huile détenu par l’entreprise Sania qui a un monopole de fait de 97% sur l’huile de table de Côte d’Ivoire. Car, a-t-il ajouté, ‘‘le capital de Sania est détenu à 75% par l’entreprise Wilmar et Olam et à 25% par la société Sifca, dont le ministre du Commerce Jean Louis Billon est actionnaire. Celui là même qui est chargé de veiller sur le panier de la ménagère’’.
Soumba.O
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