Ce sont un peu plus de 169 milliards F Cfa que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) va investir, sur une période de deux ans, pour la réhabilitation (sous la conduite de l’Ageroute) de l’axe Yamoussoukro-Ouangolodougou qui aura une durée de vie de 20 ans. C’est l’information donnée, hier, dans un complexe hôtelier du Plateau où se tenait un séminaire de restitution et de validation de l’étude faite sur ce projet routier par un groupe de consultants techniques (Terrabo ingénieur conseil et Team Maroc). Selon le directeur général adjoint de l’Ageroute, Touré Abou, et le représentant de l’Uemoa, Touré Aboubacar, qui participaient à ce séminaire, «C’est une route communautaire qui appartient à l’Uemoa et c’est par ce corridor que transite l’essentiel des échanges entre les pays de l’hinterland. C’est la raison pour laquelle l’Uemoa a financé le projet.» D’un coût d’entretien qui fait 2,5% de son coût d’investissement, soit 63,3 milliards F Cfa, cet axe routier dont vont profiter les 4 millions d’habitants de la zone (soit 18% de la population nationale ivoirienne) est, à en croire les représentants de l’Uemoa et de l’Ageroute, «l’un des maillons de la route internationale reliant le Port d’Abidjan à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et aux pays sahéliens». Ce qui représente un intérêt vital pour l’économie sous-régionale, puisqu’il génère un trafic routier relativement important sur les 37 km à réhabiliter en considérant l’origine au carrefour de Bouaflé. Il faut noter que cet axe enregistrait 272 accidents par an, soit 4,5% par rapport au total national. Ce qui engendrait un coût total d’accidents, évalué à 378 milliards F Cfa.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE