San Pedro – Les établissements scolaires publics de la ville balnéaire portuaire de San Pedro, à l’instar de ceux des autres localités du pays, connaissent à chaque année scolaire, un déficit criant de professeurs dans pratiquement toutes les disciplines.
Pire, certains élèves des lycées et collèges modernes de San Pedro et sa région n’ont pas du tout d’enseignants dans certaines matières durant toute l’année scolaire. C’est le cas des élèves du lycée moderne Inagohi et du collège moderne COOPAGA de Gabiadji (environ 30 km de San Pedro), qui ont achevé l’année scolaire sans faire certaines matières.
Dans ces deux établissements importants, eu égard au fait que le lycée Inagohi est le plus vieil établissement public de la localité, ayant ouvert ses portes depuis 1972, et le collège moderne COOPAGA, le plus jeune collège public devenu fonctionnel seulement à partir de la rentrée scolaire 2012-2013, plusieurs élèves n’ont pas eu du tout les cours dans certaines matières à cause du manque d’enseignants.
Et pourtant, ces élèves notamment les 184 de la première promotion 6ème du collège moderne COOPAGA ont été évalués et 173 d’entre eux passent en classe supérieure à la rentrée 2013-2014, avec déjà des lacunes acquises qui ne pourront certainement pas être comblées.
Idem pour leurs camarades du Lycée Inagohi qui ont fréquenté toute l’année sans les cours de Français. Ils ont également été évalués et bon nombre d’entre eux vont passer en classe supérieure.
Le déficit d’enseignants dans les établissements de San Pedro, notamment au lycée moderne Inagohi et au collège moderne COOPAGA impacte négativement sur le niveau des élèves et donc de l’école qui baisse d’année en année, indique-t-on.
Au cours de l’année scolaire 2012-2013 qui s’achève, en effet, le lycée moderne Inagohi a connu un déficit, non comblé, d’enseignants, durant toute l’année scolaire. Son proviseur Ouattara Daouda n’a pas manqué de relever cette situation dans son allocution relative à la cérémonie de la 2ème édition du prix d’excellence, le prix Rubis.
A cette occasion, faisant l’état des lieux au niveau du personnel, M. Ouattara a indiqué que son établissement compte 133 professeurs, toutes disciplines confondues, mais enregistre un déficit de trois enseignants notamment en Français.
Selon lui, en dépit des efforts déployés par les professeurs de Français, deux classes sont restées durant toute l’année sans professeur dans cette matière littéraire.
Mais il n’y a pas que le Lycée Inagohi qui a connu ce problème. Le collège moderne COOPAGA a aussi fonctionné avec ce déficit de professeurs durant toute l’année. Il a fallu pour y pallier un tant soit peu, que son Principal, Konaté Kassoum, recrute, selon ses propres dires, trois vacataires.
M. Konaté a dépeint ce tableau sombre de son collège, le 28 mai, aux membres de la délégation de la Plateforme de partenariat public-privé (PPPP) de la filière café-cacao qui effectuaient une visite de terrain des infrastructures socio-économiques réalisées au profit de sa communauté par la Coopérative agricole de Gabiadji (COOPAGA) dont le collège moderne qui porte son nom. Un collège construit sur fonds propres et gracieusement offert à l’Etat.
Selon M. Konaté, dans les normes pédagogiques, le collège devait fonctionner avec sept professeurs, mais n’a pu obtenir que quatre, d’où le recrutement de trois vacataires pour combler le déficit. Il a souligné que le problème de déficit d’enseignants va se poser encore avec acuité la rentrée prochaine, avec l’ouverture des classes de 5ème.
« Pour ouvrir des classes de 5ème, l’on aura un besoin estimatif de quatre nouveaux professeurs dans les disciplines tels que le Français, les Mathématiques, l’Anglais et les Sciences de la vie et de la terre (SVT) », a indiqué le Principal Konaté Kassoum.
Un enseignant au Lycée moderne Inagohi, Nerou Kouadio, professeur d’Anglais, estime que les faits sont tellement avérés que la question ne mériterait même pas d’être posée.
D‘autres sont d’avis avec M. Koffi Eugène, Censeur au Lycée Inagohi. Celui-ci pense que la baisse du niveau de l’école et par ricochet celle des élèves relève, entre autres maux, des effectifs pléthoriques que l’école ivoirienne a connus depuis ces dernières années, notamment à San Pedro.
Même si, estime-t-il, cette situation est en train d’être corrigée au fur et à mesure avec la construction de nouveaux établissements secondaires tels que le collège moderne COOPAGA à Gabiadji, et le collège moderne KFW à San Pedro. Deux établissements qui ont ouvert leurs portes à la rentrée scolaire 2012-2013.
