KKB est toujours en Europe ; où il poursuit sa croisade anti-Bédié. La France, la Suisse, l’Allemagne et la Belgique sont sur son agenda. Le leader des jeunes du Pdci, que plus rien ne semble pouvoir arrêter veut obtenir une grande mobilisation des cadres et militants Pdci de la diaspora pour le rendez-vous d’Octobre 2013, à Yamoussoukro à l’occasion du congrès du Pdci-Rda.
Le grand chelem que veut réaliser KKB est cette rencontre test prévue, sauf changement, le vendredi 12 juillet 2013, à Paris. Alors que le président du parti se trouve encore en France, KKB veut échanger avec tous les Baoulés de France. Rassembler les Baoulés de France, pour leur faire passer son message et obtenir leur soutien.
Dans sa stratégie, un soutien des Baoulés de France et de la diaspora peut être déterminant si on admet que les parents restés au village peuvent écouter les avis des fils qui sont à l’étranger. Selon des acteurs politiques résidant en France, contactés, KKB prend là un gros risque et un virage plutôt dangereux. « En chassant sur les terres des Baoulés, en cherchant à draguer directement les baoulés, à frapper dans le cœur de cible du Pdci, pour espérer isoler Bédié, il court le risque s’il échoue dans cette initiative, de ne point pouvoir s’en relever pour la suite du combat », explique notre informateur, qui ajoute qu’à défaut de se faire lyncher, ou huer, KKB pourrait être boycotté, pour s’en sortir avec une rencontre devant dix personnes.
Nos mêmes interlocuteurs rapportent que même le président Bédié, qui prône le rassemblement, n’a jamais voulu se donner publiquement à des rencontres (tribales et ethniques) de ce genre. Pour eux, prendre l’initiative et le risque donc de rassembler de façon publique une ethnie, en l’occurrence les baoulés, c’est comme si le Fpi ne partait en France que pour parler aux Bété, ou si le Rdr ne parlait qu’aux populations du Nord.
Traité de soldat perdu, de militant indiscipliné voulant se positionner avant l’heure par le président Bédié, KKB qui avait tenté de calmer un peu le jeu en se faisant passer pour le fils spirituel de son ‘’papa’’ Bédié, semble avoir compris que tout rapprochement est désormais difficile. Il n’a d’autre choix que d’aller au bout de sa logique et de ses ambitions : la conquête du secrétariat général du Pdci-Rda, avec un allié pour ensuite investir ou désigner un candidat contre le Président Alassane Ouattara, à la prochaine élection présidentielle, objectif ultime du combat ‘’KKbéen’’.
En son temps, raillant feu Djény Kobinan, Laurent Dona Fologo, avait en marge d’un congrès du Pdci précisé que le premier SG du Rdr était un solitaire prêchant dans le désert. Malgré sa disparition, et les longues années difficiles vécues par le Rdr, le temps et l’histoire ont fini par rendre justice à Djény et au Rdr. KKB qualifié de soldat perdu, de soldat isolé aura-t-il autant de chance, dans la durée pour faire triompher sa vision d’un Pdci différent de celui dirigé par Bédié ? Le Pdci de Bédié prône l’houphouëtisme, le renforcement de l’alliance avec le Rdr sur des bases plus claires et justes, la prise en compte des griefs du Pdci.
En dehors de la question de principe de la spécificité et de l’identité du Pdci à défendre, fondée sur l’urgence d’avoir un candidat en 2015, face à Alassane Ouattara, quelle est la vision de la Côte d’Ivoire que véhicule KKB et les siens, au point qu’ils ne se retrouvent, ni en Bédié, ni dans le Rhdp ; tandis qu’ils semblent vouloir plutôt acclamer et porter aux nues, l’ex-parti au pouvoir, le Fpi.
