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Région Publié le vendredi 5 juillet 2013 | Notre Voie

Abengourou : 8 jeunes gens présumés pro-Gbagbo enlevés

Dely Mboua Pierre Donatien et Boua Kouassi serges viennent d’augmenter le nombre des prisonniers politiques de Ouattara. De 708, la Côte d’Ivoire compte, depuis le lundi 1er juillet 2013, 710 détenus politiques. Selon nos sources, les deux jeunes gens enlevés de la ville d’Abengourou parce que présumés proches de Laurent Gbagbo et militants du Front Populaire Ivoirien (FPI) sont détenus dans une cellule secrète, après avoir transité par l’état-major, les bureaux de Soumaila Bakayoko. Ils font partie d’un ensemble de 8 jeunes dont Deli Mboua Pierre, Assiédou, Donatien, Boa Kouassi Serge, Assamoa Franck, Amos, Kouassi Jean-Pierre … et un élève, enlevés le dimanche 30 juin dernier par des éléments des FRCI basées à Abengourou. Aux environs de 20h, les jeunes ont été ramassés, pendant qu’ils attendaient la finale de la coupe de la confédération, dans leur cabine téléphonique, au quartier dénommé «Agnikro-Nouveau quartier» et considéré comme le bastion du FPI. Aux alentours du maquis ISSEPE, selon un témoin qui a assisté en direct à l’enlèvement spectaculaire, des militaires sont arrivés au carrefour près dudit maquis, armes aux poings. Sans se poser de questions, ils auraient demandé aux jeunes de monter à bord de leur véhicule. Direction la base des FRCI. Dans la nuit de dimanche à lundi, ces jeunes soupçonnés d’être des miliciens proches de Laurent Gbagbo auraient été interrogés par la gendarmerie de la ville. De sources policières, plusieurs faits leur ont été reprochés. Entre autres, l’attaque du camp des Frci les 21 et 22 mai 2013. Les jeunes auraient nié être mêlés à cette affaire. Malgré tout, sur la base de leurs soupçons, les militaires pro Ouattara ont libéré 6 et gardé 2 qu’ils ont déférés à l’état major des armées. Mais le bureau du chef de l’état, Soumaîla Bakayoko dit ne rien savoir. Des responsables joints nous ont renvoyés vers les autorités de la gendarmerie d’Abengourou. A Abengourou, nous avons joint Le Commandant de Compagnie, le commandant Boli. Il nous a aussi renvoyé vers Traoré, le commandant de brigade qui dit ne rien savoir de l’opération, et que ses éléments ne sont pas mêlés. Il dit aussi ignorer la destination des deux jeunes gens. Depuis lundi donc, Abengourou est sans nouvelle de DELI Mboua Pierre et Boa Kouassi Serges, respectivement gérant de cabine et vendeur de médicaments. Cette autre action de violation des libertés et droits élémentaires a mis en émoi la ville d’Abengourou. Les amis et les parents des 2 jeunes hommes se demandent d’où va leur venir le secours. Quand ils pensent aux nombreux camps de torture sur tout le territoire national, ils se demandent quel sort injuste est encore réservé à ces autres innocentes victimes d’une justice des vainqueurs. Une chose est sûre les deux jeunes gens sont encore arrêtés pour «atteinte à la sûreté de l’Etat ». Ce thème générique qui justifie du règne du pouvoir actuel par la terreur. Sale temps pour les citoyens.

Jean Goudalé
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