Les Français de Côte d’Ivoire, à l’instar de leur compatriote dans la métropole ou dans le monde, ont commémoré hier dimanche 14 juillet 2013, leur fête nationale. Festivité dont le point d’orgue a été le défilé militaire au camp du 43ème Bataillon d’infanterie de marine (43ème BIMA) situé dans la commune de Port-Bouët.
Ce défilé militaire du 14 juillet 2013 a été marqué du sceau de l’amitié franco-ivoirienne. Cela a été une réalité palpable dès qu’on était sur place dans la base militaire française. D’ailleurs, le cérémonial a démarré avec le salut aux couleurs des drapeaux français et ivoiriens par l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire SEM. Georges Serre et le lieutenant-colonel Bouzereau, commandant de la force Licorne. Ce dernier, dont le discours a été fortement suivi et apprécié des généraux ivoiriens Gueu Michel, Detoh Letho et Kouakou Nicolas, a rappelé quelques faits historiques. Le colonel Bouzereau a indiqué que la fête nationale française (le 14 Juillet) est la fête nationale de la France. Elle a été instituée par la loi en 1880, en référence à une double date, celle du 14 juillet 1789, date de la prise de la Bastille, jour symbolique entraînant la fin de la monarchie absolue, suivie de la fin de la société d'ordres et des privilèges, et celle du 14 juillet 1790, jour d'union nationale lors de la Fête de la Fédération. Selon lui, ce jour permet aux soldats de réfléchir au sens du mot « nation ». Et de dire qu’une nation naît quand des hommes prennent conscience de leur héritage commun, marqué par de grands hommes, des pages d’histoires héroïques et aussi des heures de souffrance, de division en assumant en commun le passé, avec sa part d’ombre et de lumière. Le colonel Bouzereau a dit placer cette fête nationale célébrée en Côte d’Ivoire sur le signe de la fraternité. « Comme d’ailleurs en France en ce moment (NDLR : hier) c’est une grande fête d’union nationale où se remémore ce qu’on a été, ce qu’on est aujourd’hui et ce qu’on veut être pour l’avenir. Je crois qu’en Côte d’Ivoire, ce mot fraternité a aussi un sens particulier parce que le pays sort d’une crise longue et profonde. C’est l’occasion pour nous Français de montrer aux Ivoiriens que nous sommes un peuple uni et soudé et que nous n’oublions pas nos camarades Ivoiriens. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à voir défiler ici, des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire », a-t-il affirmé.
Le commandant de la Licorne a indiqué qu’il existait une véritable embellie au niveau des relations avec les FRCI et qu’une de leur mission prioritaire est de participer à la reconstruction de l’armée ivoirienne dans un pays pacifié. Les signes concrets de cette collaboration sont entre autres, les détachements d’opérations d’instructions tous les mois voire toutes les semaines avec l’armée ivoirienne. Ces opérations sont préparées notamment pour les engagements au Mali au sein de la Minusma (Mission des Nations Unies au Mali). Actuellement, une compagnie de protection de FRCI qui doit être déployée à Tombouctou est en train d’être formée. « Ce sont des signes concrets que l’armée ivoirienne va mieux au plan interne et qu’elle se forme pour être unifiée et s’engager vers des opérations extérieures », a indiqué l’officier français. Cela veut dire selon lui, que le pays reprend sa place en tant que locomotive de la sous-région. « En plus d’être la locomotive économique, le pays doit être la locomotive diplomatique et militaire pour pacifier toutes les zones de conflit en Afrique de l’Ouest », a-t-il avancé. Lui qui a été en Côte d’Ivoire en 2009 et en 2011, a dit être agréablement surpris par la reconstruction de l’armée ivoirienne. « Si on m’avait dit en 2011 que des soldats ivoiriens défileraient dans notre base militaire, je ne l’aurais pas imaginé. Attention, nous n’étions pas contre les soldats ivoiriens. Nous ne nous battions pas contre des soldats ivoiriens, mais le pays était dans une telle situation politique qu’il était difficile d’imaginer qu’on puisse voir rapidement des troupes française et ivoirienne défiler ensemble », assure le commandant de la Licorne. Pour le défilé, les troupes ivoiriennes étaient représentées par deux (2) sections du 1er Bataillon commando parachutiste (Bérets rouges du 1er BCP) et le 1er Bataillon d’infanterie (1er BI) sous la musique de la Garde Républicaine. Quant aux troupes françaises, elles étaient composées d’un mixte de légionnaires et de marsouins (troupes de marines).
14 Juillet : les troupes africaines à l'honneur
Le défilé du 14-Juillet, ouvert par les troupes maliennes, a commencé hier dimanche à 10 heures sur l'avenue des Champs-Elysées, sous un soleil radieux et en présence d'une foule dense. A l'occasion de la fête nationale, la France entendait célébrer le savoir-faire et l'efficacité de ses forces dans la reconquête du Mali etaffirmer son rôle sur la scène internationale. Le président François Hollande a pris place à bord d'un véhicule de commandement. Il a passé en revue les troupes depuis l'Arc de Triomphe avant de descendre les Champs-Elysées, escorté par les cavaliers de la garde républicaine, donnant ainsi le coup d'envoi du défilé. Une soixantaine de soldats maliens ont défilé aux côtés de militaires français dont les unités ont été engagées au Mali. Un détachement de la Minusma, la force de l'ONU à forte composante africaine qui a pris ses fonctions début juillet au Mali, a également défilé. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, et les ministres de la défense de 13 pays africains qui ont participé aux opérations au Mali comptaient parmi les invités d'honneur.
