Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo a effectué le 4 juillet dernier, une visite à l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa. Après avoir écouté les doléances et les préoccupations du personnel enseignant, administratif et des étudiants, il leur a fait des promesses en ces termes : «Toutes les universités seront interconnectées. Notre projet un enseignant, un ordinateur est valable pour les étudiants aussi, c'est-à-dire un étudiant un ordinateur». Parlant de la Fesci, Bacongo a rassuré les étudiants que la dissolution des organisations de groupe n’est pas la solution. « Je suis juriste. Je dois au contraire vous aider à vivre dans la cohésion, dans le respect des autres. La liberté de groupe existe. La dissolution des organisations de groupe n’est pas la solution aux problèmes que vous posez », a-t-il indiqué. Cette déclaration a fait vibrer l’amphithéâtre. Pour le reste, il s’est débattu comme un beau diable pour justifier l’utilisation des 110 milliards de FCFA que les étudiants lui réclamaient à travers une pancarte. Selon lui, les travaux de réhabilitation des infrastructures ont coûté 110 milliards de francs. «C’est regrettable. On pouvait construire trois universités avec ce fonds. Mais de grâce, on ne peut pas utiliser l’argent des contribuables à d’autres fins personnelles. Les impôts ont coûté 18 milliards de francs à l’entreprise qui avait le marché.», s’explique t-il. L’université Jean Lorougnon Guédé comprend 2.020 étudiants pour 342 lits dans les résidences. Elle compte 97 enseignants chercheurs dont 2 professeurs titulaires et un Maître de conférences, depuis sa rentrée solennelle le 19 septembre 2012. Gnankri Dago, le Président de cette université a égrené les difficultés qui entravent son fonctionnement de. Selon lui, cette université ne dispose ni d’équipements didactiques suffisants, ni de véhicule, encore moins de laboratoire de recherche. Puis, d’ajouter que les enseignants et les étudiants travaillent dans des conditions assez difficiles «Nos deux amphithéâtres ne sont pas climatisés. Cela ne nous permet pas de mener à bien les missions que vous nous avez assignées. Les 97 enseignants chercheurs n’ont pas de bureaux» a révélé. Quant aux étudiants, ils ont réclamé l’ouverture des résidences universitaires. Sur les pancartes des militants de la Fesci, on pouvait lire ceci : « Nous avons faim ! Nous dormons dans l’amphithéâtre, nous travaillons dans des conditions très déplorables». Un responsable de la Fesci interrogé à la fin de la rencontre a fait remarquer que : «Un ordinateur pour chaque étudiant, c’est utopique. Nous sommes 2.020 étudiants sans compter ceux qui viendront cette année scolaire 2013-2014. »
Eustache Gooré Bi
Eustache Gooré Bi