Agboville - Les problèmes engendrés par la signature des partenariats entre propriétaires terriens et exploitants sont la première source des conflits dans le département d'Agboville, a indiqué la chefferie de la région, lors d'un atelier de restitution portant sur l'identification de la meilleure approche pour une résolution optimale d'un conflit.
"Plus de 85 % de nos jugements traditionnels ont trait à ce problème", a révélé, jeudi, Nanan Boka René, chef du village de Bokao et secrétaire de séance de l'atelier.
Selon ses dires, l'exploitant va au-delà de la surface proposée ou mise à sa disposition et le propriétaire n'a souvent aucun recours, faute de moyen pour gérer cette situation.
"Ces documents ne sont pas valables devant les tribunaux", a précisé Boka René, avant de faire remarquer que l'exploitant s'arrange toujours pour réaliser un certificat foncier qui demeure l'acte officiel.
Le chef du village d'Oress Krobou, Nanan Abodo, a renchéri que dans l'esprit de l'Abbey (ethnie autochtone), l'on partage le produit provenant de l'exploitation et non la terre. Pour lui, c'est cette différence d'interprétation qui est la source des conflits. "La terre demeure la propriété du propriétaire terrien", a-t-il dit.
"Si les parents mettent en place des partenariats, c'est parce qu'ils n'ont pas les moyens conséquents pour exploiter la forêt", a soutenu le conseiller pédagogique Arra Arra, chef du village de Boguié.
Il suggère que des négociations s'engagent avec l'Etat de Côte d'Ivoire, en vue de mettre des moyens à la disposition des propriétaires terriens. "Les remboursements se feront à partir des produits vendus", a assuré Nanan Arra Arra.
L'organisation d'un séminaire dans la zone d'Agboville est nécessaire pour sensibiliser les parents et résorber « la source de potentiels conflits », a suggéré le chef de village, conseiller pédagogique.
"Notre problème crucial et spécifique à Agboville, est le conflit foncier", a soutenu Nanan Yapi Yapo Charles, doyen des chefs de village Abbey et principal animateur de l'atelier.
Quant à Franck Doffou de l'ONG Search for common ground (SFCG), initiatrice de l'atelier, il a préconisé de mentionner dans le rapport les actions à mener qui peuvent être entreprises afin de remédier ou de réduire ces conflits.
"Nous sommes à votre disposition, afin que les actions qu'il y a à poser, le soient", a rappelé le responsable de SFCG à la vingtaine de chefs de village du département d'Agboville réunis dans le cadre de l'atelier d'Agboville.
(AIP)
dd/kkp/cmas
(AIP)
"Plus de 85 % de nos jugements traditionnels ont trait à ce problème", a révélé, jeudi, Nanan Boka René, chef du village de Bokao et secrétaire de séance de l'atelier.
Selon ses dires, l'exploitant va au-delà de la surface proposée ou mise à sa disposition et le propriétaire n'a souvent aucun recours, faute de moyen pour gérer cette situation.
"Ces documents ne sont pas valables devant les tribunaux", a précisé Boka René, avant de faire remarquer que l'exploitant s'arrange toujours pour réaliser un certificat foncier qui demeure l'acte officiel.
Le chef du village d'Oress Krobou, Nanan Abodo, a renchéri que dans l'esprit de l'Abbey (ethnie autochtone), l'on partage le produit provenant de l'exploitation et non la terre. Pour lui, c'est cette différence d'interprétation qui est la source des conflits. "La terre demeure la propriété du propriétaire terrien", a-t-il dit.
"Si les parents mettent en place des partenariats, c'est parce qu'ils n'ont pas les moyens conséquents pour exploiter la forêt", a soutenu le conseiller pédagogique Arra Arra, chef du village de Boguié.
Il suggère que des négociations s'engagent avec l'Etat de Côte d'Ivoire, en vue de mettre des moyens à la disposition des propriétaires terriens. "Les remboursements se feront à partir des produits vendus", a assuré Nanan Arra Arra.
L'organisation d'un séminaire dans la zone d'Agboville est nécessaire pour sensibiliser les parents et résorber « la source de potentiels conflits », a suggéré le chef de village, conseiller pédagogique.
"Notre problème crucial et spécifique à Agboville, est le conflit foncier", a soutenu Nanan Yapi Yapo Charles, doyen des chefs de village Abbey et principal animateur de l'atelier.
Quant à Franck Doffou de l'ONG Search for common ground (SFCG), initiatrice de l'atelier, il a préconisé de mentionner dans le rapport les actions à mener qui peuvent être entreprises afin de remédier ou de réduire ces conflits.
"Nous sommes à votre disposition, afin que les actions qu'il y a à poser, le soient", a rappelé le responsable de SFCG à la vingtaine de chefs de village du département d'Agboville réunis dans le cadre de l'atelier d'Agboville.
(AIP)
dd/kkp/cmas
(AIP)