Une douzaine de chefs d'Etat d'Afrique centrale et occidentale se sont concertés lundi et hier mardi à Yaoundé. Ils envisagent toutes les solutions pour stopper la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée où le commerce du pétrole raffiné est tout particulièrement menacé.
Le Sommet sur la sécurité dans les eaux du Golfe de Guinée a pris fin, hier, mardi. La rencontre a été initiée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée (CGG). Le Sommet s’est penché notamment, sur les questions de la piraterie maritime et des vols à main armée dans des zones territoriales. Pour lutter contre la piraterie, les chefs d'Etat ont souhaité mettre en commun leurs moyens d'actions et favoriser l'échange d'informations. Le président tchadien Idriss Déby a plaidé pour la mise en place de la "force d'intervention rapide", dont la création avait été décidée par l'Union africaine (UA) depuis le mois de mai, et qui pourrait "avoir sa composante de forces maritimes", selon lui. Pour le président équato-guinéen, Teodoro Obiang, les Etats-membres doivent clairement prendre en main leurs responsabilités. « Il faut pour cela, une réelle volonté des Etats-membres concernés par le golfe de Guinée. Pour arrêter des solutions de lutte contre ces menaces, nous pensons que la bataille doit être collective, celle-ci doit connaître l’engagement ; c’est aussi pour cela, que nous tenons ce premier sommet du golfe de guinée », a-t-il proposé. Par ailleurs, le président ivoirien, Alassane Ouattara appelle la communauté internationale à faire preuve de la même fermeté dans le Golfe de Guinée que celle affichée dans le Golfe d'Aden, où la présence des forces navales internationales a permis de réduire drastiquement les actes de piraterie maritime. Le Golfe de Guinée n’enregistre pas de patrouilles militaires internationales, ce qui expose davantage les navires qui ne sont pas autorisés à avoir, à leur bord, des gardes de sécurité privés à moins de 20 kilomètres des côtes. De même et pour l’instant, les pays du Golfe de Guinée ne bénéficient pas d’assistance extérieure. Il existe certes, des relations bilatérales entre des pays de la sous-région et des puissances extérieures comme la France et les Etats-Unis, mais elles se limitent, pour l’instant, à la formation.
Ces attaques qui inquiètent
Les chiffres indiquent que sur les 406 attaques répertoriées en 2009 dans le monde, 104 ont eu lieu dans le Golfe de Guinée. Une douzaine de cas ont été recensés au large du Nigéria, selon le Bureau maritime international (BMI). Selon les chiffres de cette même structure, ce sont 8 navires qui ont été attaqués, depuis le début de cette année, au large des côtes africaines. En 2012, le Golfe de Guinée a dépassé les côtes est-africaines en nombre d'attaques: 966 marins y ont été attaqués, contre 851 la même année au large des côtes somaliennes, jusque-là considérées comme la zone la plus dangereuse au monde, selon le Bureau maritime international (BMI). Cette recrudescence des attaques inquiète les pays du Golfe de Guinée, qui espèrent doubler leur production d'or noir d'ici dix ans, pour passer de 4 à 8 millions de barils par jour. Le montant des butins volés en 2012 est estimé à plus de 50 milliards FCFA selon le BMI.
B.SORO
Le Sommet sur la sécurité dans les eaux du Golfe de Guinée a pris fin, hier, mardi. La rencontre a été initiée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Commission du Golfe de Guinée (CGG). Le Sommet s’est penché notamment, sur les questions de la piraterie maritime et des vols à main armée dans des zones territoriales. Pour lutter contre la piraterie, les chefs d'Etat ont souhaité mettre en commun leurs moyens d'actions et favoriser l'échange d'informations. Le président tchadien Idriss Déby a plaidé pour la mise en place de la "force d'intervention rapide", dont la création avait été décidée par l'Union africaine (UA) depuis le mois de mai, et qui pourrait "avoir sa composante de forces maritimes", selon lui. Pour le président équato-guinéen, Teodoro Obiang, les Etats-membres doivent clairement prendre en main leurs responsabilités. « Il faut pour cela, une réelle volonté des Etats-membres concernés par le golfe de Guinée. Pour arrêter des solutions de lutte contre ces menaces, nous pensons que la bataille doit être collective, celle-ci doit connaître l’engagement ; c’est aussi pour cela, que nous tenons ce premier sommet du golfe de guinée », a-t-il proposé. Par ailleurs, le président ivoirien, Alassane Ouattara appelle la communauté internationale à faire preuve de la même fermeté dans le Golfe de Guinée que celle affichée dans le Golfe d'Aden, où la présence des forces navales internationales a permis de réduire drastiquement les actes de piraterie maritime. Le Golfe de Guinée n’enregistre pas de patrouilles militaires internationales, ce qui expose davantage les navires qui ne sont pas autorisés à avoir, à leur bord, des gardes de sécurité privés à moins de 20 kilomètres des côtes. De même et pour l’instant, les pays du Golfe de Guinée ne bénéficient pas d’assistance extérieure. Il existe certes, des relations bilatérales entre des pays de la sous-région et des puissances extérieures comme la France et les Etats-Unis, mais elles se limitent, pour l’instant, à la formation.
Ces attaques qui inquiètent
Les chiffres indiquent que sur les 406 attaques répertoriées en 2009 dans le monde, 104 ont eu lieu dans le Golfe de Guinée. Une douzaine de cas ont été recensés au large du Nigéria, selon le Bureau maritime international (BMI). Selon les chiffres de cette même structure, ce sont 8 navires qui ont été attaqués, depuis le début de cette année, au large des côtes africaines. En 2012, le Golfe de Guinée a dépassé les côtes est-africaines en nombre d'attaques: 966 marins y ont été attaqués, contre 851 la même année au large des côtes somaliennes, jusque-là considérées comme la zone la plus dangereuse au monde, selon le Bureau maritime international (BMI). Cette recrudescence des attaques inquiète les pays du Golfe de Guinée, qui espèrent doubler leur production d'or noir d'ici dix ans, pour passer de 4 à 8 millions de barils par jour. Le montant des butins volés en 2012 est estimé à plus de 50 milliards FCFA selon le BMI.
B.SORO