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International Publié le vendredi 5 juillet 2013 | Le Democrate

Après la chute de Morsi : la priorité des Egyptiens

Un juge arrive à la tête de l’Egypte. Il s'agit d'Adly Mansour, qui vient de troquer, hier jeudi 4 juillet, la présidence de la Haute Cour constitutionnelle pour la présidence par intérim du pays. La prestation de serment a eu lieu quelques heures après la chute de Mohamed Morsi, destitué, poussé vers la sortie par l’armée. Après la liesse populaire de la nuit dernière, c’est un changement d’atmosphère qui se répand. Mais la priorité est déjà à la nomination d’un Premier ministre.
Le nouveau président égyptien s’est exprimé brièvement au cours de sa prestation de serment, peut-être pour se démarquer des discours interminables de Mohamed Morsi. Il a promis, durant cette allocution, d’être le garant des intérêts du peuple et de réaliser les objectifs de la révolution. Il a salué le peuple égyptien, mais aussi l’armée, la police, les médias et le corps judiciaire dont il est issu.
Adly Mansour a prononcé un discours plutôt consensuel et rassembleur. Il a notamment demandé aux Frères musulmans de continuer à participer à la vie politique égyptienne. Puis, le nouveau président égyptien a évoqué, à plusieurs reprises, la mobilisation du 30 juin. Cette immense manifestation anti-Morsi avait marqué dimanche dernier le premier anniversaire d’une autre investiture, celle justement du président déchu.
Pourquoi avoir mentionné cette manifestation ? Parce que c’est elle qui est censée donner à Adly Mansour la légitimité populaire dont il se réclame. C’est cette journée du 30 juin en tout cas qui a entraîné l’ultimatum de l’armée, son intervention et la destitution mercredi soir de Mohamed Morsi.

Le nouveau président, un parfait inconnu
C’est très frappant. Lorsqu’on interroge les Egyptiens sur leur nouveau président, certains ne connaissent même pas son nom. La plupart n’en avaient jamais entendu parler avant mercredi soir. Il faut dire qu’il y a encore deux jours, il n’était que l’un des vice-présidents de la Cour constitutionnelle.
De nombreux observateurs soulignent d’ailleurs que cette absence de notoriété constitue en fait un atout pour ce président qui n’est qu’un président de transition. C’est aussi pour cette raison qu’il a été choisi sans doute par les militaires. Dans les rues du Caire, on attend beaucoup de ce nouveau président, en tout cas dans le camp des anti-Morsi, avec deux grandes priorités : le retour de la stabilité et le redressement de l’économie.
La priorité à la nomination d’un Premier ministre
Le plus important, en fait, aux yeux des Egyptiens aujourd’hui est la nomination d’un Premier ministre. C’est lui qui sera le vrai chef de l’exécutif puisque les prérogatives du président par intérim ne concernent que les déclarations constitutionnelles.
Il faudra donc trouver un personnage consensuel qui puisse rapidement former un gouvernement capable de résoudre les problèmes de la vie quotidienne qui se sont multipliés à cause de l’incurie de l’ex-président Morsi. Pénurie d’essence, pénurie de diesel, coupures d’électricité, hausse du chômage de deux points et des prix de près de 30 %, des problèmes qui affectaient toutes les catégories de la société égyptienne et plus particulièrement les classes les plus défavorisées.
Rappelons que 40 % des Egyptiens vivent déjà sous le seuil de pauvreté. Dans ces conditions, les élections présidentielles ne sont pas une priorité pour l’Egyptien aujourd’hui. Des présidentielles qui, en tout état de cause, ne pourront pas se faire avant la rédaction d’une nouvelle Constitution.

Source RFI
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