M. Koffi a, en outre, mis cette baisse du niveau de l’école et des élèves sur le fait que la plupart des élèves n’ont pas, depuis quelques années, les manuels scolaires à cause de la paupérisation des parents.
(AIP)
Pire, certains élèves des lycées et collèges modernes de San Pedro et sa région n’ont pas du tout d’enseignants dans certaines matières durant toute l’année scolaire. C’est le cas des élèves du lycée moderne Inagohi et du collège moderne COOPAGA de Gabiadji (environ 30 km de San Pedro), qui ont achevé l’année scolaire sans faire certaines matières.
Dans ces deux établissements importants, eu égard au fait que le lycée Inagohi est le plus vieil établissement public de la localité, ayant ouvert ses portes depuis 1972, et le collège moderne COOPAGA, le plus jeune collège public devenu fonctionnel seulement à partir de la rentrée scolaire 2012-2013, plusieurs élèves n’ont pas eu du tout les cours dans certaines matières à cause du manque d’enseignants.
Et pourtant, ces élèves notamment les 184 de la première promotion 6ème du collège moderne COOPAGA ont été évalués et 173 d’entre eux passent en classe supérieure à la rentrée 2013-2014, avec déjà des lacunes acquises qui ne pourront certainement pas être comblées.
Idem pour leurs camarades du Lycée Inagohi qui ont fréquenté toute l’année sans les cours de Français. Ils ont également été évalués et bon nombre d’entre eux vont passer en classe supérieure.
Le déficit d’enseignants dans les établissements de San Pedro, notamment au lycée moderne Inagohi et au collège moderne COOPAGA impacte négativement sur le niveau des élèves et donc de l’école qui baisse d’année en année, indique-t-on.
Au cours de l’année scolaire 2012-2013 qui s’achève, en effet, le lycée moderne Inagohi a connu un déficit, non comblé, d’enseignants, durant toute l’année scolaire. Son proviseur Ouattara Daouda n’a pas manqué de relever cette situation dans son allocution relative à la cérémonie de la 2ème édition du prix d’excellence, le prix Rubis.
A cette occasion, faisant l’état des lieux au niveau du personnel, M. Ouattara a indiqué que son établissement compte 133 professeurs, toutes disciplines confondues, mais enregistre un déficit de trois enseignants notamment en Français.
Selon lui, en dépit des efforts déployés par les professeurs de Français, deux classes sont restées durant toute l’année sans professeur dans cette matière littéraire.
Mais il n’y a pas que le Lycée Inagohi qui a connu ce problème. Le collège moderne COOPAGA a aussi fonctionné avec ce déficit de professeurs durant toute l’année. Il a fallu pour y pallier un tant soit peu, que son Principal, Konaté Kassoum, recrute, selon ses propres dires, trois vacataires.
M. Konaté a dépeint ce tableau sombre de son collège, le 28 mai, aux membres de la délégation de la Plateforme de partenariat public-privé (PPPP) de la filière café-cacao qui effectuaient une visite de terrain des infrastructures socio-économiques réalisées au profit de sa communauté par la Coopérative agricole de Gabiadji (COOPAGA) dont le collège moderne qui porte son nom. Un collège construit sur fonds propres et gracieusement offert à l’Etat.
Selon M. Konaté, dans les normes pédagogiques, le collège devait fonctionner avec sept professeurs, mais n’a pu obtenir que quatre, d’où le recrutement de trois vacataires pour combler le déficit. Il a souligné que le problème de déficit d’enseignants va se poser encore avec acuité la rentrée prochaine, avec l’ouverture des classes de 5ème.
« Pour ouvrir des classes de 5ème, l’on aura un besoin estimatif de quatre nouveaux professeurs dans les disciplines tels que le Français, les Mathématiques, l’Anglais et les Sciences de la vie et de la terre (SVT) », a indiqué le Principal Konaté Kassoum.
Un enseignant au Lycée moderne Inagohi, Nerou Kouadio, professeur d’Anglais, estime que les faits sont tellement avérés que la question ne mériterait même pas d’être posée.
D‘autres sont d’avis avec M. Koffi Eugène, Censeur au Lycée Inagohi. Celui-ci pense que la baisse du niveau de l’école et par ricochet celle des élèves relève, entre autres maux, des effectifs pléthoriques que l’école ivoirienne a connus depuis ces dernières années, notamment à San Pedro.
Même si, estime-t-il, cette situation est en train d’être corrigée au fur et à mesure avec la construction de nouveaux établissements secondaires tels que le collège moderne COOPAGA à Gabiadji, et le collège moderne KFW à San Pedro. Deux établissements qui ont ouvert leurs portes à la rentrée scolaire 2012-2013.
M. Koffi a, en outre, mis cette baisse du niveau de l’école et des élèves sur le fait que la plupart des élèves n’ont pas, depuis quelques années, les manuels scolaires à cause de la paupérisation des parents.
(AIP)