Drépanocytose en Côte d’Ivoire : Les malades demandent la gratuité des examens de sang

La Journée mondiale de la drépanocytose a été célébrée, mercredi 19 juin, au foyer des jeunes de Koumassi. Au nom des malades et de leurs parents, la porte-parole des Ong de lutte contre la drépanocytose, Gosso Evelyne, a demandé à l’Etat de consentir à la gratuité du test de l’électrophorèse de l’hémoglobine. Un examen pas toujours à la portée des bourses alors qu’il permet de dépister la maladie plus tôt et d’en assurer une prise en charge précoce. Car, a-t-elle ajouté, il n’y a pas de traitement permettant d’en guérir définitivement. Pour freiner la progression de la maladie, Gosso Evelyne a également demandé que l’Etat rende obligatoire le test de l’électrophorèse de l’hémoglobine avant tout mariage, étende la réalisation de ce test dans tous les Chr du pays, et y ouvre des services d’hématologie. En effet, a-t-elle déploré, alors que la drépanocytose est la maladie génétique la plus répandue dans le monde, les malades de Côte d’Ivoire (12% de la population) sont livrés à eux-mêmes. «Car le système public de soins n’offre que des services limités qui sont confinés dans les Chu. Si bien qu’en dehors d’Abidjan, la gestion médicale de la maladie est devenue un calvaire quotidien pour les patients et leurs familles», a-t-elle précisé.
Dr. Ablé Ambroise, représentant la ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, en attendant d’apporter des réponses aux préoccupations des drépanocytaires, a encouragé l’ensemble des couples de Côte d’Ivoire à faire «l’électrophorèse de l’hémoglobine avant la conception d’un enfant». La drépanocytose est une maladie du sang qui est héritée des parents, tout comme le groupe sanguin, la couleur et autres caractéristiques physiques.

Bruno Kouadio