Olivier Guédé
Ce défilé militaire du 14 juillet 2013 a été marqué du sceau de l’amitié franco-ivoirienne. Cela a été une réalité palpable dès qu’on était sur place dans la base militaire française. D’ailleurs, le cérémonial a démarré avec le salut aux couleurs des drapeaux français et ivoiriens par l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire SEM. Georges Serre et le lieutenant-colonel Bouzereau, commandant de la force Licorne. Ce dernier, dont le discours a été fortement suivi et apprécié des généraux ivoiriens Gueu Michel, Detoh Letho et Kouakou Nicolas, a rappelé quelques faits historiques. Le colonel Bouzereau a indiqué que la fête nationale française (le 14 Juillet) est la fête nationale de la France. Elle a été instituée par la loi en 1880, en référence à une double date, celle du 14 juillet 1789, date de la prise de la Bastille, jour symbolique entraînant la fin de la monarchie absolue, suivie de la fin de la société d'ordres et des privilèges, et celle du 14 juillet 1790, jour d'union nationale lors de la Fête de la Fédération. Selon lui, ce jour permet aux soldats de réfléchir au sens du mot « nation ». Et de dire qu’une nation naît quand des hommes prennent conscience de leur héritage commun, marqué par de grands hommes, des pages d’histoires héroïques et aussi des heures de souffrance, de division en assumant en commun le passé, avec sa part d’ombre et de lumière. Le colonel Bouzereau a dit placer cette fête nationale célébrée en Côte d’Ivoire sur le signe de la fraternité. « Comme d’ailleurs en France en ce moment (NDLR : hier) c’est une grande fête d’union nationale où se remémore ce qu’on a été, ce qu’on est aujourd’hui et ce qu’on veut être pour l’avenir. Je crois qu’en Côte d’Ivoire, ce mot fraternité a aussi un sens particulier parce que le pays sort d’une crise longue et profonde. C’est l’occasion pour nous Français de montrer aux Ivoiriens que nous sommes un peuple uni et soudé et que nous n’oublions pas nos camarades Ivoiriens. C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à voir défiler ici, des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire », a-t-il affirmé.
Le commandant de la Licorne a indiqué qu’il existait une véritable embellie au niveau des relations avec les FRCI et qu’une de leur mission prioritaire est de participer à la reconstruction de l’armée ivoirienne dans un pays pacifié. Les signes concrets de cette collaboration sont entre autres, les détachements d’opérations d’instructions tous les mois voire toutes les semaines avec l’armée ivoirienne. Ces opérations sont préparées notamment pour les engagements au Mali au sein de la Minusma (Mission des Nations Unies au Mali). Actuellement, une compagnie de protection de FRCI qui doit être déployée à Tombouctou est en train d’être formée. « Ce sont des signes concrets que l’armée ivoirienne va mieux au plan interne et qu’elle se forme pour être unifiée et s’engager vers des opérations extérieures », a indiqué l’officier français. Cela veut dire selon lui, que le pays reprend sa place en tant que locomotive de la sous-région. « En plus d’être la locomotive économique, le pays doit être la locomotive diplomatique et militaire pour pacifier toutes les zones de conflit en Afrique de l’Ouest », a-t-il avancé. Lui qui a été en Côte d’Ivoire en 2009 et en 2011, a dit être agréablement surpris par la reconstruction de l’armée ivoirienne. « Si on m’avait dit en 2011 que des soldats ivoiriens défileraient dans notre base militaire, je ne l’aurais pas imaginé. Attention, nous n’étions pas contre les soldats ivoiriens. Nous ne nous battions pas contre des soldats ivoiriens, mais le pays était dans une telle situation politique qu’il était difficile d’imaginer qu’on puisse voir rapidement des troupes française et ivoirienne défiler ensemble », assure le commandant de la Licorne. Pour le défilé, les troupes ivoiriennes étaient représentées par deux (2) sections du 1er Bataillon commando parachutiste (Bérets rouges du 1er BCP) et le 1er Bataillon d’infanterie (1er BI) sous la musique de la Garde Républicaine. Quant aux troupes françaises, elles étaient composées d’un mixte de légionnaires et de marsouins (troupes de marines).
14 Juillet : les troupes africaines à l'honneur
Le défilé du 14-Juillet, ouvert par les troupes maliennes, a commencé hier dimanche à 10 heures sur l'avenue des Champs-Elysées, sous un soleil radieux et en présence d'une foule dense. A l'occasion de la fête nationale, la France entendait célébrer le savoir-faire et l'efficacité de ses forces dans la reconquête du Mali etaffirmer son rôle sur la scène internationale. Le président François Hollande a pris place à bord d'un véhicule de commandement. Il a passé en revue les troupes depuis l'Arc de Triomphe avant de descendre les Champs-Elysées, escorté par les cavaliers de la garde républicaine, donnant ainsi le coup d'envoi du défilé. Une soixantaine de soldats maliens ont défilé aux côtés de militaires français dont les unités ont été engagées au Mali. Un détachement de la Minusma, la force de l'ONU à forte composante africaine qui a pris ses fonctions début juillet au Mali, a également défilé. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, et les ministres de la défense de 13 pays africains qui ont participé aux opérations au Mali comptaient parmi les invités d'honneur.
Olivier Guédé