En attendant d’en savoir davantage, le soldat KKB refuse de déposer les armes, et veut même dégainer et porter ce 12 Juillet, l’estocade pré-finale et pré-fatale à Henri Konan Bédié. S’il gagne ce rendez-vous, la bataille du congrès sera moins ardue, selon quelques stratèges encore tapis dans l’ombre de la stratégie anti- Bédié.
Charles Kouassi
Le grand chelem que veut réaliser KKB est cette rencontre test prévue, sauf changement, le vendredi 12 juillet 2013, à Paris. Alors que le président du parti se trouve encore en France, KKB veut échanger avec tous les Baoulés de France. Rassembler les Baoulés de France, pour leur faire passer son message et obtenir leur soutien.
Dans sa stratégie, un soutien des Baoulés de France et de la diaspora peut être déterminant si on admet que les parents restés au village peuvent écouter les avis des fils qui sont à l’étranger. Selon des acteurs politiques résidant en France, contactés, KKB prend là un gros risque et un virage plutôt dangereux. « En chassant sur les terres des Baoulés, en cherchant à draguer directement les baoulés, à frapper dans le cœur de cible du Pdci, pour espérer isoler Bédié, il court le risque s’il échoue dans cette initiative, de ne point pouvoir s’en relever pour la suite du combat », explique notre informateur, qui ajoute qu’à défaut de se faire lyncher, ou huer, KKB pourrait être boycotté, pour s’en sortir avec une rencontre devant dix personnes.
Nos mêmes interlocuteurs rapportent que même le président Bédié, qui prône le rassemblement, n’a jamais voulu se donner publiquement à des rencontres (tribales et ethniques) de ce genre. Pour eux, prendre l’initiative et le risque donc de rassembler de façon publique une ethnie, en l’occurrence les baoulés, c’est comme si le Fpi ne partait en France que pour parler aux Bété, ou si le Rdr ne parlait qu’aux populations du Nord.
Traité de soldat perdu, de militant indiscipliné voulant se positionner avant l’heure par le président Bédié, KKB qui avait tenté de calmer un peu le jeu en se faisant passer pour le fils spirituel de son ‘’papa’’ Bédié, semble avoir compris que tout rapprochement est désormais difficile. Il n’a d’autre choix que d’aller au bout de sa logique et de ses ambitions : la conquête du secrétariat général du Pdci-Rda, avec un allié pour ensuite investir ou désigner un candidat contre le Président Alassane Ouattara, à la prochaine élection présidentielle, objectif ultime du combat ‘’KKbéen’’.
En son temps, raillant feu Djény Kobinan, Laurent Dona Fologo, avait en marge d’un congrès du Pdci précisé que le premier SG du Rdr était un solitaire prêchant dans le désert. Malgré sa disparition, et les longues années difficiles vécues par le Rdr, le temps et l’histoire ont fini par rendre justice à Djény et au Rdr. KKB qualifié de soldat perdu, de soldat isolé aura-t-il autant de chance, dans la durée pour faire triompher sa vision d’un Pdci différent de celui dirigé par Bédié ? Le Pdci de Bédié prône l’houphouëtisme, le renforcement de l’alliance avec le Rdr sur des bases plus claires et justes, la prise en compte des griefs du Pdci.
En dehors de la question de principe de la spécificité et de l’identité du Pdci à défendre, fondée sur l’urgence d’avoir un candidat en 2015, face à Alassane Ouattara, quelle est la vision de la Côte d’Ivoire que véhicule KKB et les siens, au point qu’ils ne se retrouvent, ni en Bédié, ni dans le Rhdp ; tandis qu’ils semblent vouloir plutôt acclamer et porter aux nues, l’ex-parti au pouvoir, le Fpi.
En attendant d’en savoir davantage, le soldat KKB refuse de déposer les armes, et veut même dégainer et porter ce 12 Juillet, l’estocade pré-finale et pré-fatale à Henri Konan Bédié. S’il gagne ce rendez-vous, la bataille du congrès sera moins ardue, selon quelques stratèges encore tapis dans l’ombre de la stratégie anti- Bédié.
Charles Kouassi