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Politique Publié le samedi 29 juin 2013 | Notre Voie

Dialogue direct FPI-Gouvernement : Pourquoi il faut un médiateur

© Notre Voie
Réconciliation nationale : discussions entre le pouvoir et l’opposition conduits respectivement par le premier ministre Kablan Duncan et le président du FPI par intérim Miaka Oureto
Ils sont nombreux les observateurs de la vie politique en Côte d’Ivoire qui estiment que le Front populaire ivoirien (Fpi) n’a pas tort d’exiger du régime Ouattara qu’il accepte la présence d’un médiateur dans le dialogue direct engagé. Car en dépit de ce que ce parti a payé le prix fort dans la crise postélectorale en perdant le pouvoir d’Etat avec une direction quasiment décapitée, le Fpi a trouvé des ressources nécessaires pour demander aux nouvelles autorités ivoiriennes d’aller à la normalisation du pays par le dialogue. C’est ainsi qu’en septembre 2011, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il a sollicité le gouvernement ivoirien pour engager des discussions franches et directes. Même si le pouvoir a attendu jusqu’en janvier 2013 pour enfin accepter de s’asseoir à la table des négociations avec son opposition significative, plusieurs points d’accord ont été obtenus entre les deux parties (Voir l’encadré).
Malgré tous ces points de convergence obtenus après sa première phase, en janvier 2013, tout se passe aujourd’hui comme si le pouvoir et le Front populaire ivoirien ne s’étaient jamais accordés sur aucun point. Le gouvernement Ouattara estime que quand il parle de points de convergence, cela veut dire qu’il reconnaît qu’il y a là un problème qui mérite qu’on s’y attarde. De son point de vue, le Fpi se trompe lourdement dans l’interprétation qu’il fait des points de convergence sur les questions discutées. Le pouvoir explique que se mettre d’accord, s’agissant par exemple du volet financement des partis politiques, ne signifie pas que les mécanismes de la mise à exécution du financement ont été trouvés. Comme permettre au parti au pouvoir, le RDR, de manifester librement ne signifie pas que les partisans du président Laurent Gbagbo peuvent, eux aussi, d’exercer ce droit que leur confère la Constitution du pays. Chaque partie agissant sous le prisme de ses intérêts propres, la présence d’un médiateur est aujourd’hui plus que nécessaire pour la paix et la cohésion sociale. Un médiateur qui ne doit avoir en lui que les seuls intérêts de la Côte d’Ivoire en tranchant entre toutes les positions partisanes afin de faciliter la communication entre le pouvoir et son opposition significative. Son intervention va permettre de mieux cadrer le processus du dialogue direct pour permettre au processus de se dérouler de façon fluide et harmonieuse. En restaurant la communication entre les parties, il va ramener à la table des négociations le respect et la confiance mutuelle. C’est cette vision qui est celle du Front populaire ivoirien. Et elle s’explique aisément. Depuis l’ouverture du dialogue direct à ce jour, le régime Ouattara a agi comme juge et partie. Le parti du président Gbagbo ne fait pas une véritable fixation sur l’origine du médiateur. Il peut être une personne ou une organisation humanitaire. Mais l’Organisation des Nations unies (Onu) n’est pas la bienvenue. Elle qui s’est illustrée de la plus mauvaise manière dans le conflit ivoirien en prenant le party pour la rébellion armée.

Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
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