NEW YORK (Nations unies) - Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon redoute de nouvelles attaques menées en Côte d’Ivoire par les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo à partir du Liberia, dans un rapport vendredi au Conseil de sécurité.
Tout en soulignant "les progrès remarquables" accomplis par le gouvernement d’Alassane Ouattara, M. Ban l’invite dans ce rapport à améliorer le respect des droits de l’homme et à accélérer la démobilisation des ex-combattants.
"La sécurité le long de la frontière avec le Liberia reste précaire et représente une menace pour la Côte d’ivoire et le Liberia ainsi que pour la sous-région", affirme le rapport. Il parle de "la persistance de réseaux affiliés à l’ancien régime et visant à déstabiliser le gouvernement, de la présence signalée de mercenaires, d’ex-combattants et d’autres éléments armés
dans la zone frontalière avec le Liberia".
"Certaines informations, ajoute M. Ban, continuent de faire état de la possibilité que de nouvelles attaques transfrontalières soient en préparation avec le soutien d’Ivoiriens liés à l’ancien régime vivant au Liberia et de mercenaires libériens, et un financement venant de l’étranger".
Parmi les "menaces" qui pèsent sur le pays, M. Ban cite aussi "le transfert illégal d’éléments armés et d’armements vers la zone frontalière avec le Liberia", le crime organisé et des "tensions entre les communautés" à propos des terres agricoles.
La région ouest de la Côte d’Ivoire frontalière du Liberia a été la zone la plus meurtrie durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait quelque 3.000 morts dans le pays. Elle a été ces derniers mois la cible d’attaques meurtrières menées par des groupes venus du Liberia. L’une d’entre elles avait provoqué en juin 2012 la mort de sept Casques bleus.
"Malgré des progrès initiaux, le processus de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants marque le pas", estime aussi l’ONU. A la date du 10 juin, 5.973 ex-combattants avaient été désarmés et démobilisés alors que le gouvernement ivoirien prévoit d’en démobiliser 65.000 en deux ans, dont 30.000 d’ici fin 2013.
Le respect des droits de l’homme reste "un motif de préoccupation" pour M.Ban. Selon la mission de l’ONU sur place (ONUCI), entre janvier et juin, "au moins onze personnes ont été tuées et 20 torturées, quatre sont portées disparues et 65 ont été arrêtées de manière arbitraire" par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, armée) et des "Dozo" (chasseurs
traditionnels).
Les autorités n’ont que rarement pris des mesures disciplinaires contre les responsables et aucun n’a encore été poursuivi en justice, souligne le rapport, qui parle d’une "impression d’impunité".
M. Ban se dit "encouragé par l’amélioration de la sécurité et par la croissance économique" du pays et "félicite le président Ouattara de ses efforts". Mais il prévient "qu’il faudra faire davantage" pour que la Côte d’Ivoire "sorte définitivement de la période des crises".
avz/bdx
Tout en soulignant "les progrès remarquables" accomplis par le gouvernement d’Alassane Ouattara, M. Ban l’invite dans ce rapport à améliorer le respect des droits de l’homme et à accélérer la démobilisation des ex-combattants.
"La sécurité le long de la frontière avec le Liberia reste précaire et représente une menace pour la Côte d’ivoire et le Liberia ainsi que pour la sous-région", affirme le rapport. Il parle de "la persistance de réseaux affiliés à l’ancien régime et visant à déstabiliser le gouvernement, de la présence signalée de mercenaires, d’ex-combattants et d’autres éléments armés
dans la zone frontalière avec le Liberia".
"Certaines informations, ajoute M. Ban, continuent de faire état de la possibilité que de nouvelles attaques transfrontalières soient en préparation avec le soutien d’Ivoiriens liés à l’ancien régime vivant au Liberia et de mercenaires libériens, et un financement venant de l’étranger".
Parmi les "menaces" qui pèsent sur le pays, M. Ban cite aussi "le transfert illégal d’éléments armés et d’armements vers la zone frontalière avec le Liberia", le crime organisé et des "tensions entre les communautés" à propos des terres agricoles.
La région ouest de la Côte d’Ivoire frontalière du Liberia a été la zone la plus meurtrie durant la crise postélectorale de 2010-2011, qui avait fait quelque 3.000 morts dans le pays. Elle a été ces derniers mois la cible d’attaques meurtrières menées par des groupes venus du Liberia. L’une d’entre elles avait provoqué en juin 2012 la mort de sept Casques bleus.
"Malgré des progrès initiaux, le processus de désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants marque le pas", estime aussi l’ONU. A la date du 10 juin, 5.973 ex-combattants avaient été désarmés et démobilisés alors que le gouvernement ivoirien prévoit d’en démobiliser 65.000 en deux ans, dont 30.000 d’ici fin 2013.
Le respect des droits de l’homme reste "un motif de préoccupation" pour M.Ban. Selon la mission de l’ONU sur place (ONUCI), entre janvier et juin, "au moins onze personnes ont été tuées et 20 torturées, quatre sont portées disparues et 65 ont été arrêtées de manière arbitraire" par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, armée) et des "Dozo" (chasseurs
traditionnels).
Les autorités n’ont que rarement pris des mesures disciplinaires contre les responsables et aucun n’a encore été poursuivi en justice, souligne le rapport, qui parle d’une "impression d’impunité".
M. Ban se dit "encouragé par l’amélioration de la sécurité et par la croissance économique" du pays et "félicite le président Ouattara de ses efforts". Mais il prévient "qu’il faudra faire davantage" pour que la Côte d’Ivoire "sorte définitivement de la période des crises".
avz/bdx